► AGE : 31 ans. ► STATUT : célibataire. ► MÉTIER : traiteur indépendante. ► NATIONALITÉ : Japano-Américaine ► GROUPE : white shadows. ► POURQUOI CE GROUPE: Katsue est sans doute la femme la plus gentille et adorable de toute la ville. Elle ne ferait pas de mal à une mouche, répugne à écraser une araignée et condamne toute sorte de violence. ► AVATAR : maggie Q. ► CRÉDIT : fymaggieq (tumblr).

« Katsue ! » Appela une voix masculine. Après un long silence la voix appela à nouveau « Katsue ! » Rien, toujours rien, la petite fille prenait un malin plaisir à ne pas répondre à cet homme. « Katsue-Botan Young va tu te montrer ! » Cette fois, la petite brune sortit de derrière le bureau de son père pour descendre les escaliers quatre à quatre avant de se poster face aux imposantes jambes de monsieur Young. « On jouait à cache-cache avec Shen-Kome… » Fit-elle, la moue boudeuse car il l’avait obligé à sortir de sa cachette et, donc, à perdre ! « A 7h du matin ?! Bon sang Katsue, on doit partir aller enfile ta veste et met tes chaussures, tu sais l’école primaire ce n’est pas comme la maternelle… Tu ne peux pas arriver en retard ! » La petite fille hocha la tête d’un air résigné avant d’enfilé veste, chaussures et bonnet car il faisait déjà un froid de canard dehors et qu’elle était particulièrement frileuse. Son frère descendit les escaliers sans un mot, déjà prêt à partir pour l’école. Elle glissa alors sa petite main dans la sienne et, soudain ethousiaste à l’idée d’aller à l’école pour apprendre de nouvelles choses, elle tira sur sa main pour l’obliger à courir derrière elle jusqu'à la voiture. « Dis, Shen-Kome, c’est comment l’école ? Tu crois que je vais me faire beaucoup d’amis ? T’as beaucoup d’amis toi ? Et les maitresses elles sont gentilles ? C’est dur, de lire ? Et de compter ? Tu sais compter jusqu'à combien toi ? … » Et elle continua ainsi jusqu'à ce qu’ils arrivèrent à l’école, le patriarche récupéra alors la main de sa fille tandis que Shen-Kome s’éloignait de sa famille pour aller retrouver sa classe. Quand le père de la petite fille entreprit de la laisser aux mains de sa nouvelle maitresse elle refusa dans un premier temps de lacher la main puissante de son père. « J’ai pas envie… » Fit-elle, les yeux déjà plein de larmes. L’homme soupira avant de s’accroupir à la hauteur de Katsue-Botan. « Dans la voiture, tu étais toute excitée ! Je ne comprends pas, tu as peur ? » Elle hocha la tête, retenant difficilement les larmes qui emplissait ses grands yeux noirs. « Allons, on est tous passé par là et personne n’est jamais mort de sa première rentrée. » Il passa ses doigts sous les yeux de la petite fille pour y essuyer les quelques larmes qui avaient eu l’audace de couler. « Tu es une grande fille maintenant. Tu vas voir, tout ira bien. » Elle renifla discrètement et retrouva un petit sourire. « Tu diras pas à maman et à Shen-Kome que j’ai eu peur, hein ? » Fit-elle avec des yeux de cocker, le père lâcha un rire avant de lui promettre de ne rien dire de ce petit élan de frousse avant de finalement la laisser partir derrière la maitresse qui était déjà loin devant elle.

« J’en ai marre ! » Soupira-t-elle avant de s’affaler sur le canapé à coté de Livia, une grande blonde que Katsue avait rencontré en primaire et qui était, depuis, sa meilleure amie. Elles avaient tout fait ensemble, sauf leurs études post-lycée mais elles n’avaient jamais perdu contact. Livia glissa ses doigts dans la chevelure brune de Katsue. « Tu es trop gentille, Katsue. » Fit-elle d’une voix posée, comme toujours d’ailleurs. Livia avait ce flegme naturel que peu de personne possédait et que beaucoup enviait. Katsue ne l’enviait pas, mais elle appréciait d’avoir ce genre d’épaule sur laquelle se reposer. La seule personne qui avait vu Katsue montrer des signes de fatigue ou de tristesse, ou même d’énervement était Livia. « Je ne suis pas trop gentille, Livia. Ce sont tous des connards c’est tout ! » Katsue sortait encore une fois d’une relation houleuse. Elle voulait faire confiance aux hommes parce qu’elle avait eu un père aimant et présent, toujours prêt à soutenir sa femme et qu’elle avait vu son propre frère aimer et chérir sa fiancée – malheureusement sauvagement assassinée – comme si elle était ce qu’il y avait de plus beau sur terre. Ce qui était probablement le cas pour lui. Livia soupira alors que Katsue commença à lui raconter toute l’histoire avec son dernier petit ami de l’époque. Elle n’en pouvait plus d’entendre son amie geindre de la sorte et, alors que la soirée touchait à sa fin la jeune blonde interrompit Katsue pour prononcer des paroles qu’elle n’aurait sans doute jamais prononcée si elle avait été totalement sobre. « Peut être que les hommes ne sont pas fait pour toi. » Katsue lâcha un rire franc qui sonnait comme une douce mélodie aux oreilles de Livia. Elle haussa les épaules et secoua la tête. « Tu m’imagines vraiment avec une femme ? Oh Livia tu dis vraiment n’importe quoi ! » Fit-elle en posant sa main sur son épaule, toujours hilare. La blonde, exaspérée, finit par attraper le menton de son amie et de la tirer vers elle. Rapidement, avant que la brune n’ait pu faire le moindre geste Livia posa ses lèvres sur les siennes. L’action dura en tout même pas dix secondes. « C’est si désagréable que ça. » Katsue ne répondit pas, faisant semblant de rire encore à ces bêtises alors qu’elle était pour le moins troublée par l’attitude de Livia. Elle était persuadée que la blonde avait fait ça juste pour lui montrer qu’elle pourrait très bien embrasser une autre femme sans vomir, ou quelque chose dans ce gout-là mais elle était loin de se douter qu’elle apprécierait ce contact d’un autre genre. C’était beaucoup plus doux que tout ce qu’elle avait connu avec les hommes mais Katsue decida de mettre ça sur le compte des bouteilles de vin qu’elles avaient bu à deux.