Un meurtre effroyable a été commis. Vous avez perdu l'un des vôtres, et les tueurs ne comptent pas s'arrêter là. Tenez-vous au courant de l'identité des victimes grâce à la rubrique nécrologique de la gazette. Et surtout, soyez très prudents.
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Tris L. Watson

Tris L. Watson

MURKY DAGGER► PSEUDO : catnipond.
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MessageSujet: (+) long time no see (rhett)   (+) long time no see (rhett) EmptyVen 1 Fév - 20:15


C'était purement ce que Tris adorait. Activer ses muscles dans la nature pure et dure, où le silence n'était jamais. En effet, les oiseaux piaillaient, les feuilles crissaient sous ses chaussures et des petits animaux se manifestaient à certains instants. Un sourire était plaqué sur son visage alors qu'elle avançait à vive allure dans une montée en forêt, la montée finale avant de pouvoir revenir à l'orée de la forêt. Elle n'avait pas eu l'occasion de diriger une randonnée aujourd'hui, ce genre de chose n'arrivait qu'occasionnellement en ce moment, avec ce qui s'était passé dans les environs. Du coup, elle avait pris la décision d'en faire une par elle même et était partie avec un pique nique au petit matin pour revenir dans l'après midi, épuisée. Ses cuisses lui faisaient mal et elle était trempée à cause de la transpiration. Mais elle se sentait bien. L'adrénaline coursait dans ses veines et elle se sentait malgré tout l'énergie de faire un dernier sprint avant de rentrer chez elle. « Hey Tris, tu ne devrais pas t'agiter autant ! » lui cria un de ses collègues lorsqu'elle arriva au début du chemin qui partait dans les bois. « J'aime ça, je n'y peux rien ! » Elle rigola quelque peu et reprit sa respiration, les mains appuyées sur ses cuisses, le dos courbé. Elle attrapa sa gourde et prit de grandes gorgées du délicieux liquide avant de commencer à partir pour rentrer chez elle. Tris n'avait pas de plans pour ce soir, enfin, elle n'en avait pas avant de voir l'affiche pour la fête foraine qui était en ville. Ce n'était pas son truc favori, surtout qu'elle la connaissait par cœur, mais elle se disait que passer la soirée devant sa petite télé était un peu déprimant. Une fois rentrée, elle prit une longue douche chaude et enfila un jean et un t-shirt, ainsi qu'une veste en faux cuir. Tris prit ses propres jambes pour se rendre jusqu'à l'endroit aux senteurs divines. L'odeur de la barbapapa et des pommes d'amour flottait dans l'air, et elle ne put s'empêcher de s'acheter deux trois douceurs qu'elle avala en se baladant dans les allées. Il n'y avait pas grand monde. Tris trouva bien vite son stand préféré, et s'approcha avant de jeter une pièce sur le comptoir. « Salut Tris ! On va plus avoir de nounours à force, tu sais .. » Elle rigola légèrement et attrapa le faux fusil. Ce jeu consistait à tirer dans des ballons qui bougeaient derrière une grille. Elle connaissait bien le mec qui s'occupait du stand, c'était bien le seul qui n'arnaquait pas ses clients. Elle tira plusieurs fois et réussit à toucher un ballon à chaque fois, ce qui lui valut d'avoir une petite peluche en forme d'éléphant. Tris accorda un clin d'oeil au propriétaire du stand et se retourna, sauf qu'elle fut gênée par un garçon qui se tenait juste derrière (et maintenant devant) elle. « Pardon .. » Elle se déporta sur le côté, mais lui aussi. Lorsqu'elle voulut passer de l'autre côté, il se déporta de même et elle finit par rigoler et lever la tête. Elle resta quelques secondes pensive et son sourire se perdit. « Rhett .. » Sans qu'elle ne puisse s'en empêcher, son cœur bondit dans sa poitrine. En plus, ils étaient si proches, physiquement. Elle voulut s'éloigner mais le comptoir derrière elle l'en empêchait. « ça fait longtemps. » dit-elle simplement.
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Rhett Siggers

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MURKY DAGGER► PSEUDO : Emmecie
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MessageSujet: Re: (+) long time no see (rhett)   (+) long time no see (rhett) EmptyVen 1 Fév - 21:47

RHETT & TRIS
long time no see, beautiful childhood friend
Il semblerait que le motel de la ville ne soit pas exactement l'endroit le plus adapté à une fille comme elle pour rattraper des heures de sommeil perdues. Après être resté pendant plus de quinze minutes à contempler ses traits détendus alors que Morphée la berçait doucement dans ses bras, je me suis décidé à faire quelque chose, quitte à aller traîner en ville sans but précis, plutôt que d'agir comme un prédateur avec Bentley. Passant une main dans mes cheveux, griffonnant sur un bout de papier que je suis sorti, à son intention, visiblement ravi de devoir me justifier à quelqu'un - ce qui est, en soit, plutôt déprimant normalement. J'avais oublié jusqu'à sa présence alors que je marchais, chantonnant un air des Strokes, jusqu'à la maison, ouvrant la porte de ma chambre sur une silhouette longiligne recouvert d'une couverture qu'on m'a offert, quand j'étais gosse. Vision trouble pour un solitaire qui semble plus effrayé à l'idée d'engager la conversation avec une femme que de me retrouver nez à nez avec un fou dans une ruelle quelconque de Cascade Locks. Ça, elle ne le sait pas, pas encore. Tant et aussi longtemps qu'on ne viendra pas à suspecter Rhett Siggers d'abriter une étrangère - UNE, ce qui ajoute à l'incrédulité de la situation - on ne cherchera pas à me faire expliquer ce qui se passe. J'aurais du mal, je l'ignore moi-même. Pour l'instant. Je me console en me rappelant que cela est temporaire. Quoi qu'il en soit, il faut que je sorte. J'enfile une veste légère, attrape mon porte-feuille et range mes mains dans mes poches dès que je passe la porte de l'appartement. Il faudra voir où le vent me mène, après tout, il semblerait que le Destin s'amuse à mes dépends ces derniers temps, suffit de laisser aller pour découvrir sa prochaine surprise...

Ce nouveau jeu du sort ne se fit pas attendre. Sachant pertinemment avoir une phobie marquée des clowns, c'est pourtant au sein de la fête foraine que je m'étais retrouvé, saluant des hommes et des femmes fréquentant l'église, m'arrêtant même pour remercier une matriarche de Cascade Locks pour les biscuits qu'elle nous avait gentiment offert, la semaine dernière. Il n'y a que l'âge d'or pour tromper ma timidité, alors que je me mets ouvertement à converser avec ceux-ci sans avoir à réfléchir ni même tenter de prouver quoi que ce soit. Descendre les allées des manèges, évitant soigneusement les visages peints et les longs pieds, pour me retrouver dans ces délicieux attrape-nigauds qui empochaient un pactole année après année. Me frayant un chemin péniblement, jusqu'à trouver un coin pour inspirer un peu d'oxygène n'ayant pas été pré-respiré que je me retrouve face à « Rhett ». Tris Watson. La petite blonde qui jouait aussi dur que Adriel, agissant plus souvent comme un garçon que comme une fille. Du moins, l'image figée dans le temps jusqu'au bal. Ce fatidique soir où... « ça fait longtemps ». Il me faut évidemment acquiescer, tentant péniblement d'encaisser le choc de la retrouver là, maintenant, ici. C'était inévitable pourtant, Cascade Locks, c'est clairement pas Manhattan. Un sourire finit par s'accrocher sur mon visage, alors que bousculé, je me retrouve tout près de Tris, attrapant ses bras pour maintenir mon équilibre. Maudissant cette salope de Destinée de me faire ce coup « Pardon je... ». Je relâche ma prise sur elle, libérant ses bras de l'emprise de mes doigts. Passant la main dans mes cheveux, visiblement nerveux, et reculant à une distance que je juge acceptable. Dans la catégorie cas social, je gagne la statuette tous les ans
« Plus ça change, plus c'est pareil, hein? Je suis toujours aussi paumé ». De ça, elle est au courant. Plus que la plupart des gens, puisqu'elle est l'une des seules à m'avoir fréquenter assidument depuis que je suis gosse « Comment tu vas? ».
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Tris L. Watson

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MessageSujet: Re: (+) long time no see (rhett)   (+) long time no see (rhett) EmptyVen 1 Fév - 22:15

Le revoir lui ramenait toutes sortes de sentiments en plein dans la face. Il avait un peu changé depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu, ou ses souvenirs avaient juste été altérés par le temps. Tris se demanda un instant si il était surpris de la voir, s'il la pensait changée, elle aussi. Plus jolie. Moins jolie. Mais elle réalisa la stupidité de ses paroles et les effaça d'un revers de la main. Il ne fallait plus se mettre sur le même pied qu'il y a toutes ces années, lorsqu'ils étaient encore au lycée .. Ah, elle se souvenait si bien du béguin qu'elle avait un peu toujours eu pour lui. Ils se connaissaient depuis les couches culottes, ayant le même âge, et avaient passé beaucoup de temps ensemble à faire des choses que deux amis faisaient. Si Tris avait toujours vu Rhett comme un garçon et même plus que ça, lui ne l'avait jamais vue que comme une espèce de fille-garçon-genre indéfini ce qui l'avait mise mal à l'aise durant un certain temps. Il avait eu l'air d'avoir ouvert les yeux juste avant son départ de la ville et .. Il ne s'était jamais rien passé, à la grande déception de la jeune femme. Elle ne pouvait pas dire que le revoir là devant elle ne lui faisait rien. Au contraire, elle le trouvait vachement beau et sa chevelure était toujours aussi divine. Elle secoua la tête, honteuse de pouvoir penser à de telles choses alors qu'il était sûrement en train de se dire qu'elle ne savait même pas se maquiller mieux qu'une gamine de cinq ans. Elle n'avait pratiquement rien sur son visage, comme d'habitude. Ce n'était pas son genre de s'occuper de son apparence et ses amis le savaient. Rhett aussi. Puisqu'il avait été son ami, depuis longtemps. Damn. Oui, elle savait qu'il était revenu depuis un petit moment déjà, mais elle n'avait jamais pensé à faire le premier pas et à aller le voir.

Y avait-il une raison à cet espace donné entre les deux ? Tris avait l'habitude de penser que si on ne faisait pas le pas vers elle, c'était qu'on ne le voulait pas. Elle n'arrivait pas à penser que ce geste pouvait venir d'elle. Donc, elle avait laissé passer. Et puis, il se fichait d'elle, hein ? C'était ce dont elle essayait de se persuader jour après jour. Elle n'y pensait pas si régulièrement que ça mais à force de rester seule, certaines idées ruminaient. C'était encore pire de le voir là, alors qu'elle avait le moral au plus bas. Elle ne le montrait pas, bien entendu, elle ne montrait jamais sa tristesse et se cachait derrière un masque souriant ou indifférent. Mais la mort de sa sœur, si récente, et dont tout le monde était au courant, restait dans son esprit. La colère était surtout présente, l'envie de vengeance. Elle se demanda s'il allait lui en parler et elle espérait que non. En attendant, elle l'observait, et le regarda sourire, perplexe. Avant qu'elle n'ait eu le temps de dire ou de faire quelque chose, il fut propulsé vers elle et ses yeux s'écarquillèrent. Pendant un instant, elle eut cru qu'il entendait son cœur battre à la chamade, mais bien vite, il reprit sa place et s'éloigna même. Tris baissa la tête, pensant qu'il était en quelque sorte mal à l'aise de cette proximité. Celle qu'ils avaient eu il y a des années, sans la moindre arrière pensée. Tout avait changé à présent. « Plus ça change, plus c'est pareil, hein? Je suis toujours aussi paumé » Elle ouvrit la bouche mais ne trouva rien à répondre. Il avait toujours été un cas, quelqu'un d'un peu à part mais c'était ce qu'elle avait fortement apprécié chez lui. Elle n'était pas madame tout le monde elle même non plus. « Comment tu vas? » La question à ne pas poser. Peut-être ne savait-il même pas, pour sa sœur. Elle décida de croire à cela et donna son plus beau sourire. « Ça va bien, ça va très bien .. » C'était bien le seul moment où elle n'était pas honnête. Voyant qu'ils gênaient un peu le stand, elle l'attrapa par le bras et l'emmena un peu à l'écart, là où moins de gens passaient. Elle releva le regard vers lui et s'éclaircit la voix. « Je suis désolée, j'aurais sûrement dû .. Te contacter, je savais que tu étais revenu mais je n'ai .. je n'ai pas .. » Elle croisa les bras et laissa son regard planté dans celui de Rhett. Elle était le genre de fille qui n'avait pas froid aux yeux, littéralement. Elle pouvait vous fixer jusqu'à ce que cela vous transperce les orbites jusqu'à ressortir de l'autre côté de votre crâne. « Mais tu aurais pu également me contacter. Après tout, moi, je ne suis jamais partie. Même si l'envie s'en fait fortement ressentir ces derniers temps. » conclu-t-elle sur un soupir.
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Rhett Siggers

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MessageSujet: Re: (+) long time no see (rhett)   (+) long time no see (rhett) EmptyVen 1 Fév - 22:53

RHETT & TRIS
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Agir n'importe comment sans jamais savoir ce qui était acceptable ou ne l'était pas, c'était du Rhett tout craché. Il n'avait jamais eu la fibre sociale, se retrouvant nettement plus à l'aise à jouer au service de thé avec la petite voisine qu'il gardait quand il avait dans les quatorze ans en ayant pour clientèle des ours en peluche que de démontrer des aptitudes sociales avec des êtres faits de chair et de sang. C'était l'une des choses que lui avait toujours remis sous le nez son père, quand celui-ci se préoccupait encore de sa progéniture. Adriel s'était évertué à couvrir les manquements flagrants d'instinct paternel de cet homme qui, en fin de compte, n'était qu'un étranger qui leur hurlait dessus dès que les réserves d'alcool descendaient et l'obligeait à affronter sobrement le monde plus de quelques secondes. Il n'y pouvait rien, en soit, le mal était fait, et Rhett Siggers serait inexorablement un cas social qu'on ne pouvait que cadrer au sein d'une étude psychologique. Il n'avait jamais osé entretenir des rapports avec cette femme qu'on lui avait fait voir, gosse, avec les services sociaux. Quelque part à l'intérieur de lui, entendre la triste réalité de la bouche d'un autre avait une impression plus horrible encore que les taquineries qui amusaient tant Adriel. Non, il ne cherchait pas d'excuses, relatant tout simplement d'une voix monotone son histoire quand on le lui demandait, sans évoquer ni colère, ni ressentiment, ni rien. À travers cela, il était parvenu miraculeusement à établir quelques précieux liens, précieux par leur rareté et par leur valeur à ses yeux. Rhett n'était pas doué pour le démontrer, mais de ces rares personnes de qui il avait été proche, il tenait mordicus à les savoir heureux et comblé, près ou loin de lui. Il semblerait qu'à ne pas s'en préoccuper suffisamment, le commun des mortels venait à oublier, à tout oublier. Pas lui, pas vraiment le choix, il vivait pour ces moments perdus desquels il s'en voulait affreusement de ne pas avoir suffisamment profité...

« Ça va bien, ça va très bien .. ». Il arqua le sourcil, tentant de sonder les traits de Tris. Alors avec elle aussi, j'avais raté l'occasion de se taire. Honte, quand tu nous tiens, tu nous étouffes carrément. Son sourire pourrait sans doute panser bien des doutes, mais pas les miens. Trop souvent elle avait été plus forte, plus courageuse, plus déterminée, alors que son sourire ne cessait de s'affadir de secondes en secondes, pour mieux disparaître quand elle nous entraîne un peu plus loin, légèrement à l'écart de la foule, où il était plus facile d'entendre ce que l'autre voulait bien dire. À savoir qu'au niveau conversation, Tris savait tout aussi bien se montrer plus que disparate, nettement plus à l'aise avec les diverses subtilités de cet art que je ne saurai jamais le faire. N'en reste pas moins qu'aujourd'hui n'était pas une journée dite faite pour faire dans la douceur et dans le but de s'épargner des heurts inutiles. De toute façon, il fallait bien que ça lui vienne, je n'aurais jamais eu le cran de tout déballer le premier. Encore un truc qu'il me faudrait un jour corrigé pour évoluer normalement en société « Je suis désolée, j'aurais sûrement dû .. Te contacter, je savais que tu étais revenu mais je n'ai .. je n'ai pas .. ». J'ouvre la bouche, la referme. Faute de trouver les mots, car il n'en existe aucun qui pourrait exprimer ma propre culpabilité vis-à-vis ce qui se passe à l'instant. Ça n'aurait jamais du se terminer aussi sèchement alors que je vivais probablement la meilleure soirée de mon existence toute entière. Me sentir vivant, c'est un truc qui m'arrive rarement, mais quelque chose de miraculeux qui se produit quand Tris est dans les environs. Comme maintenant, envahi par un flot d'émotions pas très enjouées, mais très vivantes, là, sous ma chair. Son regard me donne l'impression vive de ne pas être à la hauteur. Ce qui est le cas « Mais tu aurais pu également me contacter. Après tout, moi, je ne suis jamais partie. Même si l'envie s'en fait fortement ressentir ces derniers temps. ». Je prends mon visage entre mes mains brièvement, secoue la tête, puis accroche son regard au passage. Saisir l'instant présent, profiter de cette impulsion pour me racheter, m'expliquer, me faire pardonner « J'ai pas assuré, je le sais et j'en suis navré, plus que ça, j'en ai honte ». Tant de choses à dire, tant de mots qui surgissent là, maintenant, tous en même temps. Je pose une paume sur son épaule, la faisant remonter derrière sa nuque pour la ramener contre moi, la serrant dans mes bras. Les mots, je n'y suis pas doué, pas verbalement en tout cas « Je me suis repassé le scénario du bal de promo tant de fois que je ne distingue plus la réalité des fins que je me suis imaginé. J'aurais du, pu, enfin, tu méritais mieux que ce que je t'ai offert ce soir-là, et bien mieux que le silence radio depuis... depuis... depuis bien trop longtemps ». Son corps se tend, ses bras se ramène devant elle, s'abandonnant pour la première fois à me donner le bénéfice du doute, comme quoi je pouvais mener la danse même une minute. Je reste immobile, entourant sa taille de mon bras libre, appuyant mon menton au creux de son épaule, lâchant un petit rire nerveux « Je me débrouille comment, j'ai pas franchement l'habitude... ».
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MessageSujet: Re: (+) long time no see (rhett)   (+) long time no see (rhett) EmptyDim 3 Fév - 17:35

Paraître, c'était son jeu préféré. Ou plutôt, le jeu auquel elle était la plus forte. Il n'y avait aucun plaisir à mentir de la sorte, elle qui était si franche, si honnête. Mais s'il y avait quelque chose qu'elle ne laissait jamais paraître, c'était son désespoir, sa tristesse. Et cela depuis son plus jeune âge, avant même qu'elle perde son père, qu'elle perde sa sœur. Les pleurs ne coulaient jamais, il ne fallait pas qu'elle puisse montrer cette faiblesse qui ne la caractérisait pas. Elle était forte. C'était un roc. Elle se le devait, pour le reste de sa famille qui était encore en vie, sa mère, ses deux frères. Ses amis également, comme Rhett. Même si, vraiment, elle ne savait pas comment caractériser leur relation à ce jour. Ils ne s'étaient pas parlé depuis plusieurs années et pourtant elle avait l'impression qu'ils étaient revenu au temps du lycée. Ce n'était pas totalement désagréable et Tris essayait de son mieux de se contenir, de ne pas montrer la joie qu'elle ressentait tout de même à le retrouver. Car il y avait aussi la colère et la culpabilité qui restaient tout de même à son esprit et qui ne partiraient sûrement pas. Pourquoi s'embarrasser de tels sentiments négatifs dans des temps pareils, où tout le monde craignait pour sa vie ? Tris ne pouvait pas se permettre de se lâcher, de le prendre dans ses bras et d'oublier. Oublier, elle avait beaucoup de mal à le faire. Comme elle se rappelait le moment où elle avait aperçu Neo tuer quelqu'un, comme elle se rappelait le moment où on lui avait annoncé la mort de son père. Rien de tragique entre eux et pourtant elle ressentait comme un pincement au cœur. Cela n'aurait pas dû se terminer comme ça, et elle ne savait pas de la faute de qui c'était. C'était le pire : ne pas avoir quelqu'un à blâmer à part peut-être le destin ? Cette chose à laquelle elle ne croyait pas du tout. Mais elle devait l'avouer : quelle coïncidence de le voir ici, ce jour là. Alors qu'ils auraient pu se croiser à n'importe quel moment durant l'année. Avant que la vie de Tris ne bascule du côté noir, avec la mort de sa sœur adorée.

Qu'importe le moment, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à elle. A ce que sa vie aurait pu être s'il n'y avait pas eu ce foutu meurtrier qui n'avait rien de mieux à faire que d'arracher la vie à des personnes aussi jeunes, qui avaient encore le temps devant eux. Tris n'avait pas peur pour elle. Elle avait peur pour son entourage. Combien d'autres vies seraient-elles prises avant qu'il ne soit arrêté ? Le sherif 'était donc si inexpérimenté qu'il ne pouvait pas trouver le coupable ? Parfois, elle avait envie de partir faire sa propre enquête. Cela lui permettrait d'avoir le contrôle de la situation. Comme en ce moment, où elle avait tout de suite pris l’initiative de mettre les pieds dans le plat. Cela sembla avoir un effet puisqu'elle l'observa plonger son visage entre ses mains avant de revenir croiser son regard. Se sentait-il coupable ? Ce n'était pas l'intention de Tris, même si on pouvait le croire. Elle disait juste les choses comme elles étaient. « J'ai pas assuré, je le sais et j'en suis navré, plus que ça, j'en ai honte » Elle cligna des yeux rapidement, comme ne sachant pas quoi répondre à ça. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il prenne le blâme de tout aussi vite. Et avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, il l'avait attiré vers elle et la prenait dans ses bras. Une chaleur se répandit dans son corps et elle se sentit immédiatement mal à l'aise. Elle était plus douée avec les mots qu'avec le toucher, et tout ce qui était comme ça la gênait. Elle restait les bras ballants en attendant qu'il dise autre chose ou qu'il se retire. Malgré tout, elle ressentait quand même quelque chose d'agréable dans la situation. « Je me suis repassé le scénario du bal de promo tant de fois que je ne distingue plus la réalité des fins que je me suis imaginé. J'aurais du, pu, enfin, tu méritais mieux que ce que je t'ai offert ce soir-là, et bien mieux que le silence radio depuis... depuis... depuis bien trop longtemps » Elle ne savait que dire. Elle n'avait jamais vraiment pensé qu'elle méritait quoi que ce soit, et certainement pas mieux que ce qu'il lui avait offert. Elle avait pensé que c'était déjà mieux que ce qu'elle n'avait jamais eu auparavant. Et puis elle le savait, il ne la considérait pas vraiment comme.. enfin, comme elle l'avait toujours vu, lui. Elle ne pouvait pas dire qu'il ne lui faisait plus d'effet, ce qui était une des raisons pour laquelle elle se sentait si mal et si bien dans ses bras. « Je me débrouille comment, j'ai pas franchement l'habitude... ». Elle poussa un soupir et leva finalement ses bras, les laissant s'accrocher dans le dos de Rhett, l'attirant un peu plus vers elle. Tris ferma les yeux et laissa son visage s'enfouir dans le haut de son torse, presque au niveau de son épaule. Il était plus grand qu'elle et elle ne pouvait pas s'appuyer dans le creux de son épaule, comme lui le faisait. « Tu te débrouilles mieux que moi, en tout cas. » Elle avait l'impression que cela faisait un bail qu'elle n'avait pas eu de contact humain comme celui là. Depuis la mort de Baja elle s'était renfermée comme une huître et avait perdu une bonne majorité de ses amis. « Tu m'as manqué quand même, un petit peu. » Les épanchements de sentiments c'était pas vraiment son truc, elle ne pouvait pas avouer qu'il lui avait beaucoup manqué. « Je ne regrette rien du bal de promo, après tout, je ne vois pas ce qu'il y manque, on s'est bien amusé tout de même .. » Elle savait qu'ils n'y étaient allés qu'en amis, même si elle aurait souhaité tout de même plus. Elle ne pouvait pas attendre de sa part quelque chose qu'il ne voulait pas « Qu'est-ce que tu aurais fait de plus ? »
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Rhett Siggers

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MessageSujet: Re: (+) long time no see (rhett)   (+) long time no see (rhett) EmptyDim 3 Fév - 21:15

RHETT & TRIS
long time no see, beautiful childhood friend
Pour échapper à cette triste réalité qui se tramait en ville, comme une épidémie de peur, de méfiance, ce vent de suspicion et d'une propension à la dénonciation, j'avais préféré m'en tenir à ces quelques certitudes dans mon existe. La première, la nécessité de la musique au creux de mon existence, aussi certainement que je sois obligé d'avaler des goulées d'air pour rester en vie. En second lieu, je devais forcément me tenir à carreau pour ne pas faire chier Adriel, lui qui semblait s'oublier afin de me garder à l'écart du sang qui se répandait dans les rues de Cascade Locks. En troisième lieu, l'écriture avait été le seul moyen que j'avais trouvé de m'évader, même si cela signifiait que je pouvais passer des heures et des heures devant mon bureau de travail, une faible lumière éclairant des feuilles désespérément blanches. Quelques mots jaillissaient de ma plume, puis disparaissaient froissés entre mon poing. Une feuille entière, quelques deux cent petits mots avaient survécus à l'hécatombe, dormant dans une boîte que je gardais dans mon garde-robe comme un trésor inestimable. Ces mots me donnaient espoir de trouver un moyen d'en accrocher d'autres et d'enfin arriver à écrire quelque chose de bien, ayant la possibilité d'intéresser et intriguer les gens, les poussant inconsciemment à avoir soif des prochains comme s'il n'existait plus qu'eux. C'est un projet ambitieux, mais j'ai les soixante prochaines années pour y arriver, ce qui me semble raisonnable. Du moins, si je survis la journée et celle d'après et ainsi de suite. Vaut mieux ne pas se pencher sur ce sujet-là, d'ailleurs, l'instant n'est pas vraiment propice à ces réflexions morbides...

« Tu te débrouilles mieux que moi, en tout cas. ». C'était bien la première fois que quelqu'un me disait un truc pareil. Moi le premier, je crois que je me débrouille comme un pied chaque fois que je suis mon instinct, me fiant à cette sensibilité qu'on disait typique aux artistes. Habituellement, je n'y cédais pas, préférant refréner ces pulsions déplacées, qui me mettait mal à l'aise ne serait-ce qu'à appréhender. Pourtant, j'y avais cédé. Aujourd'hui, pour de vrai et pour de bon. C'est que je devais cela à Tris, et encore, c'est trop par-rapport à tout le reste, à ce silence qui s'était prolongé, comme quoi me retrouver ailleurs, comme à Portland, me permettait de me détacher des seuls points d'encrage que je pouvais posséder à Cascade Locks. Si Tris s'était frayé une place dans ce palmarès exclusif où s'il était encore beau de dire que c'était une triade, c'était que ça datait de si loin que l'origine de notre amitié demeure quelque chose de flou dans mon esprit, malgré la culpabilité que cela engendre. Avant que la timidité se développe, et les comportements à tendance solitaires et bizarres ne s'affichent complètement, j'ai capté une personne au vol. Elle. Ça m'a sans doute permis de tenir le coup toutes ses années, tandis que certains s'entourent d'une multitude de gens, moi je me contentais de peu, simplement l'essentiel. Adriel en premier, elle ensuite. Rien d'autres ne me vient « Tu m'as manqué quand même, un petit peu. ». Je souris, remarquant que certains regards se porte sur nous, ce qui a le don de me crisper légèrement, surtout quand une vieille femme me fait un grand sourire, comme si on se trouvait dans un roman savon. Prenant conscience de la proximité, de la chaleur qui se dégageait de nos corps, de la silhouette de Tris superbement ancrée contre la mienne, les relents d'inaptitude sociale se font sentir, et je me fais violence pour me montrer aussi doux et chaleureux pour me séparer d'elle, la relâchant avec un léger soulagement qui laisse place à une perle d'amertume. Drôle de ressentiment « Toi aussi, Tris. C'est que j'ai plus souvent l'occasion de me casser la gueule en forêt quand tu n'es pas dans les alentours ». Je lui adresse un sourire, passant la main dans mes cheveux. Plutôt fier de me montrer sous un jour nettement moins misérable qu'à l'habitude, comme si me retrouver auprès d'elle me redonnait l'envie de fréquenter la communauté « Je ne regrette rien du bal de promo, après tout, je ne vois pas ce qu'il y manque, on s'est bien amusé tout de même .. ». J'opine de la tête, après tout elle avait raison, ça avait été bien malgré tout, même si ça ne s'était pas conclut comme si on était les vedettes d'un film hollywoodien. Je n'ose pas me questionner à savoir ce qui se serait passer par la suite si... « Qu'est-ce que tu aurais fait de plus ? ».

Et voilà ce moment fatidique. Ce n'est pas le moment de faillir, et de me dégonfler. Après tout, c'est carrément moi qui ait pisté la conversation vers le sujet. Je mords l'intérieur de ma joue, cherchant mes mots, les mots justes, suffisamment détachés sans tourner autour du pot. Rien de potable ne me vient, mais comme le silence s'installe vite, je dois me dépêtrer de toute façon « J'aurais pu me laisser tomber amoureux ». Les mots se sont frayés un chemin sans prévenir, et j'en sursaute pratiquement à les entendre. Pas de réflexion, juste ce qui m'est venu instinctivement. Me protéger, faire passer la raison avec les sentiments, c'est du Rhett tout craché. J'ai aimé ma mère, et je l'ai perdu. J'ai aimé, allez savoir pourquoi, mon père, et il ne me l'a jamais rendu. Avec Adriel, c'est autre chose. C'est différent, nettement plus complexe. Mon frère, c'est mon modèle, et je suis le casse-pied qui lui bouffe de l'énergie et du temps. Je l'aime, et je sais pertinemment que lui aussi, mais j'ai l'impression d'être son boulet, sa pénitence de devoir s'occuper de moi à la fois comme un frère, une mère et un père. Alors voilà, ça explique peut-être un truc ou deux. Être égoïste pour ne pas être blesser, quitte à heurter des sentiments au passage. Je n'en suis pas très fier, mais en toute honnêteté et placidement, c'est le cas. Je prends conscience de la situation délicate que je viens de créer en lâchant une bombe pareille « J'assure pas. Te sens pas obligée de répondre ou de te pencher là-dessus surtout ». Ça ne venait pas d'elle, mais de moi. Encore et toujours. Rhett Siggers, toujours là pour bousiller une ambiance!
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Tris L. Watson

Tris L. Watson

MURKY DAGGER► PSEUDO : catnipond.
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MessageSujet: Re: (+) long time no see (rhett)   (+) long time no see (rhett) EmptyMer 6 Fév - 0:59

Elle se sentait bien, dans ses bras. Et combien fut-elle déçue lorsqu'il se détacha doucement d'elle, trop doucement d'ailleurs, comme s'il faisait attention à ne pas la froisser. Mais elle était vexée, un petit peu, et baissa le regard pour ne pas le montrer. Parfois, on pouvait lire les expressions de Tris comme dans un livre ouvert. Parfois, elle était plus forte à jouer la comédie. Comme si elle se transformait en une excellente actrice selon son humeur. Il lui arrivait de mentir, et elle pouvait le faire une fois merveilleusement bien, et l'autre fois se casser complètement la figure. Une femme à deux côtés, deux facettes apparentes. Tris aurait très bien pu montrer sa gêne, montrer la fille gauche qui avait le béguin pour Rhett il y a tant d'années. Elle avait décidé de montrer quelqu'un d'autre, mais cela n'empêchait pas cette personne de remonter de temps à autre. A-t-elle vraiment complètement oublié ce qu'elle pouvait ressentir pour le jeune homme ? Sûrement que non. Elle était le genre de fille à ne pas oublier, en tout cas, pas ce qui était important à ses yeux. On ne pouvait effacer une amitié, et le petit plus qui s'y était immiscé au fil des années. Elle se disait qu'elle était maudite, à toujours s'embarquer dans des relations qui finissaient mal. Oui, celle avec Neo était plutôt spéciale mais elle l'avait perdu aussi. Pour des raisons différentes. Elle avait aussi le don pour ne pas être vue par les hommes comme une femme ce qui ne la dérangeait pas tellement, ces temps-ci. Elle n'était pas plus prête qu'à son adolescence pour avoir une relation amoureuse avec quelqu'un, comme si elle fuyait toute responsabilité comme la peste. La peur de la perte était plus forte que tout. Car entre la mort et les déménagements, Tris avait perdu beaucoup de personnes chères durant ces dernières années.

Elle espérait vivement que Rhett ne repartirait pas à nouveau, elle ne pourrait le supporter. Ils s'étaient revus il y a dix minutes, cinq minutes, et pourtant, elle sentait ce flot de sentiments remonter à la surface. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir cette affection qui s'était effacée avec le temps. Effacée ? Non. Elle avait été simplement rangée à l'arrière de son crâne dans un tiroir fermé, et Rhett était revenu avec la clé. Elle l'observait à présent, en attendant la réponse à sa question. A vrai dire, elle n'en attendait pas beaucoup. Elle savait exactement comment il la voyait, comment il la percevait et comment il l'avait perçue autrefois. Elle ne pouvait pas s'attendre à une grande déclaration, et jouait la pessimiste. Le silence s'installa, et elle le voyait réfléchir. Elle ne voulait pas qu'il lui mente, qu'il sorte n'importe quoi juste pour dire quelque chose. Tris aimait la franchise plus que tout, et elle serait sûrement peinée de l'avoir forcé à lui donner quelque chose parce que, quoi .. Il avait pitié d'elle ? Non. « J'aurais pu me laisser tomber amoureux » Pendant un moment, elle ne comprit pas ce qu'il avait dit. Et elle répéta la phrase plusieurs fois dans son esprit alors qu'il la regardait toujours et qu'elle lui rendait son regard. Pourquoi lui disait-elle ça ? Tris avait sérieusement envie de le baffer, mais elle n'en fit rien. Parce qu'elle ne savait pas si ce qu'il disait, il le pensait, ou pas. Parce que dans les deux cas, ce n'était pas quelque chose à dire. Pas à quelqu'un qui avait attendu des années avec une sorte d'espoir et qui se retrouvait là, avec rien. « J'assure pas. Te sens pas obligée de répondre ou de te pencher là-dessus surtout » Elle leva un sourcil, l'air de dire « non, vraiment ? » et poussa un gros soupir. Elle ne savait plus où se placer. D'ailleurs, elle hésitait à reculer d'un pas, mais trouvant cela trop malpoli, elle se retint. A la place, elle croisa les bras sur sa poitrine et réfléchit à ce qu'elle pouvait bien dire.

Elle ne comprenait rien à cet homme. Mais peut-être était-ce cela qui l'avait attirée des années auparavant. Elle fronça les sourcils, ouvrit la bouche comme ayant trouvé l'inspiration divine et se retint de dire quoi que ce soit. A la place, elle tapa doucement sur le torse de Rhett, comme une petite fille en colère. Elle asséna plusieurs coups qui ne feraient de mal à personne, et c'était bien son intention. Car si elle le voulait, elle pouvait lui faire mal, vraiment mal. Tris n'avait pas froid aux yeux. « Tu es vraiment idiot. » lui sortit-elle après s'être arrêtée de le taper. Elle se recula cette fois là d'un pas et fit mine de regarder autre part. Elle ne voulait pas le voir, parce que la rage qui se construisait en elle était forte et qu'elle pourrait ne pas se retenir si elle voyait la moindre lueur dans son regard. « Mais quel idiot dirait une chose pareille ? Tu es pire ! » Elle s'énervait toute seule, agitant les mains pour appuyer ses propos, un peu trop vivement. Elle passa ses mains dans ses cheveux comme pour essayer de se calmer et sembla se déconnecter d'un coup. Ses bras retombèrent des deux côtés de son corps et son visage redevint de marbre. « Calme. » Un petit silence, et elle reprit la parole. « J'espère que tu ne dis pas ça pour te moquer de moi, Rhett. Ce serait presque pire que de le dire sérieusement. De toute façon, tu es parti. A quoi bon parler de ça à présent ? » dit-elle en oubliant qu'au commencement, elle était celle à avoir abordé le sujet et à avoir posé la question fatidique.
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Rhett Siggers

Rhett Siggers

MURKY DAGGER► PSEUDO : Emmecie
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MessageSujet: Re: (+) long time no see (rhett)   (+) long time no see (rhett) EmptyMer 6 Fév - 2:12

RHETT & TRIS
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« Tu es vraiment idiot ». Le verdict tomba comme une masse, et je n'allais pas le contredire. Avant, il y avait eu les gestes, retenus certes, mais démontrant le genre de connerie qu'il venait de faire. Le plus ironique, c'est qu'il ne faisait pas exprès, et chaque fois qu'il tentait de dépasser le stade antisocial, il se plantait comme un as, comme un gros con. C'est carrément ce qui venait de se produire, et on pouvait difficilement s'écraser plus en beauté que moi. Je contracte la mâchoire, réprime l'envie de partir en courant, sachant en plus qu'elle aurait tôt fait de me rattraper et de me foutre une raclée. Admettre humblement que Tris peut me faire nettement plus de mal physiquement, ça peut paraître honteux, mais ce n'est que réaliste. Elle se passionne depuis toujours pour tout ce qui est physique, demandant pour le corps, qui nécessite qu'on se dépasse. Moi, je suis l'intello de service, cela qui ne demande rien à personne et qui est pas particulièrement doué en sports. Ceux sans contact, bon, je m'en tirais pas plus mal, mais pour le reste, c'était risible, ce doit l'être encore aujourd'hui, moi qui me contente de marcher longuement pour me dérider à l'occasion, ça offre pas une forme cardiovasculaire d'enfer. Elle, c'était autre chose. Tris a toujours été intense dans tout ce qu'elle entreprenait, sur tous les plans, et ça explique justement sa réaction inusitée qui me vaut des regards noirs de la part des autres visiteurs de la fête foraine. Me voilà passer dans la catégorie des enfoirés aux yeux du public, ce qui me rappela que l'on se donnait en spectacle. Je n'avais pas le loisir de me défiler, même si une partie de moi ne demandait que ça, me rappelant que je venais de lui balancer au visage quelque chose comme si elle me laissait indifférent. Maladroitement, mes propos ne reflétaient pas ce que je voulais dire, moi qui préférait écrire que parler, parce qu'évidemment on peut effacer les mots couchés sur papier, et ceux qui passent les lèvres se sont évanouis dans la nature à jamais. En ce moment, résonnant dans les oreilles de Tris comme une atteinte à son orgueil et même comme une réplique méchante. Je ferme les yeux, passe la main dans mes cheveux, ressentant de légers pincements dans la poitrine. J'avais dit que j'étais pas particulièrement solide, et puis ça se confond sans doute avec le pincement que je ressens au coeur en ce moment, honteux de me montrer aussi peu agréable avec Tris alors que je suis véritablement heureux de la voie. Non, mais quelle plaie quand même « Mais quel idiot dirait une chose pareille ? Tu es pire ! ». Moi. Il n'y a que moi pour sortir un truc pareil, et j'en ai franchement honte. Je reste là, baissant légèrement la tête en accusant un silence lourd de sens. Je fais pénitence dans mon esprit pour mon cafouillis de propos, sortant n'importe comment comme si je ne savais pas réfléchir. Je sais, pourtant, c'est bien un truc que j'ai appris avec le temps, non? Je frissonne. Quel foutoir je suis en train de mettre là, maintenant, tout de suite, entre elle et moi? Un truc énorme. Et là, j'ai peur d'ouvrir la bouche, que les idées qui se bousculent donnent un résultat aussi catastrophique que la première fois, alors j'attends, j'attends le bon moment, j'attends qu'elle s'apaise légèrement et encaisse le choc...

« Calme ». Ça aura bien pris quelques minutes, et encore, je la trouve bien bonne de me donner l'occasion de placer un mot. Sans doute aurais-je, dans sa position, tout simplement tourner les talons et abandonner autrui à son monologue à deux balles. Pourtant elle était là, droite comme un i, visiblement accablée et à cran à la fois. Ce qui n'aidait pas à me concentrer pour tenter de répéter mentalement de quoi rétorquer à cette galère, ce qui ne s'avérait pas aussi facile que j'aurais pu croire « J'espère que tu ne dis pas ça pour te moquer de moi, Rhett. Ce serait presque pire que de le dire sérieusement. De toute façon, tu es parti. À quoi bon parler de ça à présent ? » . J'avale péniblement ma salive, contractant et décontractant mes mâchoires, tentant de contrôler l'envie d'enfouir ma main nerveuse dans ma chevelure en bataille. Je me faisais violence pour ne pas mordre l'intérieur de ma joue ou ne pas céder à laisser trembler ma lèvre inférieure. Mon faciès avait la fâcheuse tendance à trahir mes nerfs, qui n'avaient certes pas une endurance olympique. Je soupire longuement, haussant les épaules et cédant à la tentation d'accuser une nouvelle fois ce tic nerveux qui est à son apogée vu la situation actuelle « Je n'aurai jamais le cran qu'il faut pour me moquer de qui que ce soit, et encore moins de ma plus vieille amie... ». Je passe la langue sur mes lèvres, tanguant légèrement avant de faire un pas, minime, dans sa direction. L'espace nous séparant rendait l'ambiance encore plus tendue, du moins à mon sens. La réduire même de façon minime me donna un élan de courage pour continuer « Si tu veux savoir, il ne manquait que l'autorisation de ma tête pour suivre ce drôle de chatouillement qui apparaissait dans ma poitrine depuis le début du lycée, Tris... ». Je regarde autour, range mes mains dans mes poches, piétine sur place, relevant la tête pour croiser son regard « Mais j'ai toujours eu ce côté pessimiste qui me soufflait que je finirais laissé à moi-même ou que tu finirais par réaliser que j'étais un raté qui ne valait pas qu'on s'attarde sur son cas ». Un léger ricanement n'exprimant aucune joie s'échappe de mes lèvres, alors que mes doigts tripotent mon porte-feuille dans ma poche, remarquant en même temps que miraculeusement, elle m'écoutait sans m'interrompre, me laissant une chance ultime de me rattraper. Je ne voulais plus la perdre, plus jamais, et c'était pas le moment de faillir et de la perdre pour toujours. Je jouais le tout pour le tout « Après ma mère, mon père et mon frère, j'ai jugé que ça suffisait. Vaut mieux rester seul et de ressasser le passé que de risquer de le voir se reproduire de nouveau, du moins je le croyais. Trois fois, ça me paraissait assez. Miraculeusement, toi, tu restais là, à endurer mes blagues foireuses, mon caractère effacé, disparate, lunatique à souhait. Peut-être que si tu approchais davantage, tu prendrais conscience que je n'en vaux pas le coup. Toi, tu es belle, brillante, tu es vibrante, rayonnante, et tu as de quoi charmer rien qu'avec la voix. À mes yeux, je n'étais - et ne suis pas - à la hauteur. À mes yeux, tu veux plus que ce que je n'aurais jamais su t'offrir, Tris ».
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Tris L. Watson

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MessageSujet: Re: (+) long time no see (rhett)   (+) long time no see (rhett) EmptyMer 6 Fév - 23:35

Elle s'était calmée. Enfin, elle avait réussi à ralentir sa respiration, à réfléchir correctement et à laisser le temps à Rhett de s'expliquer, de parler. Tris s'en voulait un peu de l'avoir traité d'idiot (et de pire qu'idiot), mais elle était réellement en colère. Elle ne comprenait pas comment il pouvait dire une chose pareille, surtout à elle, il devait se douter de ce qu'elle avait ressenti toutes ces années à ses côtés. Et lui dire qu'il aurait pu se passer quelque chose de plus, qu'ils auraient pu avoir quelque chose, cela la mettait dans le trou. Elle qui était véritablement une handicapée des sentiments, qui n'avait jamais proprement eu de petit ami ni d'histoire d'amour digne des contes de fée, se disait maintenant qu'elle aurait pu avoir au moins quelques semaines de bonheur. Mais apparemment, le destin était toujours contre elle. C'était vachement ironique, la manière que la nature avait de la mettre dans toutes sortes de situations qui lui donneraient envie de se suicider. Mais elle était plus forte que ça, elle savait que même si elle perdait tout le monde et était la seule rescapée sur terre, elle continuerait à se battre. Tris observa Rhett faire un grand soupir qu'elle n'arrivait pas bien à cerner : qu'est-ce que cela voulait dire ? Qu'il était agacé à cause de ce qu'elle venait de dire ? Pourtant, il méritait bien pire ! Et elle commençait à chauffer de l'intérieur, prête à se lancer dans un grand monologue pour lui dire que un, ce genre de choses ne se disait pas, deux, il n'avait même pas le droit de le penser. Mais à la place, il prit la parole. « Je n'aurai jamais le cran qu'il faut pour me moquer de qui que ce soit, et encore moins de ma plus vieille amie... » Elle commença à être attentive. Il l'intéressait. Elle leva un sourcil pour l'encourager à continuer, se demandant comment cette conversation allait se terminer. Elle allait dans tous les sens, pour l'instant, la lançant sur le roller coaster des émotions. La joie, la colère, la peine .. Tout y était passé. Elle n'était même pas soulagée qu'il ne se moque pas d'elle, car cela lui disait qu'il pensait vraiment ce qu'il disait. Chose qu'on ne lui avait jamais dit de sa vie. La possibilité qu'il ait pu tomber amoureux d'elle lorsqu'ils étaient au lycée était en quelque sorte la plus proche déclaration d'amour qu'on ne lui avait jamais faite. C'était étrange. Mais après, elle ne se faisait pas d'idées : elle savait bien que le lycée était bien loin derrière eux et qu'avec son départ, tout s'était effacé au fil des années. Qu'il ne subsistait qu'une drôle de sensation de nostalgie lorsqu'ils se voyaient. EN tout cas, c'était ce dont elle était persuadée. Elle ne se rendit pas compte du pas qu'il fit en avant, tellement perdue dans ses pensées entre les paroles du jeune homme. Son esprit marchait à fond les manettes, et elle explorait toutes les possibilités de réponse qu'elle pourrait lui faire ensuite. Mais là, il ne semblait pas encore avoir fini. « Si tu veux savoir, il ne manquait que l'autorisation de ma tête pour suivre ce drôle de chatouillement qui apparaissait dans ma poitrine depuis le début du lycée, Tris... » Ils relevèrent la tête presque au même moment, pour que leurs regards se croisent. Ne comprenait-il pas que c'était encore pire, d'apprendre tout ça maintenant ? Elle avait envie de se taper la tête contre le mur. Elle qui avait passé des années à faire des petits cœurs dans sa tête autour du prénom de Rhett (oh non, elle n'aurait jamais osé le faire sur un cahier), se dire qu'il avait peut-être ressenti un peu la même chose ? C'était de l'ordre de la torture. Elle n'était pas femme à regretter, mais là, elle se disait que la tentation était trop grande.

Tris n'alla pas jusqu'au point de se faire des films de ce qui aurait pu être, cela ne servait strictement à rien. Son cerveau le voulait, ou plutôt son cœur, mais elle s'efforçait de rester dans la réalité et d'écouter ce qu'il avait à dire. Il y avait bien une explication. Pourquoi n'avait-il jamais fait le premier pas vers elle ? On pouvait poser la même question à Tris mais il était toujours plus simple de mettre la faute sur quelqu'un d'autre. « Mais j'ai toujours eu ce côté pessimiste qui me soufflait que je finirais laissé à moi-même ou que tu finirais par réaliser que j'étais un raté qui ne valait pas qu'on s'attarde sur son cas » Elle écarquilla les yeux. Cela lui faisait beaucoup de peine, qu'il puisse penser ça d'elle. N'était-il pas en train de dire qu'il pensait si peu de ce qu'elle ressentait à son égard qu'il pensait qu'elle pouvait l'abandonner lâchement ? Bien sûr, elle prenait tout pour elle. Elle n'était pas capable de reconnaître les propres insécurités du jeune homme, le fait qu'il puisse douter d'une chose telle que celle-ci. Elle était persuadée que jamais elle n'aurait pu le laisser seul ou penser qu'il était un raté. Après tout, ils avaient passé beaucoup d'années l'un avec l'autre, sans qu'elle ne soit déçue un seul moment par lui. Peut-être lui avait-elle fait sentir le contraire, et elle se haït soudain pour ça. « Après ma mère, mon père et mon frère, j'ai jugé que ça suffisait. Vaut mieux rester seul et de ressasser le passé que de risquer de le voir se reproduire de nouveau, du moins je le croyais. Trois fois, ça me paraissait assez. Miraculeusement, toi, tu restais là, à endurer mes blagues foireuses, mon caractère effacé, disparate, lunatique à souhait. Peut-être que si tu approchais davantage, tu prendrais conscience que je n'en vaux pas le coup. Toi, tu es belle, brillante, tu es vibrante, rayonnante, et tu as de quoi charmer rien qu'avec la voix. À mes yeux, je n'étais - et ne suis pas - à la hauteur. À mes yeux, tu veux plus que ce que je n'aurais jamais su t'offrir, Tris ». Il semblait avoir fini de parler. Elle fit un pas vers lui, le fixant dans les yeux, avec une expression incompréhensible. Tellement de sentiments se mêlaient dans son crâne. Elle était énervée, triste, légèrement joyeuse, mais surtout énervée. « Tu ne crois pas que je suis celle -et la seule- à pouvoir décider de ce qui vaut le coup pour moi ? Tu es incroyable ! A t'entendre, tout ce que je comprends, c'est que tu n'as jamais rien tenté car tu n'avais pas assez confiance en moi. Pas en toi, en moi. Car si tu avais réfléchi une seule minute, tu aurais vu que je n'aurais jamais pu t'abandonner. » Elle fronça les sourcils et mit les mains sur ses hanches avant de continuer. « Tu sais, j'étais vraiment dingue de toi au lycée. Tout ce qui te rendait bizarre aux yeux des autres, moi, je l'adorais. Et je l'adore toujours. Ne pas être à la hauteur ? Mais à la hauteur de quoi, Rhett ? Tu crois que j'attendais, que j'attends quelque chose de particulier de toi ? Que je pourrais être déçue ? Mais tu ne pourras jamais me décevoir » Elle mit la main sur sa bouche, essayant de réprimer un son étranglé qui venait de sa gorge. Elle avait envie de pleurer, mais elle avait appris depuis longtemps à ne pas montrer ces larmes. « Je n'attends rien DE toi, je ne veux rien DE toi, je te veux juste. TOI. Tu n'as pas le droit de décréter que tu n'en vaux pas le coup. Je suis la seule à avoir le droit de pouvoir dire quelque chose comme ça et sois sure que ces mots ne sortiront jamais de ma bouche. » Elle s'arrêta quelques instants, baissant la tête et reprenant sa respiration, ses épaules secouées de soubresauts. « Arrête de te sentir désolé pour toi même ! Vis ! Fais ce que tu as envie de faire et arrête de réfléchir ! »
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MessageSujet: Re: (+) long time no see (rhett)   (+) long time no see (rhett) EmptyJeu 7 Fév - 18:42

RHETT & TRIS
long time no see, beautiful childhood friend
Il faut se montrer honnête envers soi-même : on est carrément un minable quand tout ce que l'on fait, c'est s'empêtrer dans un merdier que l'on a sciemment provoquer. Le plus horrible, c'est que c'est souvent en tentant de réparer les pots cassés que j'en fracasse le plus, comme un putain de maladroit de mes deux qui se ridiculisent et fait le con sans même le vouloir. J'ai envie de m'écraser sur le sol, de ramener mes jambes contre mon torse et d'enfoncer ma tête entre mes genoux, histoire de faire la politique de l'autruche. Si c'était acceptable quand j'avais huit ans, ce ne l'est plus maintenant, et depuis un bail d'ailleurs. En plus, elle ne mérite pas ça. Si seulement j'avais les couilles de simplement me tirer, de la laisser tranquille comme ces derniers mots où je ne lui faisais ni chaud ni froid, m'enfonçant dans mon univers parallèle où il n'existe que le boulot, que la musique et que mon frère. Et encore, avec Adriel, ça ne ramenait jamais que de nouvelles interrogations à son sujet chaque fois qu'il daignait me rendre visite ou que j'acceptais de lui ouvrir la porte. Je suis destiné à crever seul, comme tout le monde certes, mais de crever seul après avoir vécu seul. Quand on est seul, on fout pas la merde avec autrui, on fait juste ressasser péniblement les moments de notre vie où ça aura valu le coup de respirer et de mettre un pied devant l'autre. Je ravale mon soupir, je ravale ma fierté et relève légèrement le menton pour confronter le regard assassin de Tris et sa démarche conquérante alors qu'elle s'approche. Je ressens l'emprise de ses prunelles jusqu'aux tréfonds de mes entrailles, et ça me met tout à l'envers. Bordel, elle fout carrément la trouille, je veux dire, elle en impose. Elle a toujours été celle qui impressionnait les gens avec ses talents, ses connaissances, son penchant pour le dépassement, bref, moi, elle m'a toujours impressionnée. Elle est belle, drôle, intelligente, et putain elle sait courir. Quel dommage de toujours finir par la décevoir ou la mettre en colère...

J'accuse coupable à tout, et puis mes pupilles deviennent grandes comme des soucoupes au fur et à mesure qu'elle monologue, m'envoyant bien franchement dans la gueule des vérités que je mérite. J'ai pas l'habitude, et pour ça, je maudis franchement Adriel de m'avoir toujours épargné. Si seulement il avait eu le coeur de me replacer, de me faire mal, alors je serais pas autant paumé dans des situations pareilles. Je ravale la boule qui se forme dans ma gorge, et évite soigneusement de trop appuyé sur ma fibre sensible pour ne surtout pas provoquer la formation de larmes dans mes yeux « Tu es incroyable ! A t'entendre, tout ce que je comprends, c'est que tu n'as jamais rien tenté car tu n'avais pas assez confiance en moi. Pas en toi, en moi. Car si tu avais réfléchi une seule minute, tu aurais vu que je n'aurais jamais pu t'abandonner ». Je serre les dents, puis écoute tout ce qui vient ensuite, ma lèvre inférieure tremblant alors que, mystérieusement, je parviens à maintenir à flot mon regard et à soutenir le sien. Ça fait mal, ça déchire à l'intérieur, mais je tiens bon, pour elle, pour moi, pour tout ce que j'ai jamais osé faire parce que j'étais trop effrayé et où la fuite était plus facile. Je meurs d'envie de la prendre dans mes bras à nouveau - chose que je n'ai pas fait suffisamment depuis le tout début de notre amitié et dont, après le dernier, je me rends compte l'importance - quand elle semble sur le point de craquer. J'esquisse un mouvement vers elle, mais il s'étouffe, comme moi. Reste là, immobile, avant de ramener mon bras vers moi. J'en tremble carrément, et j'en oublie le reste de l'univers. À ce moment précis, il n'y a que Tris et moi, moi et Tris, puis tout le reste peut bien aller se faire foutre « Arrête de te sentir désolé pour toi même ! Vis ! Fais ce que tu as envie de faire et arrête de réfléchir ! ». Vraiment, ça me travaille, ça me fait quelque chose et des larmes se frayent un chemin jusqu'à la commissure de mes yeux. Je lève péniblement la main pour l'enfouir dans ma chevelure, m'empêchant de trembler. Droit comme un i, ressassant intérieurement les propos de Tris, les répétant, les tournant dans tous les sens. Comme j'aurais aimé avoir un père, une mère ou un frère pour me les dire bien avant, putain, ce que ça aurait simplifier des choses. Alors tout ce que je trouve à faire, grisé, c'est de franchir la distance restante entre elle et moi, de me pencher sur elle, paume se déposant sur sa joue et déposant ma bouche sur la sienne. Combien de temps s'écoule? Je l'ignore bien franchement, mais quand je me détache, c'est pratiquement à bout de souffle, alors que mon coeur se sent l'âme de sortir par ma gorge. Un léger, très léger sourire illumine mes lèvres « Je m'étais toujours demandé ce que ça faisait de t'embrasser, mieux vaut tard que jamais... ». Je recule juste un peu, replaçant une de ses mèches de cheveux « J'ai raté le train quand il était encore temps de le prendre, et vraiment, j'aurais du me laisser tenter par l'aventure. Tu en valais le coup, Tris, et tu le vaux toujours ».
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Tris L. Watson

Tris L. Watson

MURKY DAGGER► PSEUDO : catnipond.
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MessageSujet: Re: (+) long time no see (rhett)   (+) long time no see (rhett) EmptyVen 8 Fév - 2:24

Elle se rendit compte, trop tard peut-être, qu'elle était un peu dure avec lui. Pas qu'un peu, d'ailleurs. Mais c'était Tris tout craché : sa franchise n'avait pas de limites et elle avait l'habitude de lancer leurs quatre vérités à n'importe qui. Rhett n'était pas n'importe qui, il était quelqu'un à qui elle tenait, même si cela faisait des années qu'ils ne s'étaient pas vu. Elle avait l'impression d'en avoir trop fait, reprenant sa respiration après son petit monologue qui lui avait beaucoup coûté. Elle se sentait au bord du gouffre, comme si elle révélait une partie d'elle même à partir de ce qu'elle lui déclamait. Et c'était vrai : elle avouait qu'il avait toujours été important à ses yeux. Et qu'il l'était sûrement encore aujourd'hui, même si elle cachait cela derrière cette colère qu'elle ressentait sans cesse. La colère était pourtant plus dirigée contre elle même que contre ce pauvre Rhett qui ne devrait pas avoir à gérer ce que Tris lui disait. Elle ne pouvait seulement imaginer comment il se sentait en cet instant, sûrement à ce demander ce qu'il avait fait pour se recevoir tout ça à la figure. Elle se mordit la lèvre, tellement sûre d'avoir fait une bourde. Elle s'était lancée et était allée jusqu'au bout, sans penser aux conséquences. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il ne lui crierait pas dessus et prendrait tout pour soi, ce qui la rendait encore plus mal. Dieu, pourquoi ne faisait-elle que des erreurs ! Le pire était que Tris n'arrivait pas à déchiffrer l'expression de son ami. Elle avait l'impression que ses yeux étaient humides mais elle ne pouvait pas imaginer que ses seules paroles puissent lui donner envie de pleurer. Alors, elle l'observait en attendant, la respiration un peu courte. Que se passait-il à l'intérieur de son crâne ? était-il aussi perdu qu'elle ? Ou avait-il abandonné ? Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais fut arrêtée par son mouvement. Il se rapprocha d'elle, trop. Elle pouvait voir ses longs cils, son nez fin, ses lèvres, oh, ses lèvres ..

Et avant qu'elle ne puisse lui dire « non, surtout pas ça », il les avait déposé sur les siennes. Elle prit une grande inspiration par le nez et se laissa tenter par l'expérience. Fermant les yeux, se délectant du moment. Après tout, n'avait-elle pas imaginé ce moment lorsqu'elle était adolescente ? Elle n'avait pas prévu que cela arriverait si tard pourtant. Tris sentait son cœur s'emballer et ses paumes devenir moites. Elle était revenue à ses seize ans, cette pauvre fille aussi inexpérimentée qu'elle l'était toujours aujourd'hui. Et puis, tout s'arrêta. Il se recula, seulement légèrement, et il lui fallut un petit moment pour rouvrir les yeux. Elle le voyait, si proche d'elle, et ne pouvait s'empêcher d'avoir envie de sentir ses lèvres sucrées sur les siennes encore une fois. Tris n'oserait pas, et elle attendit de voir ce qu'il allait dire. Il sourit légèrement : elle ne put s'empêcher d'y répondre par un petit sourire en coin. La situation était tellement ridicule, qu'elle avait envie d'exploser de rire. « Je m'étais toujours demandé ce que ça faisait de t'embrasser, mieux vaut tard que jamais... » Elle avala sa salive tout en l'observant, avec l'envie de lui poser un tas de questions. Elle essayait avec tout son être de repousser la colère, de cesser de lui reprocher des choses qui n'étaient peut-être pas de son ressort. Reprocher, reprocher, elle ne faisait que ça. Il replaça une mèche de ses cheveux, un geste tendre auquel elle ne s'était pas attendu. Ils se seraient cru dans un vrai film pour ados pré-pubères. Bizarrement, cela ne dérangeait pas Tris autant que cela aurait dû le faire. « J'ai raté le train quand il était encore temps de le prendre, et vraiment, j'aurais du me laisser tenter par l'aventure. Tu en valais le coup, Tris, et tu le vaux toujours » Elle haussa les épaules. Il lui avait déclamé ses qualités plus tôt, et à ce moment là, elle ne se sentait pas de mériter chacune de ces appellations. Elle était en train de se faire rejeter, d'une façon assez originale, mais rejeter quand même. L'eau avait coulé sous les ponts et elle le trouva assez égoïste, pendant une seconde, de l'avoir embrassée. Il ne savait pas ce que cet acte aurait pu provoquer chez elle. Des remontées dégoulinantes de sentiments, ce qu'elle détestait tout particulièrement. « Tu n'aurais pas dû m'embrasser, pas avec ces intentions. » lui dit-elle avec un sourire triste. Elle avait désespérément envie de s'accrocher à chaque geste d'affection qu'on pouvait montrer à son égard, et elle sentait bien qu'elle ne le pouvait pas. Les gens ne tenaient jamais assez à elle pour vraiment avoir envie de l'avoir à leurs côtés. Elle baissa la tête, ne pouvant plus supporter de voir Rhett comme ça, et commença à jouer avec ses doigts. Elle avait envie de courir, sûrement qu'elle arriverait à le tracer avec son entraînement. Mais à quoi bon fuir ? Elle n'était pas peureuse, loin de là. « Tu sais, tes actions .. ont des conséquences. Et tu ne peux pas embrasser une fille en t'attendant à .. » A quoi, exactement ? Elle avait honte. Tellement honte de ce qu'elle ressentait, de ce dont elle avait envie. La gêne s'infiltra peu à peu dans son corps, son esprit, et elle se tortillait pratiquement sur place, à essayer de trouver quelque chose à dire qui ne soit pas aussi ridicule que tout ce qu'elle pensait. « Zut, je suis encore pire que toi, hein ? Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre .. » dit-elle en affichant un sourire nerveux.
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Rhett Siggers

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MessageSujet: Re: (+) long time no see (rhett)   (+) long time no see (rhett) EmptyVen 8 Fév - 6:02

RHETT & TRIS
long time no see, beautiful childhood friend
Embrasser quelqu'un. Poser sciemment ses lèvres sur celles d'une autre. Voler un baiser, ou du moins en initier un. C'était une tâche à laquelle, habituellement, on s'affairait quand on avait sept, voire neuf ans? Et pourtant, il s'agissait d'une activité qui m'était tout sauf habituelle, et pour être totalement franc, était une découverte. N'embrasse pas qui le veut bien, et il semblerait que de se montrer aussi peu capable de tenir des conversations ou d'entretenir des relations avec la gente féminine ne rendait pas enclin des rapprochements de ce genre. Il faut dire qu'à mon sens, c'était une preuve énorme d'une certaine complicité, voire même de l'établissement clair de certains sentiments que l'on renforce en s'octroyant ce droit de prendre possession d'une parcelle de l'autre afin d'établir sa position. Il était idiot, je le sais bien, de réfléchir de façon aussi solennelle à quelque chose qui n'était nouveau pour personne, surtout pas à vingt-trois ans. Il n'en restait pas moins que, sans l'ombre d'un doute, s'il y avait eu matière à embrasser bien avant maintenant, bien avant aujourd'hui, sans doute m'aurait-il sembler aussi normal de choisir Tris pour s'y adonner. Ce qu'elle inspirait, à mon sens, était complexe. Il était évident que sa présence m'impressionnait, m'apaisait et me réconfortait, du moins, quand elle ne me malmenait pas trop. C'est qu'avec Tris, il est impossible de s'ennuyer, et on finit bien souvent les poumons complètement à bout et la gorge complètement sèche. Je ressentais, à son égard, différents sentiments que j'avais bien du mal à définir, et qui se ressassait aujourd'hui avec une force que je ne leur connaissais pas. Il faut dire, à ma défense, que je presse toujours mes lèvres contre la sienne, ma paume déposée contre sa joue chaude, imprimant un degré d'intimité des plus nouveaux dans ce semblant d'amitié que je possédais avec elle, et ce, malgré cette absence prolongée, ce manquement à mon devoir d'ami à profusion en demeurant éloigné d'elle, même après mon retour à Cascade Locks. J'essayai tant bien que mal de démontrer l'ambivalence de ce que je ressentais dans ce baiser, alors qu'elle y répondit consciemment, elle aussi, après que la surprise lui soit passer. C'est clairement quand je n'y tiens plus que je redresse légèrement mon visage, m'octroyant le loisir de remplir mes poumons de nouvelles goulées d'air frais, ce dont je les privais depuis déjà un moment... combien de temps? Je l'ignorais bien franchement « Tu n'aurais pas dû m'embrasser, pas avec ces intentions ». J'arque un sourcil, ramenant la paume qui ne s'était pas détachée instinctivement de sa joue pour l'enfoncer dans mes cheveux. J'ouvris la bouche pour mieux la refermer, tentant de chercher ce qui clochait dans mon comportement. Hormis la réponse évidente que tout clochait, je ne voyais pas. Elle m'avait dit de vivre, de faire ce dont j'avais envie et d'arrêter de réfléchir. Je venais de céder à ce désir, et voilà. Pas facile de tenter de garder pied quand il y a tant à voir, tant à apprendre, tant à comprendre « Je n'ai fait que suivre mon impulsion, c'est bien ce que tu as dit de faire, non? ». Puis elle baisse la tête, joue avec ses mains, comme j'avais moi-même habitude de le faire. Sans réfléchir, je relève doucement son menton, en venant à me demander comment les gens pouvaient supporter que je me comporte constamment de la sorte, était-ce aussi troublant que de voir quelqu'un se renfermer volontairement sur soi, un repli volontaire pour effacer un ressenti désagréable, une gêne ou une honte quelconque « Tu sais, tes actions .. ont des conséquences. Et tu ne peux pas embrasser une fille en t'attendant à .. » . Je l'écoute, attend une suite qui ne vient pas. Retire ma main, décrétant que je suis déjà allé trop loin, ce soir « Je t'ai embrassé parce que je le voulais bien, et que j'ai toujours voulu que tu sois la première ». Je rigole légèrement, reprend à peu près mon sérieux, rajoutant « En fait, j'ai bien longtemps vu que toi pour tout dire et même aujourd'hui, et tout particulièrement aujourd'hui, je me rends compte du pourquoi ». Après tout, elle m'avait toujours poussé d'une façon ou d'une autre à m'ouvrir, à m'élancer vers l'inconnu. Si j'ignorais ce à quoi souvent cela menait pareil comportement à nos âges, sans doute aurais-je réfléchis à la question. Mais pour l'instant, je ressentais une certaine ivresse qui engourdissait mes membres et abrutissait mon cerveau « Zut, je suis encore pire que toi, hein ? Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre .. ». Je lui adresse un sourire navré « Je crois pas qu'il y a pire que moi, Tris. Si tu veux, je te raccompagne à pieds jusqu'à chez toi et on a qu'à plus en reparler si ça te gêne. Tu es venue à pied je suppose, au pas de course? ».
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