Un meurtre effroyable a été commis. Vous avez perdu l'un des vôtres, et les tueurs ne comptent pas s'arrêter là. Tenez-vous au courant de l'identité des victimes grâce à la rubrique nécrologique de la gazette. Et surtout, soyez très prudents.
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 And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine

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Adriel Siggers

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MessageSujet: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyMer 23 Jan - 4:50




~ And in those years
he'd lie to find some peace ~

onze heures vingt.

Il n'y avait plus de bières. Non, plus aucune. Ni dans le compartiment du haut, ni dans celui du bas. Nul part dans son réfrigérateur, en somme. C'était ainsi, en d'autres termes, une véritable catastrophe. Car que serait un trentenaire américain sans bière ? Pire encore, que serait un Adriel sans bière ? C'était à n'en point douter une désastreuse tragédie. Surtout que cela forçait le jeune homme à se rendre au supermarché, probablement le lieu qu'il haïssait le plus de toute la ville, ou même de toute la Terre. Comprenez le, en grand solitaire qu'il aimait être, la fréquentation de tant de monde pouvait aisément l'indisposer. Et pas qu'un peu. Pour preuve, à peine fut-il entré dans l'enseigne qu'il fut bousculé par deux gamins un peu trop excités à son goût. Un regard noir plus tard, il se jura de réduire sa consommation de bière, histoire d'avoir à se rendre en ce lieu le moins possible dans les temps à venir. Cette pensée ne fit ensuite que se confirmer lorsqu'un engourdi "armé" d'un cadis se mit littéralement en travers de son chemin. Pour le coup, il ne put s'empêcher de l'écarter à sa manière, quitte à attirer l'attention de quelques clients. Rien à foutre, il était pressé. En soi, non, il ne l'était pas, mais plus vite serait-il sorti d'ici, mieux il s'en porterait, c'était certain. Mais tandis qu'il aperçut enfin le rayon où il ne prendrait pas la peine de rester plus de dix secondes, le temps simplement de se servir en bière, il tomba nez à nez avec une vieille connaissance. Une jeune femme qu'il n'avait pas vu depuis bien longtemps. Katharine. Il en fut stoppé net dans ses mouvements. Elle se tenait là, face à lui, toujours cet air doux et désabusé sur le visage et qu'il lui connaissait si bien. Elle n'avait pas changé. Elle était toujours aussi brune, toujours aussi mate, toujours aussi belle. Et elle, l'avait-elle reconnu ? Depuis combien de temps était-elle en ville ? Comment devait-il considérer leurs rapports à ce jour ? Aurait-elle envie d'être à nouveau confrontée à lui ? Tant de questions qui ne trouveraient probablement pas de réponse dans l'immédiat. En attendant, il préféra s'avancer, doucement, prudemment, comme si son passé allait ressurgir et lui sauter brutalement à la gorge. Comme si Katharine représentait un danger. « Tu ... » Sur le coup, la surprise fut trop grande pour qu'il parvienne à poursuivre. Son regard était perdu, son esprit tout autant, car il se revoyait tant d'années en arrière, peu différent pourtant de ce qu'il était aujourd'hui. « Hm, j'ignorais que tu étais de retour. Ça me surprend de tomber sur toi, c'est si ... brutal. » Brutal, c'est bien le mot. Parce qu'il ne s'était pas le moins du monde attendu à la revoir dans le coin. La dernière fois qu'il l'avait vu, il avait compris qu'elle ne repasserait pas par Cascade Locks avant un bon moment. Et aujourd'hui, il ne savait pas comment prendre ce retour. Disons qu'il n'était pas certain que ce soit une bonne chose. Ni pour elle, ni pour lui.
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Katharine

Katharine "Kat" Woods

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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyMer 23 Jan - 13:49

With a taste of your lips I'm on a ride. You're toxic

Maintenant que j’étais bien installée je prenais les choses en main, ma grand-mère serait bientôt débarrassée de son cancer du sein mais en attendant et même après je voulais être un peu plus présente pour elle. Lui rendre la pareille parce qu’elle était celle qui avait insisté pour que je passe du temps chez elle lorsque j’étais plus jeune, mes parents étaient plus intéressés par leurs carrières respectives que par mon éducation et elle l’avait très vite compris. Mes journées entières passées dans cette maison toujours aussi luxueuse et entretenue que dans mes souvenirs étaient encore encrées en moi. New-York n’allait pas me manquer longtemps, ma vie basée sur la superficialité non plus. Ici je pouvais être moi-même et malgré le manque de mes meilleures copines tout allait pour le mieux depuis que j’avais débarqué avec mes valises sans laisser le choix à cette femme que tout le monde surnommait mamie dans le coin, à croire qu’elle avait su montrer à quel point elle était exceptionnelle aux autres sans avoir peur d’être déçue en retour. Comme je le disais un peu plus tôt je prenais donc les choses en main et demain soir je comptais organiser un buffet pour que les voisins qui le souhaitent viennent faire un tour et apporter un peu de soutien à ma grand-mère, un moyen détourné de repérer quelques personnes, de faire connaissance avec les gens qui avaient rejoint la ville ces huit dernières années. Dans ma tête tout était déjà organisé, il ne me restait plus qu’à faire un petit tour au supermarché pour me trouver les produits nécessaires à l’élaboration des plats que je prévoyais de faire demain. Vaquant de rayons en rayons je m’arrêtais à celui que beaucoup de gens chérissaient, le rayon alcool. Je n’avais rien prévu sur ce point-là et je me rendais compte maintenant que c’était un oubli plus que condamnable. Comment prendre du bon temps sans un chouilla d’alcool ? Exactement, c’est impossible ! Monopolisant encore un peu plus l’espace disponible dans mon caddie à l’aide de quelques bouteilles de Whisky, de Téquila, de Champagne et de vodka je ne voyais pas que quelqu’un approchait. « Tu ... » Je levais la tête, pas besoin de me faire un dessin pour que je comprenne de qui il s’agissait. Mon cœur s’emballait et je me retrouvais plus empotée que devant une équation scientifique. Je faisais un saut immense en arrière, huit années en arrière à une époque de ma vie où tout était simple. Du haut de mes dix-sept ans j’étais tombée plus ou moins amoureuse d’un garçon plus âgé, à l’allure de bad boy et rien n’avait été simple avec lui. Au final il ne s’était pas passé grand-chose et j’avais longtemps pensé à lui après mon départ. Le revoir me faisait un certain effet que je ne savais pas dissimuler, j’étais surprise et nostalgique à la fois. « Hm, j'ignorais que tu étais de retour. Ça me surprend de tomber sur toi, c'est si ... brutal. » Je me caressais le cou, un automatisme qui résultait d’un sentiment d’appréhension. « Je… Je viens d’arriver… » Je perdais soudainement la parole, sa carrure, son regard transperçant était toujours aussi intimidant pour moi, baissant la tête je remarquais les nombreuses bouteilles dans mon caddie, il allait me prendre pour une alcoolique. Une bien belle façon d’être jugée alors que nous n’avions pas eu le moindre contact depuis huit longues années. « Tu… Tu n’as pas changé ! »

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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyMer 23 Jan - 16:30

~

C'était si étrange de retrouver Katharine. Plus encore de la croiser dans un endroit comme celui-ci, précisément au rayon boissons alcoolisées du supermarché du coin. Et dire qu'ils ne s'étaient pas vus depuis huit ans. Huit ans, oui. Une éternité, en somme. Et si quelqu'un avait osé dire à Adriel qu'il recroiserait la jeune femme en cet endroit, si longtemps après qu'elle ait quitté la ville pour New York, il va de soi qu'il n'en aurait pas cru le moindre mot. Et pourtant, il l'avait bel et bien face à lui. Autant dire qu'il peinait encore à pleinement réaliser. Comment pouvait-elle réapparaitre brutalement alors qu'elle n'avait plus donné de nouvelles depuis de si nombreuses années ? Comment lui était-il censé réagir face à ce retour ? Y'avait-il un mode d'emploi pour ce genre de situations ? Probablement pas. Parce que de toutes les personnes qu'il avait perdu de vue ces dernières années, Katharine était assurément l'une de celles qu'il avait cru ne jamais revoir un jour. Comme quoi, on n'était jamais à l'abri d'une surprise. Et bien qu'il n'ait pas nécessairement gardé d'excellents souvenirs de leur dernière discussion, il avait tendance à penser que celle-ci en était une belle, oui, en quelques sortes. Bien sûr, la revoir d'une telle manière, être confronté si brutalement à cette jeune femme qu'il avait essayé d'oublier, avait tendance à faire écho à un passé ambigu, à tous les malentendus qu'ils avaient partagés et qui avait hélas mis à mal une amitié initiale pourtant des plus sincères. Mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain soulagement. Katharine lui avait manqué, c'était indéniable. Longtemps il avait espéré qu'elle repasserait par ici, mais elle ne l'avait jamais fait. Et puis finalement, c'est aujourd'hui qu'il apprenait qu'elle était de retour. « Je… Je viens d’arriver… » laissa-t-elle alors entendre, tandis qu'Adriel ne la quittait plus des yeux. Il examinait précisément le moindre de ses traits, guettant tout changement susceptible de lui rappeler qu'il n'avait pas fait un bond dans le passé, mais qu'il se trouvait bel et bien en plein présent. Et tandis qu'il en vint à la conclusion qu'elle était terriblement semblable à celle qu'elle avait été huit ans en arrière, voilà que la jeune femme exprima elle-même la même pensée à son sujet. « Tu… Tu n’as pas changé ! » Là, il ne put que laisser échapper un rictus témoignant de l'absurdité d'une telle situation. Pas une lettre, pas un coup de téléphone en huit ans, et voilà qu'ils se retrouvaient dans un sordide supermarché. Par moment, la vie le surprenait vraiment. « Figure-toi que j'allais te sortir la même chose. En soi, c'est très bateau comme réplique, mais je crois que c'est ici assez véridique, dans un cas comme dans l'autre. » Bien sûr, ils n'étaient pas de parfaits copiés-collés de ce qu'ils étaient à l'époque, mais ils avaient tous deux si peu changé que cela devait assurément rendre la situation plus perturbante encore, si tant est que ce soit possible. « Alors, que se passe-t-il ? Ils sont en rupture de stock de téquila à New York, ou quoi ? » Par cette question, il cherchait naturellement à savoir si elle n'était que de passage par ici, ou si une raison quelconque la poussait à revenir en ville pour de bon, ou en tout cas pour un laps de temps relativement long. Sans doute essayait-il surtout de se rassurer. Maintenant qu'il l'avait retrouvée, disons qu'il n'avait plus tellement envie de la laisser filer à nouveau. Une fois, pas deux, hein.
~


Dernière édition par Adriel Siggers le Jeu 24 Jan - 0:49, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyMer 23 Jan - 17:38

With a taste of your lips I'm on a ride. You're toxic

Revoir Adriel était tellement étrange, troublant et tellement bon à la fois. Je ne saurais comment décrire les sentiments qui se succédaient dans ma petite tête. Bien-sûr que j’avais pensé à lui, plus d’une fois ces huit dernières années et j’avais ressenti un manque réel de lui ce qui m’avait décidé à ne pas lui donner de nouvelles. A l’époque j’étais folle de lui, je ne sais pas si c’était le fait qu’il soit plus vieux, qu’il s’intéresse à moi et qu’il soit le premier mec qui me faisait réellement vibrer comme ça mais longtemps il était resté gravé en moi comme un tatouage indélébile et lorsque j’avais enfin commencé à tourner la page je m’étais dit qu’il aurait été dangereux de lui envoyer une lettre, de le contacter sur internet… Une flamme se ravivait tellement vite et je ne voulais pas être l’une des filles qui tourne la page un jour sur deux. La dernière fois qu’il avait pu me voir je n’étais âgée que de dix-sept ans, j’étais gentille, douce et malgré un caractère déjà prononcé je restais relativement discrète. Aujourd’hui je n’étais plus du tout comme ça, je m’étais affirmée avec l’âge et j’étais capable de tenir tête à n’importe qui, je n’avais peur de personne, ce qui sonne paradoxalement avec le fait qu’Adriel m’intimidait, il me regardait avec insistance et au fond ça ne me déplaisait pas, j’en faisais de même redécouvrant ses petites expressions habituelles, ses traits, son odeur. Le lieu de rencontre n’était certes pas idéal, je me doutais bien que nos routes allaient de nouveau se recroiser maintenant que j’étais à Cascade Locks mais j’imaginais quelque chose de plus… Remarquable, comme dans un film alors que nous nous retrouvions tous les deux au rayon alcool d’un supermarché qui aurait eu besoin de quelques fonds pour une petite rénovation. Le moment n’en était pas moins intense, au contraire. Je balbutiais quelques mots, j’espérais qu’il ne m’en voudrait pas trop de ne pas avoir été très présente depuis mon départ mais je ne voyais pas quoi lui écrire, qu’il me plaisait, qu’il avait occupé mes pensées pendant des journées entières après mon arrivée à New-York ? Je n’étais pas une fille très bavarde lorsque ses sentiments étaient mis en exergue. Après avoir gloussé suite à ma réflexion il reprenait la parole. « Figure-toi que j'allais te sortir la même chose. En soi, c'est très bateau comme réplique, mais je crois que c'est ici assez véridique, dans un cas comme dans l'autre. » Je souriais replaçant une petite mèche de cheveux derrière mon oreille, je ne le quittais plus des yeux serrant ma bouteille de Téquila entre mes mains. « Alors, que se passe-t-il ? Ils sont en rupture de stock de téquila à New York, ou quoi ? » Je baissais la tête me décidant à déposer ma bouteille dans mon caddie, je relevais la tête pour lui répondre. « Depuis que j’ai fait la tournée des bars… Ouais, du coup je suis à la recherche d’un nouveau fournisseur ! » Je gloussais encore un peu anxieuse, je n’étais pas à l’aise, je ne savais pas comment m’orienter avec lui et c’était quelque chose que je devais mettre au clair rapidement. « Ma grand-mère est malade… J’ai décidé de revenir pour m’occuper d’elle et la bichonner une fois qu’elle aura été opérée. » Je me raclais la gorge, il était temps que je lui pose une question à multiples sens, qui aurait un intérêt plus ou moins important pour moi. « Alors… Quoi de neuf ? Il a dû s’en passer des choses en huit ans ! »

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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyMer 23 Jan - 19:34

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Non, elle n'avait pas changé. Il retrouvait chez elle tout ce qui lui avait plu à une époque. Son visage délicat, sa peau doucement métisse, ses yeux d'une intense profondeur, et toute la douceur que ses gestes, son attitude, ses mots avaient toujours laissé transparaitre. C'était bien elle. C'était bien Katharine. Elle avait beau avoir huit ans de plus, au même titre que lui, il ne lui trouvait rien de particulièrement changé. Okay, elle avait une poitrine plus développée qu'à l'époque - ce qui n'était assurément pas pour lui déplaire, hm - mais c'était bien le seul changement véritablement notable dans l'immédiat. Mais qu'en était-il de la raison de ce retour des plus surprenants ? Il connaissait la forme mais le fond lui échappait toujours. Alors, pourquoi avait-elle subitement eu envie, ou besoin, de revenir à Cascade Locks ? A cause de quoi ? Ou de qui ? Il n'en savait rien. Tout cela lui échappait et il ne serait pas contre un petit briefing. « Depuis que j’ai fait la tournée des bars… Ouais, du coup je suis à la recherche d’un nouveau fournisseur ! » Machinalement, il laissa échapper un petit rictus. Il ne lui connaissait pas initialement un grand amour de la boisson, mais de toute manière, si tant est qu'il y ait un petit fond véridique sous de telles paroles, il avait tendance à penser que ça ne le regardait absolument pas. Mais avant qu'il n'ait pu rebondir à de tels propos, voilà que la jeune femme reprit la parole. « Ma grand-mère est malade… J’ai décidé de revenir pour m’occuper d’elle et la bichonner une fois qu’elle aura été opérée. » Et là, c'était déjà moins amusant. Parce qu'aussi insensible soit le jeune homme, il va de soi qu'il pouvait aisément deviner que la situation était pour le moins critique. Il avait bien peu de détails, trop peu en tout cas pour véritablement se faire une idée de la situation, mais il ressentait comme une sorte de peine pour elle. Oui, aussi fou cela soit-il le concernant, il était peiné. Peiné, oui. Il s'en étonnait lui-même, soyez en sûrs. « Opérée d'où ? Je veux dire ... qu'est-ce qu'elle a ? » Les propos étaient peut être un tantinet maladroits, mais par cette manifestation, Adriel voulait lui témoigner d'un certain intérêt pour ce qu'elle venait de lui confier. En soi, il se carrait de la grand-mère de Katharine comme de l'an 800 avant Jésus Christ, mais il ne voulait pas risquer de mettre à mal cette rencontre déjà fragilisée par la tournure de leurs adieux et par le temps qui s'était écoulé depuis. « Alors… Quoi de neuf ? Il a dû s’en passer des choses en huit ans ! » Visiblement, la jeune femme n'avait rien perdu de la curiosité qu'il lui avait toujours connu. Cette simple pensée suffit à l'amuser, le faisant sourire un court instant, avant qu'il ne retrouve cette mine sérieuse et inexpressive qu'on lui connaissait si bien. « J'ai finalement épousé Rennie et on a fait trois gosses. J'ai aussi gagné à la loterie, et pas qu'un peu, suffisamment pour nous acheter une baraque de folie avec vue sur le lac. Mieux encore, j'ai racheté la plupart des entreprises de la ville, si bien que j'ai aujourd'hui tellement de pognon qu'on se torche tous le cul avec. » Court silence. Naturellement, pas un mot de ce qu'il venait d'avancer là n'était véridique. Allez savoir si c'était la manifestation du fantasme de la vie dont il rêvait, ou s'il s'était contenté d'aligner connerie sur connerie pour voir jusqu'où il pouvait aller, mais une chose était en tout cas certaine, il ne l'emporterait pas au paradis à force de mentir comme un arracheur de dents. « J'ai bien vécu une histoire avec Rennie, mais ça s'est mal terminé. Je n'ai pas de gosse, et je n'en veux pas. Je ne joue pas à tous ces jeux débiles, parce qu'on a globalement autant de chance de se manger une météorite en pleine tronche que d'y gagner. Je vis dans un pur taudis où il y a du chauffage un jour sur deux. Et hm, je suis chasseur. Tu m'as connu désireux de devenir comédien, bah manque de pot, je bute des cerfs à la place. » Et c'était là la version la plus authentique qu'il était capable de lui offrir. En soi, sa vie était désastreuse. D'un point de vue personnel comme professionnel, il déplorait qu'elle soit tout bonnement calamiteuse. Et il avait honte, en soi, de lui en faire part. Peut être se dirait-elle que le loseur d'hier était aussi celui d'aujourd'hui. « Et toi, alors ? Qu'est-ce qui a bien pu t'occuper au point qu'on ait été plusieurs à avoir cru que tu t'étais retirée dans un couvent, hm ? » Vrai ou pas, il est clair que certains s'étaient posés des questions. Adriel le premier, naturellement.
~


Dernière édition par Adriel Siggers le Jeu 24 Jan - 0:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyMer 23 Jan - 20:51

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Il est vrai que depuis mon départ précipité de Cascade Locks je n’avais pas vraiment changé physiquement, même si j’avais grappillé quelques nouveaux centimètres, qui me donnaient toujours autant l’impression d’être petite par rapport aux hommes qui mesuraient facilement un mètre quatre-vingt, et que ma poitrine comme tous mes atouts féminins s’étaient développés avec la fin mon adolescence. Mon caractère était quasiment resté intact, je m’étais un peu plus affirmée parce qu’à New-York si tu ne faisais pas entendre ta voix on te laissait dans ton coin et que j’avais très vite compris que si je ne prêtais pas aux règles de cette ville je ne pourrais pas réussir. Au final je faisais pour certain preuve de très peu d’ambitions, j’aurais pu suivre les traces de mes parents pour faire succès dans les affaires mais le domaine ne m’intéressait pas du tout. Enseigner, vivre en pratiquant chaque jour des langues découvertes en voyageant des semaines et des semaines dans différents pays étrangers était une passion, je vibrais chaque jour en percevant la petite étincelle dans les yeux de mes élèves. Sans être trop prétentieuse sur mes capacités à enseigner je dirais que je faisais très bien mon boulot, la majorité de mes élèves n’avaient rien à redire sur moi, sur ma manière de dispenser mes cours et leurs résultats étaient plus qu’appréciables, de quoi ne pas me faire de soucis pour eux, ils auraient tous leur diplôme, j’en étais certaine et j’étais toujours prête à faire des heures supplémentaires gratuitement pour les aider en langues ou dans les autres matières si je pouvais le faire. Mon arrivée à Cascade Locks allait être difficile, j’avais pris racine dans le lycée dès le premier jour alors que je connaissais celui-ci pour y avoir fait mes études, j’imagine que le bâtiment avait été remis à niveau depuis le temps mais j’étais un peu anxieuse à l’idée de retrouver quelques professeurs que j’avais pu avoir. Pendant quelques secondes j’avais plaisanté sur les raisons de mon retour dans le coin mais, avec Adriel je me sentais presque obligée d’être honnête, c’était naturel. Je perdais légèrement de ma bonne humeur, même si je ne le montrais pas je restais inquiète pour ma grand-mère, bien-sûr elle était prise en charge suffisamment tôt et surtout, son cancer restait assez bénin mais j’étais tout de même anxieuse. « Opérée d'où ? Je veux dire ... qu'est-ce qu'elle a ? » Je ne sais pas s’il s’intéressait vraiment à moi parce que je l’avais connu relativement désintéressé des autres. Il semblait pourtant sincère, je le sentais intéressé à savoir si c’était grave ou non ce qui me touchait, il m’en fallait relativement peu je vous l’accorde. « Elle a un cancer… C’est bénin… Un Cancer du sein mais c’est tout de même une opération et puis… J’avais besoin de retrouver l’ambiance des petites villes. »

Je souriais lui demandant ce qu’il s’était passé d’intéressant dans sa vie depuis huit ans, j’étais réellement intéressée, c’était également l’occasion de savoir s’il avait une copine, des enfants et ce genre de choses. « J'ai finalement épousé Rennie et on a fait trois gosses. J'ai aussi gagné à la loterie, et pas qu'un peu, suffisamment pour nous acheter une baraque de folie avec vue sur le lac. Mieux encore, j'ai racheté la plupart des entreprises de la ville, si bien que j'ai aujourd'hui tellement de pognon qu'on se torche tous le cul avec. » Je le regardais, bon la richesse ne me faisait ni chaud ni froid, n’oublions pas que j’étais millionnaire sans avoir fait grand-chose dans ma vie. Merci papa et maman hein ! Je restais néanmoins très heureuse pour lui qui n’avait jamais vécu avec énormément d’argent. « J'ai bien vécu une histoire avec Rennie, mais ça s'est mal terminé. Je n'ai pas de gosse, et je n'en veux pas. Je ne joue pas à tous ces jeux débiles, parce qu'on a globalement autant de chance de se manger une météorite en pleine tronche que d'y gagner. Je vis dans un pur taudis où il y a du chauffage un jour sur deux. Et hm, je suis chasseur. Tu m'as connu désireux de devenir comédien, bah manque de pot, je bute des cerfs à la place. » Je l’écoutais attentivement, je n’étais pas jalouse quoique… Peut-être un peu mais savoir qu’il n’était pas marié et n’avait pas d’enfants avec Rennie m’avait fait sourire intérieurement une poignée de secondes avant que je ne revienne à la réalité, je ne pouvais pas être heureuse de le savoir célibataire. Ce n’est pas comme s’il y avait eu quelque chose d’envisageable entre nous à l’époque, j’en avais eu envie, j’en avais rêvé et je pense qu’il y avait lui aussi songé mais jamais il n’avait fait un pas vers moi lorsque j’étais prête. C’est très simple, entre nous ça avait été le même genre de petit jeu que dans les séries, l’un faisait un pas et l’autre reculait. Je n’avais jamais ne serais-ce qu’effleuré ses lèvres et parfois je me disais que si la situation avait été la même mais de nos jours je n’aurais pas hésité une seule seconde. « Je suis contre la chasse… Okay je mange de la viande mais… Je suis contre le principe tu m’auras donc sur le dos si je te vois avec ton fusil ! » Je n’avais pas l’air menaçant une seule petite seconde mais j’avais essayé, il est vrai que je n’avais pas vraiment d’intérêt pour la chasse, j’aimais trop les animaux pour pouvoir en tuer de sang-froid. « Et toi, alors ? Qu'est-ce qui a bien pu t'occuper au point qu'on ait été plusieurs à avoir cru que tu t'étais retirée dans un couvent, hm ? » Bonne question, je ne savais même pas comment y apporter une réponse potable, me mordillant la lèvre et après quelques minutes à hésiter je prenais enfin la parole. « Oh tu sais… Lorsque j’ai quitté Cascade Locks pour emménager avec mes parents à New-York je n’avais plus l’impression d’être retenue par quelque chose ou par quelqu’un ici. Une fois là-bas j’ai décidé de me consacrer à mes études, j’ai beaucoup voyagé et c’est ce qui m’a décidé à faire les études et passer les examens nécessaires pour devenir professeur de langues vivantes… Pas grand-chose d’intéressant quoi ! » Je prenais une inspiration. « Je suis désolée qu’entre Rennie et toi ça n’ait pas marché… Je croyais tellement que vous étiez fous l’un de l’autre à l’époque que j’aurais vraiment pu penser que vous étiez mariés avec enfants et belle maison. »


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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyJeu 24 Jan - 1:11

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La vieille était donc malade. Bah c'était con, quand même. Personne ne méritait d'être malade, ou en tout cas, pas une petite mamie probablement sans histoire. Il était donc dommage, triste, que celle-ci soit amenée à être opérée. Parce que pour qu'il ait besoin d'une opération, c'est que les choses devaient être relativement critiques, tout de même. C'est en tout cas ce que supposa Adriel lorsque la jeune femme lui confia être revenue pour apporter son soutien à sa grand-mère malade. Au fond, il ne pouvait s'empêcher de se mettre à sa place. Il savait que Katharine avait un grand sens de la famille, et pour avoir perdu quelqu'un qui lui était très cher - quoi qu'à cause d'un incendie, et non à cause d'une maladie - il supposait que la jeune femme serait plus qu'abattue si sa petite mamie ne s'en sortait pas. Mais encore faudrait-il qu'il sache précisément de quoi cette dernière souffrait. « Elle a un cancer… C’est bénin… Un Cancer du sein mais c’est tout de même une opération et puis… J’avais besoin de retrouver l’ambiance des petites villes. » D'un cancer du sein, donc. Bénin, apparemment. En soi, ne s'y connaissant absolument pas en matière de cancers, il s'était toujours dit que la moindre saloperie du genre était nécessairement mortelle, ou foutait en tout cas dans un pétrin conséquent. A croire qu'il aurait du se renseigner davantage et bouquiner quelques revues sur le sujet, hm. Quoi qu'il en soit, il supposait maintenant que le caractère bénin de ce cancer était une bonne chose, ne serait-ce que parce que la douce Katharine ne perdrait pas celle dont il savait qu'elle était proche. Quant à son désir de retrouver " l'ambiance des petites villes ", il se retint aussi fermement que possible de lui hurler que lui, de son coté, il donnerait tout pour pouvoir partir d'ici, pour avoir les moyens de changer de paysage, d'horizons, de vie tout simplement. Elle avait la chance de vivre à New York, et voilà qu'un fichu cancer la ramenait dans le coin. Et le pire, c'est qu'elle semblait au final prendre ça avec philosophie, se réjouir de retrouver la petite ville où elle avait passé tant de temps. Lui, il était presque certain que Cascade Locks ne parviendrait pas à lui manquer s'il parvenait un jour à s'en éloigner. Ça n'était assurément plus un endroit pour lui depuis bien longtemps. En tout cas, toujours pudique lorsqu'il s'agissait de ce genre de choses, le jeune homme n'avait rien trouvé à lui répondre. Il s'était contenté de sourire vaguement, discrètement. Par la suite, par contre, il trouva malin de s'inventer une vie à mille lieux de la sienne, avec épouse, enfants et fric à gogo. Tout ce qu'il n'avait pas, en somme. Tout ce qu'il n'aurait assurément jamais. Heureusement, il redescendit sans tarder sur terre pour lui faire part de la réalité, de ce qu'était réellement sa vie, sans artifice ni mensonge. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça n'était pas glorieux. Il était pauvre, seul, mal logé, probablement malheureux aussi, alors il avait tendance à penser que sa camarade verrait en lui une pauvre victime du sort, du destin, qu'elle aurait peut être pitié de lui et de son existence sans éclat, sans intérêt. « Je suis contre la chasse… Okay je mange de la viande mais… Je suis contre le principe tu m’auras donc sur le dos si je te vois avec ton fusil ! » Mais non, tout ce qu'elle trouva à lui dire, dans l'immédiat, c'est que la chasse c'est mal et qu'elle ne lui ferait pas de cadeaux si elle venait à le choper avec un fusil entre les mains. A cette pensée, Adriel émit d'abord un petit rire. Puis il retrouva son sérieux et fronça doucement les sourcils. Clairement, il avait besoin de mettre les choses au clair à ce sujet. « Je ne chasse pas par plaisir, tu sais. On a beau me dépeindre comme un être insensible et dénué de toute compassion, je n'aime pas pour autant abattre des bêtes. Mais il faut bien manger. » Parce que la chasse le nourrissait, oui. Le restaurant lui payait les produits qu'il y rapportait, ou il n'avait parfois d'autre choix que de chasser pour ses propres repas. Clairement, ça n'était pas la profession dont il avait toujours rêvé. Mais ça n'était pas comme s'il avait le choix, hm. Mais qu'en était-il du coté de la jeune femme ? Pourquoi et pour quoi être partie ? « Oh tu sais… Lorsque j’ai quitté Cascade Locks pour emménager avec mes parents à New-York je n’avais plus l’impression d’être retenue par quelque chose ou par quelqu’un ici. Une fois là-bas j’ai décidé de me consacrer à mes études, j’ai beaucoup voyagé et c’est ce qui m’a décidé à faire les études et passer les examens nécessaires pour devenir professeur de langues vivantes… Pas grand-chose d’intéressant quoi ! » Pas grand chose d'intéressant ? Bah ça l'était toujours beaucoup plus que le triste récit auquel elle avait eu droit de la part d'Adriel. Ces deux là n'avaient jamais été du même monde, et il semblerait que ce soit l'une des choses qui n'aient pas changé. En soi, tout ça importait peu. Des complexes sociaux, Adriel n'en avait jamais vraiment eu. « Tout compte fait, je préfère mon boulot au tien » laissa-t-il en tout cas échapper, dans un sourire mutin. Se fader des gosses toute la journée, qui plus est pour leur apprendre une langue dont la plupart doivent éperdument se foutre, oui, c'était assurément bien pire que de tuer de pauvres bêtes. A ses yeux, du moins. « Je suis désolée qu’entre Rennie et toi ça n’ait pas marché… Je croyais tellement que vous étiez fous l’un de l’autre à l’époque que j’aurais vraiment pu penser que vous étiez mariés avec enfants et belle maison. » Cette partie-ci de la conversation était en tout cas plus surprenante. Adriel et Rennie avaient-ils eu l'air si heureux que ça ? Dans le fond, ils l'avaient bien été, à une époque, mais jamais le jeune homme n'avait lui même pensé que son ex était faite pour lui. Il s'était toujours dit qu'elle était un peu trop bien pour le goujat indélicat qu'il était, à vrai dire. « On l'était. Mais on ne se comprenait plus. Et puis, tu me connais, j'ai toujours été très pudique, très maladroit ... Je crois qu'elle ne supportait plus que je sois aussi fermé. Je crois qu'elle ne me supportait plus, tout simplement. » Et peut être était-ce justement pour cette raison qu'elle n'avait eu aucun mal à passer à autre chose, à s'afficher officiellement avec d'autres jeunes hommes, en se fichant pas mal que ça ait pu le détruire. « Je suppose que de ton coté, tu as fait tourner la tête des petits new-yorkais, hm ? » Il ne la savait pas tombeuse, mais se doutait que sa candide beauté avait du en charmer plus d'un. Lui même l'avait été à une époque. Il s'était même longtemps demandé pourquoi il avait préféré jouer avec ses propres désirs plutôt que de les laisser s'exprimer.
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Katharine

Katharine "Kat" Woods

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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyJeu 24 Jan - 17:52

With a taste of your lips I'm on a ride. You're toxic

Je n’étais pas de nature anxieuse dans la vie, bien au contraire il n’y avait pas plus optimiste que moi et parfois les gens n’appréciaient pas cette partie de ma personnalité. Plus pétillante que moi il n’y avait pas, j’étais constamment comme branchée à un socle qui me donnait l’énergie nécessaire pour avoir la pêche, avec moi on ne pouvait pas être fatigué, s’ennuyer, je savais tout simplement comment transmettre des ondes positives et c’est un peu comme ça que je faisais le tri dans mes relations, ceux qui n’étaient pas comme moi, qui passaient leur temps à se plaindre de la fatigue, d’avoir toujours quelque chose de mauvais… Je ne pouvais pas voir ces gens-là, moi-même lorsque j’étais malade je faisais mon maximum pour ne rien laisser paraitre, jamais on n’avait pu me voir faire la gueule parce que je souffrais de quelque chose, bien-sûr lorsqu’il avait été question d’amour, de déceptions je m’étais montrée parfois moins positive, avec Adriel ça avait été le cas tellement, au final en y repensant bien nous avions eu des mauvaises passes plus nombreuses que celles qui étaient positives et qui restaient gravées dans ma mémoire. Notre amitié était très intéressante, elle était fondée sur des bases solides. Une fois le romantisme installé plus rien n’avait été pareil et en y repensant j’éprouvais des regrets, j’aurais pu être bien plus proche de lui si j’avais été suffisamment intelligente pour bien m’y prendre mais à l’époque il y avait quelque chose qui m’inquiétait. Rennie. Elle ne parlait que de lui et je n’avais pas eu besoin que l’on me fasse un dessin pour comprendre qu’il y avait une très forte alchimie entre eux, plus jalouse que moi il ne devait pas exister et à partir du moment où j’avais compris que je perdais du terrain sur ce qui pouvait être une chance de séduire Adriel je m’étais tout simplement sabotée moi-même. Alors qu’il m’en disait plus sur sa vie et que je comprenais que les choses n’avaient pas été simples je décidais de l’attaquer gentiment sur la chasse plutôt que de faire comme tout le monde, avoir pitié de lui. Je savais très bien qu’il détestait ça, tout comme moi ainsi je préférais ne rien ajouter à ses paroles, lui faire comprendre qu’il avait une vie de merde par rapport à la mienne n’était pas dans mes intentions et même si je voulais lui faire comprendre qu’il pouvait compter sur mon soutien en cas de besoin que ce soit sur le plan économique ou psychologique, je ne disais pourtant rien. Il était trop tôt pour ça. « Je ne chasse pas par plaisir, tu sais. On a beau me dépeindre comme un être insensible et dénué de toute compassion, je n'aime pas pour autant abattre des bêtes. Mais il faut bien manger. » Je me contentais d’hocher la tête, nous étions d’accords et je n’avais pas pensé une seule seconde qu’il pouvait prendre un malin plaisir à assassiner des bêtes. Je l’avais toujours connu doux, maladroit dans sa manière d’exprimer ses sentiments mais pas foncièrement méchant, même lorsque je le poussais à bout par mes petites crises de jalousie il ne se comportait pas comme un connard, en y repensant je dirais même qu’il avait toujours été très gentleman avec moi… C’est ce qui m’avait fait craquer d’ailleurs chez lui, il était parfait à mes yeux. Bien-sûr il avait des défauts, il n’était pas simple à comprendre mais c’est ce qui le rendait unique. Aujourd’hui encore j’éprouvais énormément d’affection pour lui, je ne l’avais jamais vraiment oublié. Surtout qu’il avait en quelque sorte été mon premier amour même si jamais il ne m’avait porté un intérêt vraiment appréciable. « Tout compte fait, je préfère mon boulot au tien » Je souriais amusée, je me doutais qu’il dirait ça. Au final je le connaissais encore très bien, il n’avait pas suffisamment changé pour que je ne sois plus capable d’anticiper la moindre de ses réactions à mes propos. « Je me doutais que tu dirais ça… Mais j’aime bien mon job, c’est intéressant ! » Et ce que j’appréciais le plus c’était le contact humain, on pouvait dire ce que l’on voulait mais je m’attachais souvent à des élèves et quitter New-York avait été un poil plus compliqué que je le pensais à cause de ça. Certains avec qui j’avais des discussions en dehors de mes heures de cours allaient un peu me manquer. « On l'était. Mais on ne se comprenait plus. Et puis, tu me connais, j'ai toujours été très pudique, très maladroit ... Je crois qu'elle ne supportait plus que je sois aussi fermé. Je crois qu'elle ne me supportait plus, tout simplement. » Je souriais, il commençait à avoir suffisamment de recul sur sa vie pour se décrire, il n’en était pas capable la dernière fois que nous nous étions vus et j’étais agréablement surprise de voir qu’il avait pris conscience de certaines choses. « Une de perdue… Dix de retrouvées n’est-ce pas ? » Okay, cette expression était vraiment nulle mais je ne savais pas quoi dire d’autre. « Je suppose que de ton coté, tu as fait tourner la tête des petits new-yorkais, hm ? » Un petit rictus franchissait la barrière qu’étaient mes lèvres. Il est vrai que j’avais eu quelques conquêtes et même quelques très beaux mannequins qui faisaient parler d’eux en ce moment mais je n’aimais pas m’en vanter. « Quelques-uns oui mais… J’ai beaucoup changé là-dessus… C’est moi qui décide où et quand… Je crois que je suis une femme fatale maintenant ! » Je riais, okay je n’avais pas vraiment le profil mais les mecs galéraient vraiment pour avoir une seule petite chance d’avoir un rencard avec moi, certains de mes élèves m’avaient fait des avances d’ailleurs, ça m’avait réellement fait bizarre mais jamais je n’avais accepté, me taper des lycéens c’était tout sauf mon truc… J’aimais les hommes plus vieux, plus matures… Comme Adriel par exemple ? Peut-être bien !


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Adriel Siggers

Adriel Siggers

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And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine _
MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyJeu 24 Jan - 22:02

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D'une manière générale, Adriel n'aimait pas parler de sa vie. Déjà parce qu'il estimait qu'elle n'avait rien de particulièrement intéressant et donc qu'il n'y avait pas grand chose à en dire, mais également parce qu'il se voulait être plutôt discret, que ce soit au sujet de ça ou de n'importe quoi d'autre. Il n'était d'ailleurs pas rare qu'on lui reproche de laisser beaucoup de mystère dans ses paroles, de ne pas vouloir se livrer, d'être trop pudique. Pour le coup, il venait de donner un certain nombre d'éléments sur sa vie à Katharine, d'abord en lui faisant part d'une version erronée - voire fantasmée - de son existence, puis en gagnant en sincérité et en ne manquant pas de lui faire part de ce qui, d'après fait, faisait qu'il été à peu de choses près un raté. Car il était forcé de reconnaitre que sa vie ne le satisfaisait pas, qu'il en était déçu mais surtout dégouté. Lui qui s'était longtemps rêvé comédien se retrouvait chasseur. Lui qui avait voulu quitter cet endroit s'y trouvait toujours aujourd'hui. Et puis, à trente-et-un ans, voilà qu'il enchainait les aventures d'un soir, fuyant l'engagement depuis que sa seule et unique histoire d'amour avait pris l'eau. Au fond de lui, il était persuadé qu'il ne parviendrait jamais réellement à s'en remettre. Alors il était plus facile pour lui de vivre dans le présent, sans plus se projeter, sans plus se laisser la moindre occasion de s'attacher. Quoi qu'il en soit, il se surprenait ici à ne pas lésiner sur les détails, comme si c'était plus facile de se confier à Katharine qu'à quelqu'un d'autre, comme s'il avait suffisamment confiance en elle pour se livrer avec autant de facilité. Peut être estimait-il simplement qu'ils avaient du temps à rattraper et qu'il se devait de la briefer clairement sur ce qu'avait été son existence ces derniers temps, mais peut être tenait-il surtout à se confier à celle qui avait beaucoup compté pour lui à une époque, avec qui il n'avait pas toujours eu le sentiment de s'être bien comporté, et qui restait à se jour très chère à ses yeux. De plus, constater que la vie de la jeune femme était en tous points plus enviable que la sienne avait tendance à lui faire plaisir. Il était peut être un peu jaloux, lui qui avait ce sentiment amer d'avoir foiré tout ce qu'il avait tenté d'entreprendre, d'avoir bousillé ses rêves et gâché de nombreuses années de sa vie avec un comportement souvent discutable, mais il était surtout content pour elle. Pour une fois, il ne voulait pas jouer les égoïstes. Il avait tendance à penser qu'elle méritait d'être épanouie et de faire ce qu'elle aimait. Et visiblement, enseigner les langues vivantes à de jeunes élèves lui convenait. « Je me doutais que tu dirais ça… Mais j’aime bien mon job, c’est intéressant ! » Lui, il n'aurait clairement pas pu s'épanouir dans ce genre de jobs, sans doute parce qu'il était toujours mal à l'aise et maladroit avec les enfants, mais qu'importe ce qu'il pouvait bien dire au sujet de ce boulot, il était certain que Katharine y était formidable. « Je pense que j'aurais eu plus de facilités en espagnol si j'avais eu une prof' comme toi » laissa-t-il alors entendre, sur un ton quelques peu équivoque, se permettant même de glisser un clin d'oeil. En soi, il se voulait toujours quelques peu charmeur, parce que telle était sa nature et que c'était un registre dans lequel il était perpétuellement à l'aise. Une solution de facilité, la plupart du temps. Mais voilà qu'Adriel fut par la suite amené à évoquer son histoire passée avec Rennie, la seule femme avec laquelle il soit réellement sortie, et qui lui avait fait beaucoup de mal. En parler le mettait certes mal à l'aise, mais le fait que ce soit à Katharine changeait la donne pour lui. Elle le mettait en confiance, et pour ça, il ne voulait rien lui cacher de ce qu'il en avait été, de ce que cette rupture signifiait. « Une de perdue… Dix de retrouvées n’est-ce pas ? » Un rictus spontané s'échappa alors des lèvres du grand brun, qui afficha ensuite une moue amusée. Ce genre de proverbes, il n'y avait jamais tellement cru, et il savait que Katharine n'y prêtait pas tellement foi non plus. Elle voyait simplement les choses du bon coté, le verre à moitié plein, et il avait envie d'apprendre à faire de même. « Les dix ont fini dans mon pieu, en tout cas. » Et là, il estimait peut être qu'il était convenable de faire part de ce genre de choses. Au fond, c'était plutôt maladroit et malvenu, mais il avait décidément plus simple pour lui de se laisser aller à ce genre de propos, quitte à passer pour l'obsédé de service. Mais qu'en était-il de la vie sentimentale de Katharine ? Estimant qu'ils étaient en plein dans les confidences et qu'ils avaient beaucoup de temps à rattraper, Adriel se permit de questionner la jeune femme sur ses propres conquêtes. Doutant d'abord de savoir si sa question passerait ou casserait, il fut agréablement surpris que la jeune femme ne rechigne pas à lui répondre. « Quelques-uns oui mais… J’ai beaucoup changé là-dessus… C’est moi qui décide où et quand… Je crois que je suis une femme fatale maintenant ! » Un sourire mutin gagna aussitôt les lèvres d'Adriel, dont le regard se fit également plus malicieux. Doucement, il replaça l'une des mèches de cheveux de la demoiselle derrière son oreille. « C'est bon à savoir. Je contacterai ta secrétaire pour obtenir un rendez-vous, alors. » Non, il ne la draguait pas. C'était juste sa manière à lui de parer à la métamorphose inattendue de Katarine. Bon, okay, il en profitait peut être un petit peu aussi. Mais ça, c'était tout lui. « A moins que tu ne fasses une exception pour un vieil ami. » Et là, lui même n'était pas certain de savoir s'il était simplement à fond dans son personnage de charmeur un peu lourdingue, ou s'il était plus que sérieux.
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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyVen 25 Jan - 17:54

With a taste of your lips I'm on a ride. You're toxic

Jamais je n’avais été attirée à l’idée de raconter les moindres détails de ma vie privée. Bien au contraire lorsqu’on me posait des questions sur mon passé j’étais toujours très embêtée parce qu’au fond si je n’apportais pas une réponse un tant soit peu personnelle les gens n’appréciaient pas trop, surtout lorsque ces mêmes personnes venaient de te raconter leur vie de A à Z alors que tu ne souhaitais pas en savoir autant. Je me contentais donc toujours d’énumérer quelques évènements qui avaient de l’importance tout en étant très superficiels. Il y avait bien-sûr quelques exceptions et Adriel en faisait partie, il connaissait tout de ma vie avant mon départ et peut-être qu’aujourd’hui encore il s’était tenu informer de ma situation par le biais de ma grand-mère qu’il connaissait très bien, lorsque nous passions des soirées ensemble, lorsqu’il dormait chez moi après une fête nous nous retrouvions toujours chez elle et il avait donc en quelque sorte été adopté par Alma. Elle m’en avait souvent parlé d’ailleurs, elle voyait en lui la personne parfaite pour moi-même si elle le trouvait parfois trop sombre comme elle aimait si bien le dire. A bien y repenser je me disais qu’il n’avait jamais dû prendre de mes nouvelles, je ne pouvais pas lui en vouloir, même si je l’avais fait une ou deux fois on ne peut pas dire que j’avais été très préoccupée par ce qu’il pouvait faire. Je désirais tellement tourner la page que continuer à m’intéresser à lui aurait été un pas en arrière alors que je tentais d’avancer dans une autre direction derrière laquelle il n’y avait aucun objectif, aucune envie de construire une histoire avec lui. Il venait de me raconter sa vie et après ça je me sentais presque coupable, au final il n’avait pas réussi une seule chose, ses rêves n’étaient pas réalisés alors que les miens étaient plus que remplis, j’avais fait le tour du monde pour apprendre de nouvelles langues, j’exerçais un métier que j’adorais, je possédais l’argent nécessaire pour tout quitter et dépenser sans compter pour le restant de mes jours… La seule chose qui n’était pas encore accomplie était ma volonté d’un jour fonder une famille, d’avoir un mari en qui je pouvais avoir confiance et qui m’aimait, qui me désirais sans éprouver la moindre envie d’aller voir ailleurs et surtout, des enfants. Je n’étais pas vraiment intéressée en ce moment, je voulais m’offrir une certaine stabilité mais avec le temps qui passe je commençais forcément à y réfléchir. « Je pense que j'aurais eu plus de facilités en espagnol si j'avais eu une prof' comme toi » Je ne pouvais que percevoir son clin d’œil, me souvenir qu’il était un charmeur exceptionnel. Je souriais amusée approchant un peu plus parce qu’au final nous étions un peu éloignés l’un de l’autre comme si nous étions prêts à dégainer une bouteille d’alcool pour la lancer sur l’autre à la moindre fausse note. « Peut-être… Mais… Il n’est pas trop tard, si tu veux que je te donne des cours du soir je pourrais dire oui… Je suis forte en langues ! » Et je ne parlais pas d’autre chose que de langues vivantes. Bon, on pouvait y voir un sous-entendu auquel j’avais pensé une demi-seconde mais ce n’était vraiment pas comme ça qu’il devait le percevoir… Quoique… Il me parlait, se confiait à moi comme au bon vieux temps ce qui avait une énorme valeur à mes yeux, voir qu’il avait toujours confiance en moi me faisait plaisir. « Les dix ont fini dans mon pieu, en tout cas. » Sa blague me faisait sourire, je ne le connaissais pas aussi Dom Juan, il était donc volage à présent ? Ce n’était pas plus mal et je n’étais pas la mieux placée pour lui en tenir rigueur, je m’étais fait plaisir ces dernières années, je profitais de la vie et des beaux garçons à qui je pouvais faire de l’effet même si je m’étais fixé des règles précises, il était hors de question d’être une proie facile à avoir, c’est moi qui faisait généralement le premier pas après m’être assurée que le mec était vraiment intéressé par moi et pas uniquement par l’idée de se vider les couilles vite fait sans porter d’importance à la personne avec qui il le ferait. Alors que j’affirmais mon statut de femme fatale je ne pouvais pas ignorer son sourire mutin, il approchait, replaçait une de mes mèches de cheveux ce qui ne me laissait clairement pas insensible à ma plus grande surprise, je sentais les battements de mon cœur devenir plus rapides et intenses, je devais pourtant être imperturbable pour lui prouver que je n’étais plus aussi facile à séduire que dans le passé. Pourtant, Adriel me faisait toujours un effet monstre et je devrais donc lui mentir tout en me mentant à moi-même sur sa capacité à me faire craquer en moins de deux comme on allumerait une allumette. « C'est bon à savoir. Je contacterai ta secrétaire pour obtenir un rendez-vous, alors. » Je riais, il était si près de moi, je pouvais sentir son souffle flirter avec mon cou, son odeur qui avait toujours été délicieusement appréciable flotter dans l’air. « A moins que tu ne fasses une exception pour un vieil ami. » Je me mordillais la lèvre inférieure n’étant plus capable de réfléchir, mes doigts frôlaient son torse. Sans prévenir je plaquais une bouteille de Téquila contre ses abdos musclés et attirants. « Offre-moi un verre et qui sait… Je pourrais faire une exception si je décèle un potentiel intéressant ! » Je souriais plus charmeuse et coquine que jamais, il ne s’attendait surement pas à ce que je sois capable de lui tenir tête mais les choses changeaient et je m’affirmais davantage. Il était loin le temps où j’aurais tout fait pour lui sans hésiter, il allait devoir taffer pour obtenir ne serais-ce qu’une parcelle de mon corps, pourtant… Mon corps n’appelait que le sien et c’était une pulsion que je devrais contenir pour éviter d’avoir l’air stupide devant lui.


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Adriel Siggers

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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyVen 25 Jan - 19:53

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Adriel était un raté. Oui, tout à fait, il en était un. Mais heureusement, il en avait parfaitement conscience. Il savait pertinemment qu'il s'était mis à lui même des bâtons dans les roues à chaque chose qu'il avait tenté d'entreprendre, parce qu'il lui avait souvent manqué de la maturité nécessaire pour agir comme un homme, comme un adulte responsable et disposé à accomplir des choses concrètes. Son rêve de devenir comédien avait pris l'eau à l'époque où il n'avait pas été fichu d'économiser pour quitter la ville et étudier l'art dramatique dans un endroit où il aurait pu avoir une chance de réussir. Au lieu de ça, il était resté auprès de son connard de père, tandis que son petit frère n'avait eu aucun mal à obtenir des bourses et à briller dans ses études supérieures, soulignant un peu plus le fait que son ainé soit un loseur de première classe. Aussi, il avait fallu qu'il fasse capoter son histoire avec Rennie, qu'il continuait pourtant bêtement de voir comme la femme de sa vie, ou en tout cas celle qu'il lui fallait, simplement parce qu'il n'avait pas vu qu'elle lui échappait, qu'en se rapprochant d'autres jeunes femmes, il perdait peu à peu la seule qui comptait véritablement à ses yeux. Et puis, toutes les fois où il s'était senti la volonté de tout plaquer pour aller tenter sa chance ailleurs, il s'était immédiatement découragé. Les gars comme lui, qui ne pouvaient compter que sur leur assurance et leur ruse, n'étaient assurément pas fait pour réussir, pour accomplir de grandes choses et vivre ailleurs que dans de petites villes sordides telles que Cascade Locks. Chaque fois, il s'était souvenu qu'il n'était pas Rhett, qu'il n'était ni brillant ni appréciable, et que son dossier scolaire égalait son casier judiciaire en matière de conneries. En soi, il avait tout intérêt à ne pas se prendre de trop se nostalgie et à se faire à cette vie qui finirait peut être un jour par lui convenir, car il était tout à fait certain qu'il ne pourrait pas avoir mieux, et qu'en soi, être chasseur et incapable de refaire sa vie valait peut être mieux que d'être mourant comme son vieux père. A lui de ne plus autant jouer les difficiles et de se faire à ce qu'il avait. Quoi qu'il en soit, constater que Kat avait eu plus de chance que lui et qu'elle faisait aujourd'hui ce qui lui plaisait ne le rendait ni jaloux ni envieux, du moins, pas autant qu'il l'aurait cru. Cette fille était quelqu'un de bien, il l'avait toujours su, et d'elle et lui, elle était naturellement celle qui méritait le plus de réussir dans la vie. « Peut-être… Mais… Il n’est pas trop tard, si tu veux que je te donne des cours du soir je pourrais dire oui… Je suis forte en langues ! » En soi, Adriel n'avait jamais été particulièrement nul en langues, que ce soit en espagnol ou ailleurs, mais son légendaire désintérêt pour les études lui avait valu de redoubler plus d'une classe. Il avait beau avoir travaillé, sa mauvaise volonté l'avait mis en échec scolaire à plus d'une reprise. Et pas sûr que le physique ingrat de sa prof de langues y ait en soi été pour grand chose. « T'es mignonne, mais je doute que ça me serve à grand chose dans ma situation. » Un chasseur qui parle espagnol, c'était à peu de choses près comme un éboueur qui sait danser le foxtrot, en soi, pas tellement utile. Mais voilà que bientôt, un petit jeu de séduction s'installa entre les deux protagonistes. Un rapprochement physique, quelques contacts du bout des doigts et des allusions loin d'être innocentes. En quelques années, Adriel était devenu un expert de la drague. Il savait comment s'y prendre pour mettre une fille dans son lit mais savait également que toute femme n'était pas nécessairement aussi facile à faire succomber qu'une autre. Et justement, Kat semblait désireuse de prendre son temps, se la jouant inaccessible, ou en tout cas difficile. Lui, ça lui plaisait. Ne pas avoir ce qu'il désirait de façon immédiate, devoir ramer pour la faire craquer, tout ça allait assurément se présenter comme un défi des plus intéressants à relever. Cela ne le frustrerait. Au contraire, il était certain qu'il en serait d'autant plus excité. « Offre-moi un verre et qui sait… Je pourrais faire une exception si je décèle un potentiel intéressant ! » Ces mots, accompagnés de ce geste brusque de la bouteille plaquée contre son torse, il les avait pressenti. Et il aimait qu'elle se donne un style. Parce qu'en soi, il n'était dupe de rien et se doutait qu'elle pouvait présentement être un peu déstabilisée. Mais il ne trahirait pas son jeu d'actrice et ferait même l'effort d'y entrer, de tout son être. Il ne voulait pas que ce soit trop facile. « Oh, tu comptes déjà me coûter cher ? Je vois. Entendu. On s'organisera ça un de ces soirs, et j'espère que je n'aurai pas raqué pour rien. » Malicieusement, il la contourna pour faire mine d'explorer le rayon, ses yeux alternant entre ces bouteilles dont il se fichait bien et la belle, alors à quelques mètres de lui, et qu'il pouvait maintenant voir en plan pied. Une vue des plus plaisantes. « Mais j'ai peur de ruiner les chances de tes prochains admirateurs. Je veux dire, quand on m'essaye, on veut généralement m'adopter. Et tu as beau en être persuadée, je sais pertinemment que tu ne me résisteras pas longtemps. Je suis le seul à avoir un plein contrôle sur ce genre de choses. » Il cherchait peut être à la provoquer, à voir si elle se pensait toujours aussi "femme fatale". Adriel voulait voir si elle avait réellement gagné en assurance et en audace, ou si elle ne jouait qu'un rôle pour le tester. Pour le coup, c'est lui qui la testait.
~
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Katharine

Katharine "Kat" Woods

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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptySam 26 Jan - 0:12

With a taste of your lips I'm on a ride. You're toxic

Parmi tous les adjectifs que j’aurais eus le choix d’employer je n’aurais jamais utilisé le mot raté pour décrire Adriel. Ce n’était pas parce que je l’avais longtemps aimé et qu’aujourd’hui encore il ne me laissait pas insensible que je disais ça, en toute objectivité il n’avait pas tout raté, il avait tout pour lui actuellement encore et même s’il n’avait pas pu réaliser ses rêves jusqu’à maintenant rien n’était encore totalement perdu. S’il y avait une chose qui m’avait été apprise à New-York c’est qu’il ne fallait jamais baisser les bras, toujours se battre pour ce que l’on souhaite et qu’à force de persévérance on finissait par réussir. C’est là qu’Adriel avait handicapé, il avait très vite abandonné, sa carrière de comédien aurait pu être envisageable, il avait clairement le physique, les yeux envoûteurs, le charisme développé et une manière de s’exprimer qui ne laisserait pas les ménagères insensibles, le seul problème qui faisait qu’aujourd’hui il était simplement devenu chasseur résidait dans le fait que personne ne s’était installé derrière lui pour le motiver, l’empêcher de se retourner. Bon, après dans une petite ville comme Cascade Locks il n’y avait pas vraiment de débouchés pour le métier de comédien, on ne tournait pas des séries télévisées tous les deux jours ici et je me demandais même si quelqu’un était déjà venu ne serais-ce que pour des prises de vues dans le coin. Maintenant nous avions droit à des journalistes, la presse à scandale qui cherchait le mystérieux psychopathe qui arrachait la vie de certains habitants dans cette forêt que je n’approchais que de très loin et en étant très prudente. M’y aventurer rimerait à m’offrir sur un plateau au tueur qui se cachait dans les bois et, aux dernières nouvelles je n’étais pas encore suicidaire. Passons, Adriel n’avait pas eu les moyens financiers pour prendre ses jambes à son cou et tenter sa chance dans une grande ville, c’était dommage mais il lui restait encore de nombreuses opportunités. Je partais un peu loin dans le futur mais peut-être que si nous étions plus proches je pourrais lui proposer de venir avec moi à New-York dans mon appartement personnel qui pouvait être comparé à une très grande maison dans le coin. Il y aurait suffisamment de place pour qu’on ne se marche pas dessus et je ne doutais pas que cette expérience nous permettrait d’avoir une certaine proximité qui avait toujours fait s’illuminer des étoiles dans mes yeux. Du moins, par le passé parce qu’il n’y avait plus cette notion d’euphorie, de bonheur parfait lorsque je le voyais, de l’eau avait coulé sous les ponts mais je restais méfiante, un retour de flamme n’était pas impossible et je me connaissais, il suffisait d’un regard, de deux ou trois réflexions bien placées pour que le jeune homme ne redevienne le Dieu vivant à mes yeux. Je lui offrais la possibilité de reprendre des cours de langues même si je me doutais bien qu’il n’accepterait pas, à moins qu’il ne soit intéressé par les langues en général mais je n’étais pas persuadée que c’était le cas. Savoir parler l’espagnol ou même le chinois ne lui permettrait pas de tueur des cerfs plus rapidement et sans trop l’abimer… Pas du tout à moins qu’il ne soit capable de faire venir les animaux en chantant un peu comme Blanche Neige dans le dessin animé, ce qui, d’ailleurs rien qu’à l’imaginer avec une robe de princesse me donnait envie de me tordre de rire. « T'es mignonne, mais je doute que ça me serve à grand chose dans ma situation. » Comme je le pensais tout à l’heure, ça ne lui servirait strictement à rien mais je lui avais proposé. Sait-on jamais si un jour il désirait apprendre l’espagnol, le chinois, le français ou encore l’arabe… Il connaissait mon adresse. Notre discussion s’intensifiait, elle prenait de la vitesse et je me retrouvais déséquilibrée à lutter contre ce sentiment de dépendance, je ne voulais pas être attirée par lui et pourtant, malgré huit longues années passées c’était toujours un peu le cas, les battements de mon cœur étaient très irréguliers et un sentiment d’exaspération planait en moi, je me détestais d’être aussi faible devant lui alors que j’avais su résister à de nombreux mecs depuis que je vivais à New-York. « Oh, tu comptes déjà me coûter cher ? Je vois. Entendu. On s'organisera ça un de ces soirs, et j'espère que je n'aurai pas raqué pour rien. » Je souriais amusée répondant du tac au tac sur un ton un poil provocateur. « Il faut bien que tu te donnes les moyens d’avoir une chance de voir de quel bois je me chauffe après tout… Mais bon… Tu ne devras pas juste raquer économiquement, tu devras être plus imaginatif ! » Je pense que si j’avais été le Père Fouras on aurait pu croire que je lui énumérais une énigme avec, pour objectif de trouver un trésor prénommé Kat… Si ce n’était pas beau tout ça. Il me contournait et je restais un moment dos à lui me retournant finalement alors qu’il prenait la parole après m’avoir un temps reluquée. « Mais j'ai peur de ruiner les chances de tes prochains admirateurs. Je veux dire, quand on m'essaye, on veut généralement m'adopter. Et tu as beau en être persuadée, je sais pertinemment que tu ne me résisteras pas longtemps. Je suis le seul à avoir un plein contrôle sur ce genre de choses. » Je gloussais approchant davantage, mon regard était à la fois coquin et amusé, je contrôlais très bien mes émotions et je savais déjà ce que j’allais devoir faire ensuite pour que le jeu ne soit pas étouffé dans son œuf avant d’être réellement devenu intéressant. « Je pense qu’il n’y a rien d’exceptionnel devant moi mais… Qui sait, peut-être que je me trompe ! » J’avançais jusqu’à finalement me retrouver contre lui, ma peau à quelques centimètres à peine de son corps musclé et enivrant, je me mordillais la lèvre inférieure reprenant sur un ton plus que séducteur. « Tu penses que je ne résisterais pas longtemps ? Tu risques d’être surpris… Tu n’as plus le monopole de la séduction à présent. » Je n’étais qu’à deux doigts d’entrer en contact avec ses lèvres, mes lèvres avaient pu caresser les siennes une petite fraction de seconde avant que je ne me sois totalement reculée pour reprendre mon caddie aussi impassible que s’il venait simplement de passer devant moi sans dire bonjour.

Ma réponse est pourrie, désolééééééééééééééééééééééééééééé
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Adriel Siggers

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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptySam 26 Jan - 2:45

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Non, il va de soi qu'Adriel ne comptait pas apprendre l'espagnol, ni demain, ni jamais. Déjà parce qu'il se contre-fichait royalement de cette langue qu'il s'était toujours très bien passé de parler. Mais également parce que l'apprendre ne lui servirait absolument à rien, lui qui ne se destinait pas -jusqu'à preuve du contraire, du moins- à un déménagement en Argentine ou dans n'importe quel autre pays hispanique. Alors aussi plaisante soit la vision d'un cours particulier avec la jolie jeune femme qu'il avait face à lui, il n'avait pu que lui signifier qu'il s'en passerait très bien, parce que c'était vrai. Mais voilà que la situation devenait quelques peu ambiguë. Ils se trouvaient toujours là, dans ce rayon de boissons alcoolisés, l'un en face de l'autre, mais de plus en plus proches. Clairement, un petit jeu de séduction s'était installé entre les deux jeunes gens, et l'un et l'autre semblaient jouer de la situation. La jeune femme semblait alors vouloir lui apparaitre comme une femme plus déterminée que par le passé, plus téméraire, plus confiante, mais surtout plus disposée à jouer les femmes fatales et à se faire désirer. Adriel, lui, prouvait encore une fois qu'il était un drague invétéré et que tout était bon pour laisser entendre qu'il était du genre à laisser des souvenirs mémorables. Pour autant, il avait un peu de mal à croire au petit jeu de la jeune femme. Car aussi convaincante pourrait-elle être en séductrice vigilante, il lisait bien dans ses yeux que ce rapprochement ne la laissait véritablement pas insensible, que son regard trahissait ce qu'elle essayait de lui faire croire. Mais il ne voulait pas qu'elle comprenne qu'il n'était pas dupe. Il préférait voir jusqu'où elle pouvait aller pour lui laisser croire qu'elle ne saisirait pas la première occasion venue de passer un bon moment avec lui. « Il faut bien que tu te donnes les moyens d’avoir une chance de voir de quel bois je me chauffe après tout… Mais bon… Tu ne devras pas juste raquer économiquement, tu devras être plus imaginatif ! » A de telles paroles, le jeune homme arqua un sourcil. Cherchait-elle à lui lancer un défi ? il était du genre à les relever. Ainsi donc, si vraiment il maintenait l'invitation à prendre à verre, il tâcherait de se montrer ... comment venait-elle de dire ... ah oui, "imaginatif". D'un simple signe de tête, il avait approuvé ses propos, comme s'il acceptait ce défi maintenant, pour le relever plus tard. Une chose était certaine, il le gardait dans un coin de sa tête et tâcherait de se souvenir de ce point la fois où il l'emmènerait boire un verre. Par la suite, et après avoir contourné la jeune femme, voilà qu'Adriel chercha à reprendre l'avantage sur le jeu de séduction, affirmant qu'elle ne pouvait simplement pas lui résister, maintenant comme jamais. En soi, il est vrai qu'il avait cru voir les yeux de Kat pétiller deux minutes plutôt et que cela l'avait laissé perplexe. Au fond, il s'était toujours dit qu'il avait du lui plaire à une époque, mais il en venait maintenant à se demander s'il ne plaisait pas aujourd'hui encore, ce qui serait à la fois flatteur et un brin embarrassant. Car en soit, la draguer pour jouer, ça le divertissait, mais imaginer sérieusement faire quoi que ce soit avec elle, ça lui semblait déjà bien moins naturel. A vrai dire, il avait toujours vu Kat comme une petite sœur, comme la jeune femme inaccessible et donc à ne pas toucher. Mais là, il ne savait plus si elle jouait la comédie ou si elle était sérieusement attirée par lui. En tout cas, la jeune femme venait de s'approcher, son visage se trouvant maintenant tout près de celui d'un Adriel presque médusé mais gardant sur sa surprise un certain contrôle. « Tu penses que je ne résisterais pas longtemps ? Tu risques d’être surpris… Tu n’as plus le monopole de la séduction à présent. » Et là, alors qu'il se serait presque laissé avoir, tenter, voilà qu'elle se recula brutalement. Il eut comme un goût amer, inachevé en bouche. Et lorsqu'il la vit s'éloigner comme si de rien n'était, il lui en voulut. Elle jouait bien, peut être mieux que lui pour le coup. C'est lui qui aurait du garder le contrôle et la rejeter au dernier moment, mais là, elle venait de prendre une avance considérable sur lui, et ça ne lui plaisait pas tellement. Du coup, il ne tarda pas à se lancer après elle, la suivant au bout du rayon, puis profitant du fait qu'il y ait relativement peu de clients pour saisir son bras et l'entrainer derrière un présentoir. « C'est un jeu dangereux » articula-t-il alors, les yeux plongés dans les siens, soupirant, comme s'il en prenait conscience en même temps qu'elle. « Jouer avec moi est dangereux. Pas parce que je gagne souvent. Parce que je gagne toujours. » Relâchant son bras, il approcha ses lèvres des siennes, doucement, silencieusement, avant de les dévier sur sa joue où elles se déposèrent brièvement. « Tu n'es pas faite pour ce genre de jeux, pour être la conquête d'un type comme moi. Tu vaux tellement mieux que ça. » Soupirant à nouveau, il fourra ses mains dans ses poches, la fixa puis baissa les yeux. « Ose me dire que tu ne te laisserais pas faire si je te conduisais dans la réserve du magasin avec l'intention d'y coucher avec toi ... » Mais il n'attendait qu'une chose : qu'elle lui prouve le contraire, qu'elle se montre forte, qu'elle lui résiste, qu'elle s'impose. Mais en était-elle seulement capable ?

Spoiler:
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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyDim 27 Jan - 18:27

With a taste of your lips I'm on a ride. You're toxic

Depuis mon arrivée à New-York j’en avais rencontré des garçons, ne serais-ce que par le biais de mes études, que ce soit à l’université ou au lycée lors de ma dernière année il y avait énormément de mecs et un certain ne pensaient déjà qu’avec leur queue c’est pour dire si j’avais eu l’embarras du choix. Du petit intello qui découvrait pour la première fois ce qu’était le sexe avec une fille au sportif musclé et imberbe ou encore les mecs qui ont un air méchant, les bads boys comme on aime les appeler et j’aurais été la plus grosse menteuse si je ne disais pas que certains avaient eu droit à m’avoir dans leur lit. Certains pour plusieurs semaines, d’autres pour quelques mois mais une majorité le temps d’une nuit ou deux parce qu’au final il n’y avait pas grand-chose à explorer d’eux, pas une pointe de charisme autre que physique et c’est quelque chose qui ne me plaisait pas. Pour que je sois totalement conquise je devais avoir une part de mystère, un petit truc en plus qui faisait toute la différence et qui me rendait accro, hors je n’étais jamais tombée sur un homme capable de me rendre dépendante… Pas depuis Adriel, aujourd’hui encore il avait tout ce qu’il fallait et ses yeux me donnaient l’impression d’être toute nue, je n’aimais pas du tout cette sensation puisqu’elle me faisait me sentir nulle, faible et incapable de contrôler mes sentiments pour lui. Le temps ne faisait rien, je m’en rendais compte et malgré l’eau qui avait coulé sous les ponts il n’y avait aucun remède miracle, il était toujours irrésistiblement attirant, naturel et charismatique. Peut-être que le beau brun tombeur à temps plein croyait que je n’étais pas capable de lui résister, il n’avait pas totalement tort et je le reconnaissais mais pas au point que je craque comme une feuille de papier juste devant ses belles paroles, ses beaux yeux. Il en était hors de question et puis, je ne voulais surtout pas lui céder aussi facilement, ça aurait été contraire à tout ce que je lui avais dit précédemment, ma réputation de femme fatale aurait déjà pris un énorme coup avec lui. Alors que nos lèvres étaient à deux doigts d’enfin communier je reculais brutalement, une fois à mon caddie je souriais amusée, il devait être frustré, un homme, qu’il soit intéressé ou non détestait être pris pour un abruti et c’est en quelque sorte ce que je venais de faire avec lui. Pendant une ou deux secondes je lui avais fait croire qu’entre lui et moi tout était possible, qu’il me suffisait de deux minutes pour abandonner toutes mes résolutions le concernant, il avait tout faux. Jamais je n’aurais précipité les choses même si l’envie ne m’en manquait pas. Soyons honnêtes, faire l’amour avec lui, l’embrasser, le toucher… Rien que d’y penser et je sentais déjà tout mon corps pris de chaleurs mais pas comme ça, pas comme une fille facile le ferait, je n’en étais pas une. Je reprenais ma route paisiblement prête à quitter le rayon mais il me prenait par le bras, je le suivais derrière un présentoir, je levais la tête me retirant de son emprise par la même occasion. « C'est un jeu dangereux » Je souriais, il en prenait enfin conscience ? « Je n’ai pas peur de ce genre de jeux… Je suis du genre à assumer les conséquences de mes actes mais, qu’en est-il de toi ? » Je ne le quittais pas du regard prononçant chaque mot d’une manière volontairement provocatrice, je le titillais, il allait devenir dingue. « Jouer avec moi est dangereux. Pas parce que je gagne souvent. Parce que je gagne toujours. » Il approchait comme s’il avait l’intention de m’embrasser, je n’étais pas née de la dernière de la pluie, je savais très bien qu’il dévierait d’un moment à un autre et c’est justement ce qu’il faisait. Pourtant j’étais plus excitée que jamais, il ne s’en rendait pas compte mais lorsqu’il s’affirmait de cette manière Adriel était très sexy. « C’est ce que tu crois… Tu n’es hélas pas infaillible et tu ne gagneras pas cette fois… Pas avec moi ! » Je prenais tranquillement de l’avance sur lui dans notre petit jeu, c’est lui qui était désorienté, pas moi et pourtant, de nous deux c’est moi qui avait le cœur qui battait la chamade. « Tu n'es pas faite pour ce genre de jeux, pour être la conquête d'un type comme moi. Tu vaux tellement mieux que ça. » Mon sourire s’effaçait légèrement et je ne pouvais retenir mes mots. « Avec tout le respect que je te dois je n’ai pas pour habitude de chercher la perfection, peut-être que je suis… Trop bien pour toi mais je m’en moque, je suivrais toujours mon cœur et pas la vision qu’on les autres de celui qui m’attire… » Okay, la bourde monumentale je lui avouais quasiment qu’il me plaisait, bien comme première rencontre après huit longues années. C’était un fiasco total. « Ose me dire que tu ne te laisserais pas faire si je te conduisais dans la réserve du magasin avec l'intention d'y coucher avec toi ... » Je le regardais dans les yeux, comment répondre à ce qu’il venait de me dire ? « Honnêtement ? Je n’ai pas pour habitude de me faire sauter dans l’arrière magasin, j’ai trop de style pour ça et puis… Crois-moi ou pas mais je te déconseille de tenter le coup ! »

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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyMar 29 Jan - 4:02

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Non, tout ça n'était pas une bonne idée. Flirter avec Katharine, se laisser prendre au jeu, s'imaginer qu'elle n'était qu'une fille comme les autres, ça n'allait pas. Adriel ne pouvait pas oublier qu'elle avait longtemps été sa proche amie, mais jamais rien de plus. Parce qu'à ses yeux, elle avait toujours été comme la petite sœur qu'il n'avait jamais eu. Elle ne pouvait pas, même en l'espace de huit longues années, devenir tout autre chose. Non, il ne pouvait pas brusquement la voir comme une jeune femme désirable et séduisante. Bien sûr qu'elle l'était, et bien sûr que si ça n'avait pas été Katharine, il n'aurait pas fait preuve d'autant de contrôle ... Mais justement, c'était Katharine. Tous les deux, ils avaient passé une bonne partie de leur adolescence en étant inséparables. Ils avaient fréquenté le même lycée, les mêmes amis, les mêmes fêtes, les mêmes restaurants. Parce qu'une grande complicité les avait toujours unis. Pour preuve, même après huit ans, ce qui n'était pas rien, ils se retrouvaient et repartageaient tout un nombre de choses comme si le temps ne les avait jamais séparés, comme s'il s'était vu la veille, comme si la jeune femme n'était pas partie pour New York et qu'ils n'avaient pas passé tout ce temps sans se voir, ni même sans communiquer d'une quelconque manière. Alors oui, la retrouver avait tendance à émouvoir Adriel, c'est vrai. Mais avait-il pour autant le droit d'agir différemment avec elle ? Pouvait-il la draguer, alors qu'il savait pertinemment que dans l'état actuel des choses, cela pouvait forcément donner lieu à une aventure, ce qui n'aurait jamais pu se passer à l'époque ? Il lui fallait se reprendre, mais surtout se calmer. Elle le déstabilisait considérablement, mais il lui fallait se faire une raison : c'était la même chose pour chaque femme qui était susceptible de lui plaire. Sauf que celle-ci, il ne devait pas y toucher. Elle restait la jeune Katharine qu'il s'était juré de ne pas traiter comme les autres jeunes femmes. Il aimait qu'elle soit différente, que leur relation diffère de toutes les autres. Il ne pouvait pas tout gâcher maintenant en continuant ce petit jeu improbable, car l'un et l'autre avaient beau faire les fiers, prétendre qu'ils résisteraient à l'un et l'autre, il était fort probable qu'une fois seuls, les choses se passent différemment. Alors il valait mieux s'en tenir là du point de vue de la séduction. Car Adriel venait de prendre pleinement conscience d'une chose : ce jeu était bien trop dangereux pour eux, pour leur amitié. S'il avait supporté de ne pas la voir pendant huit ans, il ne pouvait pas la perdre d'une manière aussi navrante, pour une nuit. A ses yeux, elle valait bien mieux que ça. Bien mieux que lui. Et le pire, c'est qu'il pouvait toujours lire cette tentation dans le regard de Katharine. Elle semblait charmée, et cela l'inquiétait. Parce qu'il ne différenciait plus le vrai du faux et était présentement à peu près certain qu'elle en pinçait sérieusement pour lui. Cette pensée, si elle aurait effectivement pu être flatteuse, avait surtout tendance à l'embarrasser terriblement. « Je n’ai pas peur de ce genre de jeux… Je suis du genre à assumer les conséquences de mes actes mais, qu’en est-il de toi ? » Il soupira. Sans pouvoir s'en empêcher, il soupira. Et il la fixa, sans dire mot, probablement désabusé. Elle venait de toucher un point sensible, sans le savoir. Est-ce qu'il assumerait de continuer ce petit jeu ? Est-ce qu'il assumerait d'aller trop loin ? Est-ce qu'il assumerait d'agir avec elle comme avec toutes les autres ? « Non, moi je n'assumerai pas. Et tu serais déçue. » Déçue qu'il n'assume pas, oui. Car s'ils en venaient à perdre le contrôle de la situation, il agirait comme le pire des cons au final, il le savait. Et c'était bien pour cela qu'il ne voulait pas que les choses se passent ainsi. Pour ne pas le perdre, elle. « C’est ce que tu crois… Tu n’es hélas pas infaillible et tu ne gagneras pas cette fois… Pas avec moi ! » Dans le fond, gagner ou bien perdre, cela lui importait bien peu. Il ne voulait pas prendre le risque de gâcher ce qui les liait, c'est tout. « Justement, c'est débile. Ce jeu est débile. Je sais pertinemment que ça tournera mal. Et là, l'enjeu est bien trop important. » Ainsi donc, il la sommait d'arrêter. Avec ses regards, avec ses paroles, avec ses insinuations. Il voulait qu'ils arrêtent tous les deux de se montrer aussi charmeurs, parce qu'il préférait sauver son amitié avec Katharine plutôt que de la mettre dans son lit, sachant pertinemment qu'elle se serait laissée faire au final. Il n'y avait qu'à voir combien ses gestes contredisaient ses mots, hm. « Avec tout le respect que je te dois je n’ai pas pour habitude de chercher la perfection, peut-être que je suis… Trop bien pour toi mais je m’en moque, je suivrais toujours mon cœur et pas la vision qu’on les autres de celui qui m’attire… » Et là, il eut confirmation de ce qu'il avait imaginé. Il lui plaisait. Il l'attirait. Et cela le gênait beaucoup. Parce que s'il s'était toujours douté qu'elle avait pu le trouver craquant à une époque, il trouvait ça incroyablement déstabilisant à l'heure actuelle. Sans trouver quoi ajouter, il continua de l'observer silencieusement, un peu désabusé. Cet aveu, il le prenait plutôt mal en soi. Parce que venant d'elle, c'était inapproprié. Et il se trouvait monstrueux d'avoir instauré ce jeu douteux entre la jeune femme et lui, sachant ce qu'elle semblait éprouver en sa présence. C'était n'importe quoi tout ça, vraiment. « Honnêtement ? Je n’ai pas pour habitude de me faire sauter dans l’arrière magasin, j’ai trop de style pour ça et puis… Crois-moi ou pas mais je te déconseille de tenter le coup ! » Là, par contre, il se devait de réagir. Parce que non, évidemment, il n'en ferait rien. Il ne l'emmènerait pas dans la réserve et ne tenterait rien du tout, surtout pas après tout ça. « Je ne tenterai pas le coup. Je ne veux pas de ça entre toi et moi. Ça gâcherait tout. Parce que je sais exactement comment tu réagirais, et je ne veux pas te confronter à ça. C'est perturbant d'agir de la sorte l'un vis à vis de l'autre après huit ans sans se voir, je trouve. C'est risqué, bien trop risqué ... Kat', j'ai trop de respect pour toi et pour notre amitié pour continuer ce petit jeu. » Sur ces mots, il fourra ses mains dans ses poches et se décala, marchant quelques pas, puis revenant vers elle, la tête baissée, songeur. « On a bousillé nos retrouvailles. » Ces mots lui faisaient mal, et il les formulait difficilement. Pourtant, c'était ce qu'il pensait. Qu'ils s'étaient tournés autour au bout d'un quart d'heure alors qu'ils ne s'étaient pas vus depuis huit ans. Il trouvait ça triste et effrayant. Parce qu'il savait qu'il était l'instigateur de tout ça. Il se trouvait détestable à cet instant précis.
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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyJeu 31 Jan - 20:36

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Adriel était le seul garçon avec qui, dans mon passé je m’étais liée aussi intensément. Entre nous les choses avaient tout d’abord été vraiment simples, une amitié forte, je dirais même qu’il avait été le meilleur ami à qui j’avais pu confier des choses qu’actuellement il était le seul à savoir de moi, je le connaissais par cœur et jusque-là rien n’était bien grave au point de plomber notre relation. Hélas les sentiments ne se contrôlent pas, mon meilleur ami était progressivement devenu l’homme idéal à mes yeux, celui que je recherchais aveuglément chez les autres garçons et celui de qui j’étais finalement devenue complètement dingue. Rien n’avait fonctionné comme prévu à partir de ce moment. Au final lui aussi s’était montré très intéressé par moi par périodes mais j’avais toujours attendu désespérément qu’il fasse le premier pas, chose qu’il n’avait jamais faite et qui m’avait complètement brisée. C’est l’un des motifs qui m’avait fait prendre cette décision de quitter Cascade Locks avec mes parents. Ils m’avaient offert l’opportunité de poursuivre mes études ici mais j’avais refusé, rien ne me retenait ici à mes yeux, mon amour pour Adriel était tellement fort que j’en éprouvais un besoin vital de prendre de la distance, il ne m’aimait pas. Je peux vous assurer que j’en avais passé des longues heures à m’apitoyer sur ma vie de merde, à pleurer à chaude larmes à cause du manque, des désillusions. Rien de ce que j’avais voulu faire avec lui ne s’était jamais passé comme prévu et aujourd’hui je me détestais d’être cette pauvre fille que j’avais laissée ici en quittant cette petite ville. Au fond il resterait toujours ancré en moi, il était un tatouage indélébile qui me hantait, je pensais avoir fait une croix sur lui et aujourd’hui je me rendais compte que ce n’était pas totalement le cas. Il me plaisait, m’attirait et chaque parcelle de mon corps le désirait pourtant, la seule chose inédite c’était cette partie de moi qui me criait de ne rien faire de stupide. En gagnant la maturité nécessaire je comprenais à présent qu’il n’était probablement pas un garçon pour moi, jamais il ne me rendrait heureuse pour la simple et bonne raison que je ne l’attirais pas, il ne me regarderait jamais comme j’aurais voulu qu’il le fasse. « Non, moi je n'assumerai pas. Et tu serais déçue. » Je me mordillais la lèvre, un petit morceau de verre était comme enfoncé dans ma chair en ce moment. Il n’assumerait donc pas d’avoir eu une quelconque relation au-delà de l’amical avec moi ? Je ne sais pas pourquoi mais je n’étais pas surprise. Que dire là-dessus ? « Je serais déçue ? Tu ne m’as jamais déçue par le passé. » Malgré tout ce qu’il y avait eu entre nous il n’avait jamais semé mon respect, jamais il ne m’avait réellement dégoutée au point que je ne sois pas capable de voir le meilleur en lui. « Justement, c'est débile. Ce jeu est débile. Je sais pertinemment que ça tournera mal. Et là, l'enjeu est bien trop important. » Je le regardais dans les yeux sans savoir de quoi est-ce qu’il parlait exactement. « Quel enjeu ? » Question stupide mais je voulais être certaine de bien comprendre, par le passé nous avions eu beaucoup de problèmes de communication, je ne voulais plus de ça à présent. « Je ne tenterai pas le coup. Je ne veux pas de ça entre toi et moi. Ça gâcherait tout. Parce que je sais exactement comment tu réagirais, et je ne veux pas te confronter à ça. C'est perturbant d'agir de la sorte l'un vis à vis de l'autre après huit ans sans se voir, je trouve. C'est risqué, bien trop risqué ... Kat', j'ai trop de respect pour toi et pour notre amitié pour continuer ce petit jeu. » Je l’écoutais attentivement, au fond il avait raison, nous le savions tous les deux depuis le début. Ce n’est pas comme si j’ignorais qu’une quelconque histoire de cul risquait de détruire notre amitié. Je n’étais clairement pas prête à ne plus être amie avec lui, au contraire ça aurait terrible parce qu’au-delà de mon attirance il restait l’une des personnes en qui j’avais le plus confiance même après huit longues années de séparation, la preuve ? Nous étions toujours aussi similaires et complémentaires l’un l’autre. « Je… Je ne veux pas nous saboter pour une stupide histoire de cul ! » Il reculait puis revenait vers moi l’air triste. « On a bousillé nos retrouvailles. » Mon petit cœur déjà meurtri par son horrible air triste qui m’avait toujours fait mal se brisait complètement, il avait raison mais rien n’était perdu. Je le prenais dans mes bras me blottissant contre lui, une manière habituelle pour moi de le booster, il me connaissait, je n’aimais pas le voir comme ça. « Rien n’est encore perdu… La journée n’est pas terminée ! C’est décidé… C’est moi qui t’offre un verre ! »


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Adriel Siggers

Adriel Siggers

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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptySam 2 Fév - 6:41

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Tout était allé si vite. Tout était si improbable, si insensé, si ridicule. Non, il ne pouvait pas agir vis à vis de Kat comme vis à vis de n'importe quelle autre femme. Parce qu'à ses yeux, elle n'était pas n'importe quelle femme, justement. Longtemps ils avaient été liés par une belle et intense amitié, et aujourd'hui qu'ils se retrouvaient, alors qu'ils ne s'étaient pas vus depuis pas moins de huit longues années, voilà qu'ils agissaient au plus mal et tombaient dans le piège sordide de la drague, des insinuations équivoques, et de toutes ces choses qui, Adriel en était convaincu, risquait de mettre à mal cette amitié ressuscitée. Lui, il ne voulait définitivement pas de ça. Il appréciait bien trop Kat et se réjouissait bien trop de la retrouver enfin qu'il ne pouvait tout bonnement pas la considérer comme une hypothétique conquête. Même à l'époque de l'après-lycée, où il collectionnait déjà un certain nombre de conquêtes et où il aurait pu tenter sa chance avec elle, il avait su rester à sa place et ne pas tout mélanger. Alors voilà, il lui fallait simplement faire de même aujourd'hui, d'autant plus que sa maturité était censée jouer et lui permettre de voir les choses avec d'autant plus de clairvoyance. Alors il se devait de tempérer tout cela, de se poser les bonnes questions et d'en tirer les conclusions adéquates. Et justement, il lui paraissait évident que Kat devait rester une bonne amie, une petite sœur pour lui, et rien de plus. Il n'avait pas le droit de l'imaginer comme l'une de ses conquêtes, parce qu'il se savait suffisamment joueur et téméraire pour tôt ou tard tester ses charmes sur elle, et vu l'attirance qu'elle semblait éprouver à son égard - elle pourrait toujours nier, il n'était finalement pas dupe - disons qu'il préférait éviter d'en arriver là. Adriel restait un homme, et il se savait capable de flancher à tout moment et d'en oublier ses principes, ses valeurs, son désir de converser cette relation platonique avec Kat. Clairement, ce petit jeu ne l'amusait plus. Il ne voulait pas la décevoir, parce qu'il se savait du genre à ne rien assumer de ce qu'il faisait, surtout vis à vis des femmes. Il n'avait pas assumé d'être éperdument amoureux de Rennie plusieurs années plus tôt et l'avait poussée à fuir, tout comme il n'avait pas assumé de s'être tapée la moitié de la ville et n'avait jamais rappeler le moindre de ses coups d'un soir. Il ne voulait pas donner cette image de lui même à Kat. Il souffrait bien trop qu'elle le perçoive comme un goujat indélicat et désireux de se taper tout le monde, même elle. Parce qu'elle était susceptible de lui plaire, bien sûr, c'était même ce qui lui faisait peur. Encore une fois, il n'envisageait pas de la décevoir, il le vivrait bien trop mal. « Je serais déçue ? Tu ne m’as jamais déçue par le passé. » Soupirant, il fut forcé de constater qu'elle manquait quelque peu d'objectivité à son égard. A se concentrer sur leur relation passée, elle semblait en oublier qu'elle avait face à lui un incorrigible séducteur. Et n'avoir pas été présente en ville pendant huit ans ne changeait rien au fait qu'elle avait du en entendre parler en revenant dans le coin. Après tout, c'était le genre de réputations bien coriaces et très étendues, hm. « Mais je pourrais te décevoir dans le présent, et j'aurais trop de mal à le supporter. » De ne plus être un mec qu'elle songerait à conquérir, de ne plus être quelqu'un de bien à ses yeux, alors qu'elle avait souvent été la seule à le voir de la sorte ... Oui, clairement, il le vivrait extrêmement mal. Puis lorsqu'il évoqua ce qu'il risquerait de perdre en jouant au con, sa camarade sembla perplexe. « Quel enjeu ? » Cela lui semblait pourtant évident. Il ne voulait pas lui faire de faux espoirs, il parlait ici simplement de ce qui les liait, de ce qui les avait au fond toujours lié. « Nous, Kat. Cette complicité que nous avons toujours eu et qui n'est même pas morte en huit ans de silence radio. Si le temps ne l'a pas tuée, je ne veux pas arriver derrière et gâcher tout ce qu'on a toujours partagé. » Il s'imaginait très bien céder à de débiles pulsions et envoyer valser tout ce qui les avait toujours uni. Il ne pouvait clairement pas se le permettre, parce que cela reviendrait à la perdre, et c'était purement inenvisageable. « Je… Je ne veux pas nous saboter pour une stupide histoire de cul ! » Il acquiesça, comme pour lui faire savoir que c'était exactement ce qu'il ne voulait, lui non plus. La perdre pour si peu, la perdre pour du sexe ... Non, ce serait la pire façon du monde de perdre une amie, surtout Kat. Il ne répondit pas et se contenta de réfléchir. Probablement qu'il avait contribué à instaurer toujours plus de malentendus entre eux, et Dieu sait qu'il s'en voulait horriblement. Il était profondément attristé, à cet instant précis. Attristé d'être aussi nul, d'avoir mis à mal leurs retrouvailles et de ne pas savoir quoi faire pour réparer tout cela. Puis finalement, Kat le prit dans ses bras. « Rien n’est encore perdu… La journée n’est pas terminée ! C’est décidé… C’est moi qui t’offre un verre ! » Clairement gêné, il ne la repoussa pas pour autant. Ce genre de contacts n'était pas nécessairement ce qu'il lui fallait en ce moment - d'autant plus qu'elle restait une femme et que, pour toutes les raisons évoquées, il se méfiait de sa façon de réagir à ce genre d'étreintes - mais peut être cela le soulagerait-il. « J'ai pour devise de ne jamais me faire offrir à boire par une femme, tu sais » glissa-t-il, sincèrement, avant de mettre fin à leur étreinte et de prendre le temps de détailler les fins traits du visage de la jeune femme. « Mais bon, je suppose que je peux ignorer mes principes à cette occasion. A condition que tu me promettes de ne pas me laisser boire comme un trou, et de m'en coller une si jamais je devenais trop ... collant. » Il ricana mais était pour autant des plus sérieux. Il se connaissait et savait qu'avec un peu d'alcool dans le sang, il avait souvent envie de s'envoyer en l'air avec n'importe qui, ou n'importe quoi. Oui, faire l'amour à une chaise, il avait déjà essayé ... Un triste souvenir, disons.

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Dernière édition par Adriel Siggers le Dim 3 Fév - 5:52, édité 1 fois
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Katharine "Kat" Woods

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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptySam 2 Fév - 17:45

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Je peinais encore à réellement comprendre ce qu’il s’était passé ces dernières minutes. C’est dingue mais je n’aurais jamais pensé être aussi tourmentée sentimentalement, c’était le bordel dans ma tête depuis qu’Adriel avait commencé à me faire du rentre-dedans, je ne savais même plus comment réagir comment le considérer alors que tout avait été vraiment simple entre nous par le passé. C’est bien ça le problème justement, le passé… J’avais choisi de lui imposer des distances sans même savoir s’il était heureux ou pas, si j’allais lui manquer à New-York ou si il voulait me dire quelque chose qu’il n’avait jamais osé me dire en face par peur que je le prenne mal. Non, à la place j’avais lâchement fait mes valises, salué mes amis et je lui avais écrit une lettre que je n’avais pas pris la peine de mettre à la poste, j’étais passée rapidement devant sa main pour la mettre dans sa boite aux lettres, aujourd’hui encore je ne savais pas s’il l’avait ouverte et je ne comptais pas lui demander. Non, j’avais un peu honte de ma lettre, je lui avais ouvertement avoué avoir éprouvé plus qu’un sentiment amical pour lui, comme s’il ne s’en était pas rendu compte à l’époque, je lui avais expliqué que c’était l’une des raisons pour laquelle je me devais de prendre un peu de distance mais j’avais trahi une promesse que je lui avais faite tout à la fin de ma lettre en guise de post scriptum. Ce fut la seule promesse que je n’avais jamais tenue à ses côtés, celle de lui donner des nouvelles le plus vite possible. Une fois éloignée de lui je m’étais longuement demandé si je devais tenir ma parole ou non, au final je ne l’avais pas fait, ça avait été difficile mais je m’étais sentie progressivement délestée de mes sentiments. C’était une erreur, sans être aujourd’hui encore folle de lui mon cœur battait toujours à la chamade lorsqu’il posait ses magnifiques yeux envoûtants sur moi, lorsqu’il me draguait. Je savais très bien que ce n’était pas bien mais que voulez-vous que j’y fasse ? C’était la nature, je combattais cette petite voix dans ma tête qui quémandait le corps d’Adriel nu contre le mien, ses doigts contre mes formes et ses lèvres contre mon cou, ma poitrine et finalement mes lèvres. J’en frissonnais rien que d’y penser, je ne voulais pas être cette fille qui s’ajouterait à son tableau de chasse, non, pas juste pour un soir. Si les choses devaient évoluer entre nous pourquoi pas mais je n’y croyais pas, c’était envisageable, je me doutais bien qu’il n’éprouvait rien pour moi à part de la sympathie, peut-être que ça me convenait… Pour le moment ? Ne cherchons pas trop loin, ça me convenait et c’est tout. « Mais je pourrais te décevoir dans le présent, et j'aurais trop de mal à le supporter. » Que voulez-vous que je réponde à ça ? Nous étions des adultes, il arriverait forcément un moment où l’autre ferait quelque chose de légèrement décevant mais ça ne nous briserait pas, aujourd’hui encore je nous sentais plus proches que jamais, ensemble nous étions plus forts, une amitié comme celle-ci valait de l’or, je n’avais jamais été aussi proche de quelqu’un de toute ma vie en y repensant. « Nous, Kat. Cette complicité que nous avons toujours eu et qui n'est même pas morte en huit ans de silence radio. Si le temps ne l'a pas tuée, je ne veux pas arriver derrière et gâcher tout ce qu'on a toujours partagé. » J’étais touchée par ses paroles, je le sentais en moi, j’étais presque émue de savoir que je comptais encore pour lui, malgré les huit longues années de séparation, serait-il toujours là pour moi ? J’avais envie de croire que oui. « Tu ne gâcherais rien, je ne te laisserais pas l’occasion de le faire ! » Il ne me croyait peut-être pas capable de résister à ses paroles romantiques et sensuelles, à ses regards coquins mais il se trompait, peut-être que je pouvais être tentée mais jamais je ne dirais oui juste pour une nuit, je pense qu’au fond lui aussi en avait conscience. Si ce n’était pas le cas je lui prouverais avec le temps. « J'ai pour devise de ne jamais me faire offrir à boire par une femme, tu sais » Je souriais amusée reculant tranquillement tout en répondant du tac au tac. « Ecoutes mon chou… Sors de ta caverne, on est en 2013… Le féminisme est plus que jamais d’actualité, tu n’as pas vraiment le choix. » Mon chou, un surnom que je lui avais donné il y a bien longtemps, c’était tellement naturel que je n’y faisais même pas attention. « Mais bon, je suppose que je peux ignorer mes principes à cette occasion. A condition que tu me promettes de ne pas me laisser boire comme un trou, et de m'en coller une si jamais je devenais trop ... collant. » J’étais pleinement satisfaite qu’il accepte ma proposition, lui faisant signe de me suivre jusqu’en caisse je déposais toutes mes bouteilles sur le tapis roulant reprenant la parole sans faire attention à la caissière. « Sois certain que si tu ne frôles ne serais-ce qu’une partie trop sensible de mon anatomie tu n’auras pas le droit à une gifle… Tu auras mon coup de pied là où ça fait mal et je peux te promettre que ton cerveau se souviendra longtemps qu’il ne faut pas que tu sois excité en ma présence ! » Je lui adressais un petit clin d’œil regardant la caissière presque choquée de mes propos, je gloussais sortant ma carte bancaire pour payer mes courses.


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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyDim 3 Fév - 5:51

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Il ne voulait pas qu'elle le sache, mais Adriel en voulait à Kat. Il lui en voulait d'être partie si brusquement, du jour au lendemain, si loin de lui, et surtout si longtemps. Huit ans. Huit longues années qu'ils avaient passé loin de l'autre, durant lesquelles ils ne s'étaient pas donnés de nouvelles, comme s'ils avaient cessé d'exister pour l'un et l'autre durant cette longue et pénible période. Adriel s'était alors senti trahi. Il ne voulait pas en discuter avec Kat, mais la lettre que celle-ci lui avait laissé l'avait touché. Il se souvenait avoir pété une vitre le jour où il l'avait ouverte, parce qu'il s'était senti abandonné. Mais le pire, c'est la promesse qu'elle lui avait faite, et qu'elle n'avait pas tenue. Pour toutes ces raisons, oui, il lui en voulait encore aujourd'hui. Il préférait laisser croire qu'il avait tourné la page et se concentrer sur le fait qu'ils se soient retrouvés, mais le fait est qu'il ne parvenait pas pour autant à oublier que sa proche amie, celle qu'il avait toujours considéré comme sa petite sœur, était parti pendant huit longues années et n'avait même pas pris la peine de lui communiquer la moindre nouvelle. Lui, il avait en vain essayé de la contacter. Mais c'était à elle, de toute manière, d'honorer sa promesse. Elle n'en avait hélas rien fait, et cela lui laissait effectivement un goût amer en bouche. Parce qu'il craignait désormais qu'elle ne ressente brusquement le besoin de s'éloigner à nouveau, et qu'elle lui adresse une autre promesse qu'elle ne tiendrait pas. Puisqu'elle l'avait abandonné une fois, ne risquait-elle pas de recommencer ? D'ailleurs, il ne savait pas si Kat était revenue pour de bon. Probablement pas, puisqu'elle avait dit n'être ici que pour veiller sur sa grand-mère malade. Autrement dit, il était plus que probable que la jeune femme le quitte à nouveau, qu'elle s'éloigne et le laisse plus désemparé encore que lors de son premier départ. Car maintenant qu'il l'avait retrouvée, maintenant qu'il pouvait à nouveau profiter de sa douce présence, il ne s'imaginait pas la perdre à nouveau. Surtout qu'il se doutait que le jour où elle repartirait de Cascade Locks, elle n'y remettrait plus jamais les pieds. Et là, ce serait fini. Pour de bon. Se projeter dans un avenir sans Kat n'était pas envisageable, car trop douloureux. Pourtant, il savait qu'elle repartirait pour peut être ne jamais plus revenir, et clairement, cette idée lui donnait envie de hurler. Pour le moment, en tout cas, il faisait tout son possible pour ne plus penser ni au passé, ni à un hypothétique futur, et pour se focaliser sur le présent, leur présent. Adriel ne voulait pas la décevoir. Non, il ne supporterait pas de passer pour un goujat, pour un porc aux yeux de sa grande amie. L'image qu'elle avait de lui importait bien trop à ses yeux, et il ne voulait pas que celle-ci soit entachée par un comportement crétin et immature. Alors il voulait sincèrement que les choses restent en l'état, que rien ne dérape, que rien ne foire entre eux. Il savait que Kat était une jeune femme raisonnable, mais il se connaissait personnellement une tendance très forte à la connerie, une certaine attirance pour les problèmes également. Autant dire qu'il se jurait à cet instant de ne jamais déraper en sa compagnie, espérant sincèrement pouvoir s'y tenir. Car il avait beau se douter que Kat n'était pas de ces filles que l'on avait facilement, qu'elle avait sa fierté et toutes ses valeurs, il s'inquiétait par rapport à ce qu'il avait compris de sa lettre. « Tu ne gâcherais rien, je ne te laisserais pas l’occasion de le faire ! » Et il la croyait, évidemment. Parce qu'il la savait suffisamment sensée pour ne pas laisser un type tel que lui faire quoi que ce soit qui risquerait de gâcher, de mettre à mal leur relation. Pour autant, il se méfiait véritablement de lui-même, de son coté désireux de récolter des problèmes. C'était lui la seule et unique menace qui planait sur leur relation. Sa bonne volonté était certes forte et bien réelle, il est vrai qu'il craignait malgré tout de, tôt ou tard, faire capoter ce à quoi il tenait tant. « Je le sais, Kat » se contenta-t-il d’articuler, en un vague sourire. Puis voilà que la jeune femme lui proposa de lui payer le verre dont ils avaient précédemment parlé. Comme il venait de le dire, ça n'était pas dans les principes d'Adriel de se faire offrir à boire par une femme, mais puisque c'était si gentiment proposé, il pouvait bien faire une exception. « Ecoutes mon chou… Sors de ta caverne, on est en 2013… Le féminisme est plus que jamais d’actualité, tu n’as pas vraiment le choix. » Un franc rire lui échappa spontanément. Cette jeune femme l'étonnerait toujours de par son franc-parler. Il va de soi que c'était plus par désir de respecter de simples principes qu'il ne se faisait jamais offrir à boire par une demoiselle, mais la réaction de son amie l'amusait clairement. « C'est bien la peine de vouloir rester gentleman si c'est pour être traité d'homme des cavernes » fit-il mine de ronchonner, fronçant faussement les sourcils et grimaçant doucement. Naturellement, il ne se formalisait pas pour si peu, sachant pertinemment qu'elle ne parlait même pas sérieusement. C'était Kat, il la connaissait comme s'il l'avait faite. Les deux jeunes gens avancèrent en tout cas jusqu'à la caisse - Adriel ayant au final complètement zappé l'idée d'acheter de la bière, assurément distrait par ces incroyables retrouvailles. « Sois certain que si tu ne frôles ne serais-ce qu’une partie trop sensible de mon anatomie tu n’auras pas le droit à une gifle… Tu auras mon coup de pied là où ça fait mal et je peux te promettre que ton cerveau se souviendra longtemps qu’il ne faut pas que tu sois excité en ma présence ! » Là, il fut autant embarrassé qu'hilare. Cette fille n'était pas gênée, c'était certain. Lançant un regard faussement menaçant à cette conne de caissière qui regardait un peu trop curieusement son amie, Adriel reposa les yeux sur cette dernière. « Je suppose que des menaces aussi ... troublantes, ne pourront que me dissuader de jouer au con. » Clairement, oui. Il était certain qu'il ne tenterait rien, n'y n'oserait penser à tenter quoi que ce soit. Il avait peur, oui, clairement. Peur de finir en miette à cause d'un effleurement ou d'un rien. Une fois que la jeune femme eut terminé de payer, ils sortirent du magasin. Aussitôt, Adriel se plaça devant elle, comme pour l'empêcher de s'enfuir si vite. Clairement, il aurait peur de la perdre à nouveau et à chaque instant. « Tu ... » Commencer une phrase sans la finir, c'était bien le signe qu'il ne savait pas tellement quoi dire, en soi. « Tu ne m'as pas dit pourquoi tu avais besoin de toutes ces bouteilles. » Non, elle ne lui avait pas dit, enfin pas autrement qu'en plaisantant, et cela probablement pour deux raisons. La première, parce que ça ne devait pas tellement importer. La deuxième, parce que ça ne le regardait assurément pas.

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MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyDim 3 Fév - 16:51

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Ne pas avoir donné de nouvelles à mon petit Adriel n’avait pas été quelque chose de simple pour moi, c’est bien simple, tout le monde à New-York avait tendance à penser que je pouvais être une garce froide et insensible mais c’était loin d’être le cas. J’avais énormément souffert de la distance, j’étais folle de lui et avoir autant de kilomètres entre nous deux avait eu le même effet que si on me sevrait après une prise trop intensive de drogues. Et comment faisait-on une fois qu’on avait décroché ? On ne se laissait pas être tenté par l’ancienne addiction en s’en approchant de trop près. Loin des yeux loin du cœur, ça n’avait pas été du tout le cas pour moi, chaque jour je m’étais demandé comment il allait, ce qu’il faisait, si il pensait à moi puis, après un moment ça n’avait été qu’une ou deux fois par semaine mais jamais je ne l’avais oublié. Même ces derniers temps, il m’était arrivé régulièrement de prendre de ses nouvelles par le biais de ma grand-mère qui en connaissait beaucoup sur tout le monde grâce aux commères du coin qui étaient ses copines. Je ne lui avouerais probablement jamais que je pensais toujours à lui parfois, lorsque j’étais nostalgique la première chose que je voyais c’était son visage, à ce temps-là j’étais insouciante, heureuse et comblée lorsqu’il me disait à quel point il m’appréciait, à quel point je pouvais être belle à ses yeux. Tout s’était compliqué maintenant que nous étions tous les deux des adultes. D’ailleurs lorsqu’il était arrivé et qu’il avait pris la parole j’avais un moment retenu mon souffle, j’étais anxieuse à l’idée qu’il ne me reparle de cette lettre parce qu’il n’y avait pas à dire, je m’étais confiée à lui avec une franchise extrême, je n’étais déjà pas connue pour faire dans la langue de bois mais je lui avais tout avoué, des mots qui avaient surement eu l’effet d’une bombe pour lui mais il me semblait primordial qu’il comprenne que je l’aimais, j’étais amoureuse de lui et jamais il n’avait pris le courage d’être confronté à cette idée que je sois folle de lui pendant mon adolescence, je m’étais dit que c’était peut-être parce qu’il n’était pas totalement insensible, peut-être même qu’il avait eu le béguin pour moi mais jamais il ne m’avait laissé l’occasion de m’aventurer dans une quelconque fissure pour explorer plus en détail ses sentiments. Ma promesse je ne l’avais pas tenue, je m’en voulais et s’il m’en parlait je le lui dirais, pour moi il ne pourrait plus jamais me faire confiance à cause de ça, c’était dommage mais j’en avais conscience et c’était de ma faute. J’avais perdu son respect à mes yeux au moment-même où j’avais décidé de ne plus jamais lui donner de nouvelles que ce soit au téléphone, sur internet ou par des lettres. Maintenant que j’étais de retour je désirais changer les choses, je ne voulais pas le perdre et si je parvenais à lui faire comprendre que je ne l’avais jamais oublié alors j’aurais lavé ma culpabilité. Le problème majeur résidait dans le fait que je ne comptais pas m’éterniser ici, peut-être un an, deux tout au plus mais je ne me voyais pas vivre ici, rien pour le moment me donnait envie de rester durablement dans les environs à part ma grand-mère. Je n’englobais pas mon amitié avec Adriel pour la simple et bonne raison qu’il était mieux sans moi, je n’étais qu’une fille incapable de tourner totalement la page sur une amourette qui n’avait même pas été introduite à un moment ou un autre. Maintenant que tout semblait être rétabli entre nous je me permettais d’être plus naturelle, de plaisanter et de le taquiner dès que j’en avais l’occasion. A l’entendre rigoler franchement comme par le passé je me doutais bien qu’il appréciait encore mon humour pourtant passable, je n’étais pas une fille qui faisait la gueule, je rigolais pour un oui ou pour un non ce qui, d’ailleurs me faisait toujours vivre d’importants moments de solitude. « C'est bien la peine de vouloir rester gentleman si c'est pour être traité d'homme des cavernes » Son petit air vexé me faisait encore plus rigoler, je gloussais sans être capable de me retenir me penchant un petit peu, une habitude lorsque je rigolais, tout le monde se penchait de toute manière non ? « Pauvre chéri… Tu ne veux pas publier un article sur VDM là-dessus ? » Je souriais amusée en rajoutant une petite couche. « Oh et puis, laisse ta barbe pousser encore un ou deux jours, craque tes vêtements et imites les mimiques de Tarzan et tu auras vraiment l’air d’être un homme des cavernes ! » Je pouffais de rire, il ne s’était pas rasé depuis quelques jours je me permettais donc de le taquiner là-dessus ni vu ni connu. Il allait finir par regretter mon retour mais j’étais comme ça, jamais la dernière à rigoler. Nous passions en caisse, je payais à la caissière qui était surprise de mes propos, elle ne me connaissait pas c’est pour ça, je n’étais pas vraiment le genre de fille qui était gênée et très discrète. Autant vous dire que je n’en avais pas grand-chose à faire que d’autres puissent m’entendre, encore plus lorsque je faisais la con. « Je suppose que des menaces aussi ... troublantes, ne pourront que me dissuader de jouer au con. » Je souriais amusée me concentrant pour avoir l’air d’être une méchante fille, les sourcils froncés, le regard noir et la posture, tout y était pour que je sois presque crédible. « J’espère pour toi ! Te faire botter le cul par une demoiselle en plein milieu d’un bar ça serait définitivement honteux je pense. » Je lui tirais la langue quittant le magasin à ses côtés. Avant que je n’ai pu atteindre ma voiture avec mon sac de bouteilles bien trop lourd pour mes petites mains il se mettait devant moi, je levais la tête pour plonger mon regard dans ses intenses yeux. « Tu ... » Je ne le quittais pas des yeux changeant de main mon gros sac rempli de bouteilles. « Je ? » Je souriais attendant qu’il ne crache le morceau. « Tu ne m'as pas dit pourquoi tu avais besoin de toutes ces bouteilles. » Je souriais comme rassurée, je ne savais pas du tout ce qu’il aurait pu me dire d’autre mais sait-on jamais. « Oh… C’est très simple, je compte organiser une surprise à ma grand-mère en organisant un buffet, ça lui fera du bien surtout qu’elle est n’est pas au meilleur de sa forme morale depuis qu’elle a appris qu’elle avait un cancer… Elle est anxieuse par rapport à son opération et tout… Enfin bref, sans alcool personne ne voudra venir je pense… » Je riais, les gens viendraient quand même je suppose pusiqu’Alma était très très appréciée et avait fait énormément pour la ville, il n’y avait eu personne d’autre pour faire des dons de plusieurs millions de dollars uniquement pour mettre aux entreprises touchées par la crise de ne pas fermer leurs portes. Beaucoup de citoyens pouvaient être reconnaissants. « Tu viendras j’espère ! »

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Adriel Siggers

Adriel Siggers

MURKY DAGGER► PSEUDO : MATTRESS HOLE
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And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine _
MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyMer 6 Fév - 11:56

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Non, Adriel ne lui reparlerait pas de cette lettre. Ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais. Il ne comptait pas le faire pour une raison évidente : il ne voulait pas ressasser ça. Cette lettre lui avait fait beaucoup de mal, beaucoup plus qu'il ne l'avouerait d'ailleurs jamais. Le départ de Kat l'avait foutu en vrac, et sa lettre d'autant plus. Car le pire, au fond, ça avait évidemment été de subir ce départ d'une telle manière, sans pouvoir lui parler, sans pouvoir réclamer la moindre explication, sans pouvoir la serrer dans ses bras. Non, elle ne lui en avait laissé aucune chance. Elle était partie et lui avait laissé une lettre, insignifiante, dérisoire, presque insultante au vue de la nature de leur relation. Est-ce qu'il n'avait donc mérité qu'une simple lettre ? Il l'avait logiquement supposé. Et puis, il s'y était fait. A la longue, oui, Adriel s'était fait à l'idée qu'il n'aurait rien de plus qu'une lettre, et que cette lettre serait peut être son ultime lien avec Kat. Ladite lettre, il l'avait d'ailleurs conservé. Elle était quelque part, coincée dans un livre, entre deux pages, emprisonnée, comme s'il avait cherché à la figer dans le temps. Il ne l'avait lu qu'une fois, parce qu'il n'avait jamais voulu s’infliger cela à nouveau. Tout comme il n'avait jamais voulu lui en vouloir plus encore de l'avoir abandonné d'une telle façon. Parce qu'évidemment, avoir été laissé de coté de la sorte, n'avoir eu pour consolation qu'une pauvre lettre, n'avait pas manqué de le frustrer. Il s'était même dit, et cela plus d'une fois, qu'il refuserait de reprendre le moindre contact avec la jeune femme si par hasard elle venait à réapparaitre. Mais tout ça, il l'avait pensé sous le coup de la rancoeur, de la rancune aussi. A ce jour, il était le plus heureux des hommes de retrouver celle qui lui avait tant manqué, et à qui il en avait tant voulu à une époque. Huit années avaient passé et Adriel avait muri. Il s'était posé d'autres questions, les bonnes cette fois-ci, et était finalement arrivé à la conclusion qu'il lui fallait agir en adulte et ne pas rester les yeux rivés vers le passé. Il ne relierai jamais cette lettre et celle-ci finirait probablement par être oubliée dans ce livre qui finirait lui-même dans un carton, car il était plus que certain qu'Adriel ne voudrait plus jamais y penser. Ainsi donc, ils n'en discuteraient pas ensemble, puisqu'il estimait qu'il n'y avait plus rien à en dire. S'il avait eu des questions à lui poser à une époque, ça n'était plus tellement le cas aujourd'hui. Le temps avait fait son oeuvre et il avait appris à se contenter de non-dits. Les réponses de Kat, il avait fini par les imaginer, et par s'en contenter. Ainsi donc, il ne l'embêterait pas avec tout ça. Parce qu'il n'était jamais bon de remuer le passé, il le savait. Quel qu'ait été le contenu de cette lettre, qu'elle qu'ait été sa rancune huit ans plus tôt, plus rien n'importait plus à ce jour que leurs retrouvailles, que le retour de Kat à Cascade Locks et que le temps qu'ils rattraperaient tous les deux après avoir été séparés pendant tant d'années. La lettre resterait à sa place et son coeur ne s'en porterait assurément que bien mieux. C'était véritablement la meilleure chose à faire que de se contenter du présent et de laisser le passé s'effacer de lui-même. Oui, Adriel en était plus que persuadé. Quoi qu'il en soit, il était grandement préférable que la gêne qu'ils avaient partagé quelques instants plus tôt se soit dissipée et qu'ils soient à nouveau disposés à rire d'une moindre chose, comme au bon vieux temps. Kat l'avait donc traité d'homme des cavernes, et clairement, il n'était pas certain qu'Adriel s'en remette un jour. « Pauvre chéri… Tu ne veux pas publier un article sur VDM là-dessus ? » Un rictus lui échappa. Non mais elle le prenait pour qui, sérieusement ? D'un signe de la tête, il lui signifia que non, non il n'allait évidemment pas tomber là dedans. Il se plaignait généralement bien assez comme ça. « Oh et puis, laisse ta barbe pousser encore un ou deux jours, craque tes vêtements et imites les mimiques de Tarzan et tu auras vraiment l’air d’être un homme des cavernes ! » Oh nom de dieu, il allait l'étrangler. Elle se croyait drôle ? Bon, okay, elle l'était. Un peu. Suffisamment en tout cas pour qu'il ne perde rien de son amusement, bien qu'il se mette tout de même à froncer les sourcils. Bah ouais hein, quand même quoi. « Isolante » grogna-t-il simplement, un air faussement contrarié sur le visage. Non mais il était habitué à l'humour de Kat, heureusement. Et puis, il n'était pas aussi susceptible qu'on pouvait le penser. Sinon, il était effectivement certain qu'il ne prendrait pas le risque de déconner lors de leur virée au bar, histoire d'éviter une embrouille, hein. « J’espère pour toi ! Te faire botter le cul par une demoiselle en plein milieu d’un bar ça serait définitivement honteux je pense. » Ouais, voilà, exactement. Et là, il se retint clairement de lui dire, justement, ça lui était déjà arrivé. Parce qu'il était tout à fait du genre à déconner, mais chut, il ne faudrait pas qu'elle change subitement d'avis. Un verre était en jeu, tout de même, hm. « Oui, c'est certain. J'en resterai traumatisé et ça me coûterait cher en psy. » Alors que non, évidemment, jamais il ne consulterait quiconque. Ni pour ça, ni pour rien d'autre. Sans doute parce qu'il n'avait pas confiance en ces charlatans. Sans doute parce qu'il n'avait pas confiance en grand monde, en soi. Mais au fait, pourquoi Kat avait-elle eu besoin d'acheter tant de bouteilles ? Il se souvenait de sa feinte de tout à l'heure, et ça n'avait pas pris. Donc il voulait savoir, à moins qu'elle estime que ça ne le regardait pas, et dans ces cas-là, il essaierait simplement de ne pas trop se vexer, hm. « Oh… C’est très simple, je compte organiser une surprise à ma grand-mère en organisant un buffet, ça lui fera du bien surtout qu’elle est n’est pas au meilleur de sa forme morale depuis qu’elle a appris qu’elle avait un cancer… Elle est anxieuse par rapport à son opération et tout… Enfin bref, sans alcool personne ne voudra venir je pense… » Hochant doucement la tête, il se montra compréhensif. Oui, il comprenait. Que la grand-mère de Kat ait besoin de soutien, d'entourage, et d'ailleurs il trouvait même cette idée charmante, et honorable. Il comprenait donc mieux cette histoire de bouteilles. « Tu viendras j’espère ! » Bêtement, ses joues s'empourprèrent légèrement. Comment lui dire ? Oui, comment lui dire qu'il ne pouvait pas ? Que ce ne serait absolument pas une bonne idée ? « Kat, je suis probablement le type le moins apprécié en ville. » Et clairement, pour avoir bien conscience de sa réputation, il éxagérait à peine. « Personne n'a envie de me côtoyer, ou que très peu de gens. On ne m'invite jamais à la moindre fête, et je peux le comprendre. Dès que j'ai le malheur de boire un peu, je deviens grossier, insultant, violent ... Ta grand-mère n'a pas besoin d'un type comme moi à sa fête. Je ne veux rien gâcher. » Il voulait qu'elle comprenne que par ici, il s'était véritablement fait une terrible réputation. Les gens le méprisaient, pour la plupart, et il avait généralement tendance à s'en satisfaire. « Tu sais, j'ai toujours affectionné ta grand mère, comme tout le monde d'ailleurs. Et j'espère sincèrement qu'elle se rétablira. Le plus beau cadeau que je puisse lui faire, c'est de rester à distance. Elle m'a connu il y a longtemps, à une époque où j'étais bien différent de celui que je suis aujourd'hui. Elle serait déçue. » Toujours cette crainte de décevoir, lui qui n'avait jamais rendu quiconque fier de lui, de ce qu'il était. La grand mère de Kat n'avait pas besoin de quelqu'un comme lui à ses cotés, il le savait. C'était une femme bien, comme Kat. Lui, il n'était que le type méprisable à la réputation toute faite.

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Katharine

Katharine "Kat" Woods

MURKY DAGGER► PSEUDO : REDPIX.
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And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine _
MessageSujet: Re: And in those years he'd lie to find some peace ~ Katharine   And in those years  he'd lie to find some peace ~ Katharine EmptyLun 18 Fév - 22:18

With a taste of your lips I'm on a ride. You're toxic

Lorsque j’étais seulement âgée de dix-sept ans c’est-à-dire dans les dernières semaines de ma vie à Cascade Locks je n’avais pas forcément fait les bons choix, il y avait des choses qui ne me rendaient pas fière de moi mais je n’étais qu’une gamine sans expérience de la vie et qui ne connaissait pas grand-chose au final, nous étions tous semblables à cet âge-là, certains s’en sortaient mieux que d’autres et je n’étais pas parmi ceux-là. C’est bien simple, en plus d’avoir trouvé sur le moment le fait d’écrire une lettre bien plus efficace que de lui parler à voix haute je m’étais surtout dit que face à lui je ne serais pas capable de partir. Ce fut la seule fois où je n’avais pas eu le courage de dire les choses en face à quelqu’un, Adriel était habitué que je lui fasse savoir lorsque j’étais mécontente mais le problème ne s’était pas trouvé à cet endroit ce jour-là, non le problème c’est que je le désirais, j’aurais été capable de lui sauter dessus juste parce que j’étais certaine de m’en aller et de ne jamais plus revenir plus de quelques jours pour revoir ma grand-mère, prendre ce risque aurait été une erreur et je le savais. S’il avait fait le nécessaire pour me retenir je n’aurais pas été capable de suivre mes parents et je le savais aussi, c’est pour ça que je lui avais tout avoué sur papier, pour que ce soit moins pénible pour moi, j’avais été égoïste et cette lettre j’aurais voulu qu’elle ne soit jamais née de ma main, si un sorcier m’aurait donné l’occasion de remonter le temps c’est probablement ici que je me serais dirigée pour lui faire face, la séparation aurait peut-être été moins pénible qu’elle ne l’avait été pour moi aussi, je m’étais tout simplement sentie amputée chaque kilomètre élargissant la distance entre nous deux. Je ne sais pas si les amourettes entre adolescents étaient toujours aussi intenses mais ça avait été le cas pour moi, je gardais en tête qu’il resterait toujours une part d’amour et d’attirance pour Adriel, ce n’est pas quelque chose qui s’effacerait mais je savais très bien le masquer, je n’étais plus intéressée à l’idée de courir désespérément, du temps avait coulé sous les ponts depuis huit ans et je peux vous dire que j’étais bien différente de la Katharine qui avait mis les pieds dans sa voiture sans même se retourner quelques années en arrière. Aujourd’hui je souhaitais plus que tout au monde aller de l’avant sans me prendre la tête, retrouver Adriel était quelque chose de génial, j’étais heureuse et n’attendait qu’une chose, franchir un nouveau cap dans notre relation, nous étions tous les deux des adultes à présent, il n’était plus question de nous comporter comme des adolescents en évitant certains sujets lorsqu’ils étaient bien trop épineux à traiter. Plaisantant sur le fait qu’il était un homme des cavernes je lui proposais même de s’inscrire sur VDM pour poster un petit message, il riait et déclinait mon invitation d’un petit hochement de tête, je gloussais comme une idiote alors que cette caissière ne nous quittait pas du regard. Qu’est-ce qu’elle avait celle-là ? Je poussais encore mes critiques plus loin lui donnant quelques conseils pour qu’il puisse vraiment avoir l’air d’être un homme des cavernes, il souriait prenant tout de même un air outré en fronçant les sourcils. « Insolente ! » Je pouffais de rire le regardant avec une pointe de défiance dans les yeux. « Moi ? Je n’oserais pas voyons ! Ou juste un petit peu. » Je le cherchais mais ce n’était rien d’inhabituel pour nous, c’était toujours comme ça et il le savait très bien. S’il n’avait pas été capable de prendre les choses avec humour il y a de cela bien longtemps que nous ne pourrions plus nous voir en peinture c’était certain. Je lui proposais ensuite d’aller prendre un verre, cette fois c’est moi qui payais et je l’avertissais déjà que s’il faisait le moindre pas de travers je n’hésiterais pas à lui mettre mon pied là où ça faisait mal histoire qu’il puisse avoir le souvenir pour le restant de ses jours de la jouissance qu’entrainait une femme nommée Katharine. « Oui, c'est certain. J'en resterai traumatisé et ça me coûterait cher en psy. » Je restais faussement sérieuse soutenant son regard sans me défiler. « Je te donnerais de quoi doubler les séances, je ne voudrais pas que tu sois traumatisé à vie tout de même… Juste une bonne dizaine d’années ! » Un petit rictus filait droit de mes lèvres alors que nous quittions finalement le supermarché pour nous rendre sur le parking. Je lui expliquais pourquoi est-ce que j’avais besoin d’autant de bouteilles d’alcool et lui proposais même de venir faire un tour à la soirée que j’organisais pour remonter un peu le moral de ma grand-mère qui, sous ses airs de fille décontractée était anxieuse à l’idée de subir une chirurgie, elle qui n’avait jamais fait le moindre séjour à l’hôpital excepté pour son accouchement. « Kat, je suis probablement le type le moins apprécié en ville. » Je me demandais de quoi est-ce qu’il parlait, mon air interrogateur devait d’ailleurs trahir mes pensées. « Personne n'a envie de me côtoyer, ou que très peu de gens. On ne m'invite jamais à la moindre fête, et je peux le comprendre. Dès que j'ai le malheur de boire un peu, je deviens grossier, insultant, violent ... Ta grand-mère n'a pas besoin d'un type comme moi à sa fête. Je ne veux rien gâcher. » Je ne voulais pas croire qu’il était cet homme et quand bien même il le serait je m’en foutais, je l’appréciais un point c’est tout. « Tu sais, j'ai toujours affectionné ta grand mère, comme tout le monde d'ailleurs. Et j'espère sincèrement qu'elle se rétablira. Le plus beau cadeau que je puisse lui faire, c'est de rester à distance. Elle m'a connu il y a longtemps, à une époque où j'étais bien différent de celui que je suis aujourd'hui. Elle serait déçue. » Je soupirais décidant de lui prendre la main pour ne pas le voir fuir mon regard, mon air était plus sévère comme si je voulais lui mettre un coup de pied au cul pour qu’il se bouge un peu. « T’es mignon Adriel vraiment mais j’en ai rien à foutre de ce que peuvent penser les autres, tu es l’une des seules personnes que j’ai envie de voir ici d’accord ? Peu importe si ça fait jazzer la seule chose que je veux c’est d’avoir droit à une soirée agréable en ta compagnie et qui fera un peu arrêter les autres de dire des choses te concernant sans savoir qui tu es réellement. » J’étais sincère, je le regardais tendrement, savoir que cette ville avait eu une telle incidence sur lui me rendait malade. Là, tout de suite si ma grand-mère n’avait pas été malade je nous aurais payé un billet sans retour pour New-York afin de lui donner une chance de vivre de sa passion et de changer d’air. « Cette ville est nocive pour toi, ne laisse personne te dire que tu n’es pas un mec bien ! Concernant ma soirée c’est bien simple, je ne te laisse pas le choix, si tu ne ramènes pas ta jolie paire de fesses je viendrais moi-même te chercher… Capiche ? »

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