❝ Yet despite the look on my face you are still talking. ❞ On pouvait dire ce qu'on voulait sur moi, que j'étais sans coeur, que j'étais bizarre et carrément cinglé, mais je ne changerais pour rien au monde. J'avais peut-être dû blesser des gens avec mon insouciance, mais que voulez-vous on ne revient pas en arrière. Et puis je suis heureuse comme je suis. Je me fiche pas mal des autres et de ce qu'ils peuvent bien penser à mon sujet. Aujourd'hui j'avais décidé de me rendre à la salle de jeux vidéos, parce que je m'ennuyais encore une fois et que je n'avais pas encore mis les pieds à cet endroit. En temps normal c'était le premier endroit où je me serais rendu. « Je déteste cet endroit à chaque fois que tu y vas-tu es tellement absorbé que tu ne fais pas attention à moi. » répliqua June en faisant semblant d'être triste, elle faisait toujours son cinéma. « C'est le but. » « Pardon ?! » « Je te pardonne. » Puis sur ces mots je partis vers la salle de jeux vidéos. Sur mon chemin je vis un type de loin qui me disait quelque chose, j'avais l'impression de l'avoir déjà vu autrefois. « Moi je m'en rappelle. » « Hein ? C'est qui ? » « Crois moi, tu devrais pas essayer de te souvenir. » « Je lui ai fait du mal ? » « Plus ou moins. » Encore un peu intrigué par les mots de June je poursuivis mon chemin en regardant de loin le type que j'avais sans doute blessé à une époque. Vu la montagne qu'il était je voyais mal comment j'avais pu m'y prendre. Enfin si June disait que je faisais mieux de ne pas me souvenir alors c'était mieux ainsi. Je continuais mon bout de chemin quand finalement mon regard croisa le sien et vu la lueur de colère que j'aperçu j'avais plutôt intérêt à tracer ma route et rapidement. Alors, d'un pas rapide je me réfugiais dans la salle de jeux vidéos. « Tu veux commencé par quoi ? » Je ne savais pas par où commencer. Tous ces jeux avaient l'air géniaux. Je me décidais finalement par le jeu de tir. La scène de début était géniale, on devait suivre nos gars et tué des insectes mutants. Ni une ni deux, j'attrapais le pistolet et mis la pièce dans la machine. Sugoï ! J'étais complètement ébloui, j'en avais les larmes aux yeux tellement la technologie m'avait manqué. Il faut dire que depuis que j'étais arrivé Ephraïm m'interdisait d'utiliser un ordinateur pour ne pas prendre le risque d'être repéré et c'était la même chose pour le téléphone portable. J'avais tout de même réussi à en trouver un jetable que j'utilisais en cachette. Alors que je continuais à tuer tous ces insectes June se mis à me crier dans les oreilles. « Aiko ! On sort d'ici ! MAINTENANT ! » Je fronçais les sourcils avec un air agacé sur le visage. Elle venait de me faire tué. Franchement par moment elle était vraiment lourde. « Tu sais le type de tout à l'heure ? Et bien il est ici et c'est pas ... Aiko ? Tu m'écoutes ? » Je continuais à ignorer sa voix et remis une pièce dans la machine. Sérieusement, ce jeu était trop bien pour que je ne le finisse pas comme il se doit. Je veux ma médaille moi. A ce moment-là je sentis une main sur mon épaule. Non, mais ils ne vont pas me laisser tranquille à la fin ? « Sérieusement c'est pas le moment-là ! Je ne peux pas jouer tranquille ? Je croyais qu'on était dans un pays libre bordel ! » dis-je un peu en colère sans me retourner.

❝ Yet despite the look on my face you are still talking. ❞ En temps normal je passais ma journée renfermé chez moi, volet baissé et la tête fixée droit devant mon écran d'ordinateur et optionnellement avec une couette. J'étais un peu, une ermite. Cependant, ces derniers temps on ne me laissait pas trop le choix, alors la solution, étant bien entendu de partir faire un tour à la salle de jeux vidéos. J'avais trouvé un jeu génial et j'étais complètement absorbé par ce dernier. Oui, mais voilà je ne peux jamais être tranquille plus de cinq minutes de toute façon. J'avais renvoyé balader le type qui insista quelque peu. « L'pays libre, tu peux t'le mettre là où j'pense. T'es surtout libre de t'retourner, ouais. » Il venait de signer son arrêt de mort. On ne parle pas comme ça à Aiko, oh que non ! Il allait entendre parler du pays. Je continuais à fixer mon jeu en lui rétorquant. « Je suis indisponible essaye plus tard. » J'avais réussi à garder mon sang froid, je m'en étonnais moi-même. Enfin ça ne dura pas longtemps, car je venais de perdre mon jeu et ça c'était entièrement sa faute. « Et voilà t'es content de toi maintenant ?! Plus aucun respect ces ... » Jeunes ? Non en me retournant j'aperçus un type qui faisait trois mètres de hauts et devait peser une tonne. Sans exagération. Son visage ne me disait rien jusqu'à ce que June me rappela qui était ce type. « Il y a deux ans tu l'as embarqué dans une poursuite avec tes gardes du corps et on l'a quelque peu laissé pour mort. » Maintenant je m'en souvenais de ce type, il n'avait pas arrêté de me faire la morale ce jour-là, c'est sans doute pour ça que j'avais laissé mes gardes du corps l'attacher à un poteau et que j'étais parti. Depuis ce jour j'avais oublié son existence. heureusement que June n'oublie jamais rien. Cependant, s'il m'avait vraiment reconnu j'allais sans doute passer un mauvais moment en sa compagnie. Du moins je pense qu'il ne va pas être très content s'il se souvient de moi. « Oui on se connait ? » Autan tla jouer débile avec un peu de chance ça aller marcher et il était juste venu me déranger pour une toute autre raison. « L'espoir fait vivre. » Il fallait que je trouve un moyen de m'en sortir, car si on m'avait accroché à un poteau et laisser pour mort je ne serais sans doute pas très contente. Mmmmh c'était quoi déjà son prénom, il me semble qu'il me l'avait dit alors qu'on courrait à travers la ville. « Elias. » me souffla June. Ha oui voilà. Et bien essayons de survivre à la tornade Elias et pourvut qu'il ne me tue pas surtout. Je reposais le pistolet du jeu vidéo auquel je jouais avant que je ne sois dérangé. « Je ne suis pas certaine que venir draguer des gamines ici, soit très bien enfin je dis ça comme ça après tout chacun ses envies, mais ça doit pas être autorisé par la loi. » dis-je, un peu en rigolant et en lui faisant du coude. « Aiko je ne suis pas certaine que ta technique vas marché au contraire ça va encore plus le mettre en colère. » rétorqua June. Il faut avouer que c'était mieux que de ne rien faire. Bien entendu j'aurais pu m'excuser, mais je n'avais pas envie, non pas aujourd'hui. Je continuais à fixer Elias qui était bien plus grand que moi. Il aurait pu m'écrabouiller avec son pouce, mais il fallait que je reste la tête haute. Je ne suis pas faible, du moins jusqu'à ce qu'on me demande de me battre. « Je peux ? » lui demandais-je en pointant le jeu du doigt pour lui montrer que j'aimerais bien reprendre la partie.

❝ Yet despite the look on my face you are still talking. ❞ J'étais en mauvaise posture, je le savais très bien. Parfois il fallait faire face à son passé, mais quand son passé faisait deux mètres et peser cent kilos c'était beaucoup moins évident de lui faire face. Elias, je me souvenais très bien de lui, malheureusement. S'il y avait bien quelqu'un que j'aurais aimé ne jamais revoir ça serait lui. Je l'avais laissé pour mort et il aurait été préférable qu'il reste mort en fait. Cependant, j'étais vraiment prise par ce jeu qui était génial et ma journée allait se retrouver ruiné par la faute d'Elias. Je lui montrais alors mon avis de continuer mon jeu, mais il en décida visiblement autrement. « Si j'voulais draguer, c'est certainement pas ici que j'serais venu. Et j'fais pas dans la pédophilie, désolé. Par contre, tu sais de quoi j'ai envie, là ? Te foutre une baffe, puisque visiblement, tes parents t'en ont pas donné assez quand t'étais gosse. T'as de la chance d'être une nana, je t’assommerais donc pas comme tu l'as fait avec moi. » Il se prenait pour qui celui là ? Mon père ? Ça serait mal venu vu qu'il était mort. Comment osait-il me critiquer de la sorte, moi Aiko la fille la plus inoffensive du monde. Du moins en parti. J'avais vraiment envie de l'assommer une nouvelle fois et de le laisser sur le plancher et pour mort, encore une fois. Puis une fois de plus ou de moins. « Niveau mauvaise idée, tu atteints des sommets aujourd'hui. » June et ses remarques, je vous jure elle aussi j'avais envie de l'assommer. J'allais ouvrir la bouche pour lui répondre quand il poursuivit. « Par contre, ça m'empêche pas d'venir te demander des explications. A moins que tes molosses débarquent à nouveau.. Ils m'attacheront où, cette fois ? Au flipper dans l'entrée ? » Si la situation était moins grave et que je ne risquais pas de me faire tuer, j'aurais rigolé face à sa remarque, mais c'était plutôt mal venu. Il voulait quoi au juste ? Des excuses ? Jamais, j'ai une fierté moi. « Tu pourrais ranger ta fierté aujourd'hui exceptionnellement. » June aussi voulait que je fasse mes excuses ? J'avais encore moins envie d'en faire. Tout ce qu'il aurait le droit c'est à mon majeur lui montrant mes sentiments les plus profonds. Je lâchais mon jeu pour lui faire face et en croisant les bras je lui répondis. « Non il n'est pas avec moi aujourd'hui et j'ai qu'un molosse, comme tu le dis si bien, pour me protéger. » N'empêche que j'aurais bien voulu que mon garde du corps vienne me donner un petit coup de main sur ce coup-là, mais évidemment non il était occupé comme toujours. « Enfin bon si tu veux des explications dis toi que tu n'as pas eu de chance. Tu peux te plaindre auprès de ta mauvaise fortune, mais pas de moi. » Je soupirais en le fixant droit dans les yeux. Je devais bien avouer que je n'avais pas été très sympa sur ce coup-là après tout il n'avait rien demandé à personne et je venais une nouvelle fois de l'agresser sans raison. N'empêche que ses excuses et explications il ne les aurait pas. Surtout parce que je ne savais pas quoi lui dire. Je soupirais une nouvelle fois avant de faire mes yeux de merlan frit, ma nouvelle technique de survie. « On pourrait peut-être repartir à zéro, on oubli le passé on devient amis tout ça on pourrait même s'appelle se faire une bouffe. Tout ça, tout ça ... » dis-je en le regardant toujours avec mes yeux de chiens battu. Cependant, chassé le naturel, il revient au galop. « Enfin y aura jamais rien de plus entre nous, te monte pas le bourrichon. » J'étais obligé de faire la remarque même si je savais que ça n'aurait pas un bon effet. J'essayais de retenir mon rire tout en gardant mon sérieux. Peine perdu, je laissais échappé un rire. « Bon d'accords tu veux savoir quoi ? Pourquoi mes molosses t'ont poursuivit ? Pourquoi ils t'ont attaché ? Pourquoi toi ? » lui dis-je en cachant mon sourire en coin. « Tu lui as déjà dit, la faute à pas de chance. » June était d'accords avec moi, pour une fois.