Un meurtre effroyable a été commis. Vous avez perdu l'un des vôtres, et les tueurs ne comptent pas s'arrêter là. Tenez-vous au courant de l'identité des victimes grâce à la rubrique nécrologique de la gazette. Et surtout, soyez très prudents.
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 The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome

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Aiko-June Wolfe

Aiko-June Wolfe

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MessageSujet: The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome   The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome EmptyDim 20 Jan - 2:56

❝ The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ❞ Parfois dans la vie on fait des choix, mais pas forcément les bons. Par exemple je faisais des erreurs sans arrêt et pourtant et étrangement ça ne me dérangeait pas plus que ça et n'affecte en aucun cas mon style de vie. Mon style de vie ? Justement il faudra déjà avoir une vie pour ça. Je devais rester enfermé toute la journée dans une chambre d'hôtel pour ma sécurité. La blague de l'année. Une fois de plus je m'étais évadé tel un Dalton. La fenêtre ? Non on ne voit ça que dans les films, moi je passe par la grande porte. Si je passais par la fenêtre il ne manquerait plus que je meurs en tombant et soyons honnêtes ça serait quand même vraiment stupide de mourir ainsi. En plus je me retrouverais dans la salle d'autopsie de Shen. « Me dis pas qu'on va encore aller à la morgue ? C'est vraiment morbide et j'aime pas Shen. » « T'aimes personne. » « Pas faux. » June n'aimait jamais personne, je me demande même si elle a déjà apprécié quelqu'un. En attendant je me dirigeais vers la morgue là où travaillé Shen. Shen est vraiment spécial, il ne parle pas beaucoup et je ne sais pas comment il fait, il ne s'énerve pas et arrive à me supporter un long moment. Il a un don, le don de me supporter. Don non négligeable et très utile. Me voilà donc encore une fois rendu à la morgue. Je mettais encore ma vie en danger en sortant, mais si jamais on m'attaquait j'utiliserais Shen comme bouclier pendant que je file à l'Anglaise. En temps de guerre c'est chacun pour soit et surtout moi d'abords. « Bonjour ! On se fait la bise ? » Pas de réponse. Paye ton vent Aiko. Enfin disons que depuis le temps j'avais l'habitude. Je ne venais pas tous les jours ici, parce qu'il ne fait pas assez beau pour que je sorte tous les jours et aussi parce que je risque un peu ma vie à sortir. Évidemment si c'est pour les beaux yeux de Shen je viendrais tous les jours ... ou pas. « Tu sais, tu devrais sortir de temps en temps genre prendre l'air. Ou alors t'es une sorte de vampire mmmmh ça serait même fort probable et expliquerait tant de choses. » « Faut pas lui faire confiance à celui là. Si tu lui tournes le dos je suis certaine qu'il va te sucer le sang. » June s'exprima comme elle avait l'habitude de faire, c'est-à-dire quand elle voulait et toujours pour critiquer. « N'importe quoi ! » criais-je en faisant des grands gestes comme-ci je chassais une mouche à merde. Puis je me calmais pour venir voir ce que faisait Shen de plus près, sans doute qu'il disséquait encore quelqu'un, une vraie vocation chez lui. En passant je poussais mon sac et fit comme chez moi. « Et après tu dis que je suis sans gêne. » Je poussais un soupir en ignorant ses allusions et reporté mon attention sur Shen, qui la mérité plus que June.
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Shen-Kome Young

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MessageSujet: Re: The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome   The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome EmptyDim 20 Jan - 18:55



W/ AIKO-JUNE
HÔPITAL, MORGUE

C'était une journée comme une autre pour le docteur Young, qui depuis deux ans maintenant voyait, à son grand regret, défiler un à un les cadavres sur la table d'autopsie. Son boulot, c'était ça : faire des constats, émettre un jugement d'expert, déterminer les causes et les circonstances de la mort... Ce n'était clairement pas le métier le plus gai sur Terre mais à lui, ça lui plaisait. Et dernièrement, il avait eu tendance à considérablement s'y rattacher car son quotidien ne rimait plus à grand chose. Shen-Kome ne sortait pas en dehors de ses heures de travail. Une fois ces dernières terminées, il regagnait son domicile, seul, et passait une soirée des plus tranquilles - voir ennuyeuses -, seul toujours. Il y avait bien sa sœur qui lui rendait visite de temps à autres mais globalement, le docteur Young était un homme qui s'était peu à peu enfoui dans une grande solitude, de laquelle il n'éprouvait même pas le besoin de s'extirper. Heureusement, il gardait encore et toujours un lien social avec autrui, notamment celles et ceux qu'il était amené à croiser dans l'hôpital où il exerçait la fonction de médecin légiste de renom. Quand il n'était pas dans sa salle d'autopsie, il se trouvait forcément à la morgue, lieu qu'on ne présente plus et qui ferait froid dans le dos de plus d'une personne étrangère au corps hospitalier. Et étrangement, il lui arrivait parfois d'y croiser une demoiselle pas comme les autres, Aiko-June. Celle-ci semblait trouver en cette morgue un lieu paisible où il lui plaisait de se rendre. Shen-Kome avait quant à lui bien du mal à comprendre ce qui pouvait pousser une si jeune fille à s'infiltrer dans une telle pièce quand, en plus, le danger était toujours très présent dehors. Les habitants de Cascade Locks étaient prévenus : la mort les guettait et il n'était pas raisonnable de sortir de chez soi, encore moins sans raison notable. Et franchement, cette Aiko-June avait de drôles d'occupations tout de même... Lorsque celle-ci pénétra dans la morgue, le docteur Young était en plein examen du corps criblé de balles d'un homme vraisemblablement décédé dans la nuit, et pas question pour lui de se laisser distraire. « Bonjour ! On se fait la bise ? » Obnubilé par la tâche qu'il effectuait, Shen-Kome ne remarqua pas, dans un premier temps, la venue de la jeune fille. Ce n'est que lorsqu'elle l'interpella à nouveau qu'il daigna enfin lui prêter attention. « Tu sais, tu devrais sortir de temps en temps genre prendre l'air. Ou alors t'es une sorte de vampire mmmmh ça serait même fort probable et expliquerait tant de choses. » Le docteur Young fronça les sourcils d'incompréhension... un vampire, vraiment ? La connaissant, elle devait être sérieuse, en plus. « N'importe quoi ! » Il sursauta légèrement. À qui s'adressait-elle, il n'avait même pas ouvert la bouche pour dire quoi que ce soit. Ce comportement tout à fait étrange lui laisser penser que la demoiselle pouvait donner dans la schizophrénie, mais il n'en était pas totalement certain. « Un vampire maintenant... cette imagination que tu as. » Suite à quoi la jeune femme soupira, ce qui laissa penser au docteur Young qu'il ne faisait que l'exaspérer, et pour lui ça n'avait rien d'étonnant. Marquant un temps d'arrêt dans ce qu'il entreprenait, il reporta le regard sur la jeune asiatique, sans la moindre expression sur le visage. « Je ne sais pas si tu es au courant, mais "prendre l'air" n'est pas tellement recommandé actuellement en ville... » Aucun habitant de Cascade Locks pouvait prétendre ne jamais avoir entendu parler des meurtres commis depuis deux ans maintenant, cette histoire avait tristement rendu célèbre la ville et étrangement, rares étaient ceux qui avaient choisi de déserter. Il fallait les comprendre, ils ne pouvaient pas tout laisser derrière eux, leur vie était ici. Mais certains étaient bien insouciants, et ne semblaient pas prendre conscience du danger. C'était, selon Shen-Kome, le cas d'Aiko-June, et une fois encore il n'allait pas se faire prier pour le lui faire comprendre. Ou du moins essayer. « Sois un peu plus prudente quand même. Je n'aimerais pas que tu finisses dans une housse mortuaire ici-même, et j'ai l'impression que tout ceci te passe totalement au-dessus de la tête parfois. » Il ne souhaitait pas que son imprudence lui soit fatale, parce qu'elle était jeune, inconsciente et représentait à coup sûr une proie facile pour n'importe quel dégénéré désirant donner la mort ici ou là.


Dernière édition par Shen-Kome Young le Lun 21 Jan - 1:37, édité 1 fois
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Aiko-June Wolfe

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MessageSujet: Re: The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome   The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome EmptyLun 21 Jan - 1:04

❝ The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ❞ J'aurais bien entendu pu resté dans ma chambre d'hôtel, obéir et bien gentiment resté dans cette pièce froide et vide. Cependant, j'étais insouciante et je détestais qu'on me dise quoi faire. Puis la morgue c'était sympa, tant qu'à y finir plus tard autant connaitre les lieux de notre dernière demeure. En attendant June venait encore de me critiquer parfois je me demande parfois si elle n'a pas la critique un peu facile. Le vampire Shen prit enfin la parole. Finalement il n'en était pas dépourvue. « Un vampire maintenant... cette imagination que tu as. » « Il nie l'évidence. Aiko, ne lui fais pas confiance. » Décidément elle ne va jamais se taire celle là. Toujours quelque chose à dire. Exaspérant. Amusant certes mais fatiguant à la longue. « Je ne sais pas si tu es au courant, mais "prendre l'air" n'est pas tellement recommandé actuellement en ville... » Il n'avait pas totalement tords, ce n'était pas recommandé de se balader ces temps-ci. « C'est pas un petit con de meurtrier qui va nous empêcher de faire ce qu'on veut ! » Un point pour June. Pourtant, même si ce tueur se balader en liberté, même s'il était peut-être parmi nous et même s'il pouvait être quelqu'un que je connaissais. Je n'allais pas m'arrêter de vivre. On échappe pas à son destin. Je retournais mon attention vers Shen-Kome et répondu machinalement. « Oui j'en ai eu vent. » Puis je pris un des tabouret pour me placer à côté de Shen, pas que j'étais feignante, mais rester debout alors qu'il m'achevait de reproche avec ses mots, sans parler de June. Et puis en fait je suis feignante. « Sois un peu plus prudente quand même. Je n'aimerais pas que tu finisses dans une housse mortuaire ici-même, et j'ai l'impression que tout ceci te passe totalement au-dessus de la tête parfois. » Je me relevais d'un bond, pleine d'enthousiasme. Non pas par une future mort, mais parce que j'avais des sautes d'humeur par moment. « Alors, ça pour me passer au-dessus, ça me passe au-dessus je crois même que ça m'atteint même pas. C'est comme si tu me disais que les chevaux son digitigrade, je crois que a m’atteindrai autant. » Belle comparaison. Je fis alors les cent pas dans la morgue en regardant autour de moi, puis en regardant au-dessus de l'épaule de Shen-Kome. Je repartis alors dans l'autre sens parce qu'il était trop grand et que je ne voyais pas grand-chose. « Regarde moi ce type il a des trous partout ! Il a dû y aller à la paille pour lui aspirer tout son sang. » Tient ça faisait longtemps que je l'avais pas entendu celle là. Je fis encore le tour du corps, il fallait dire que ça me fascinait, arrivé à faire de tel trou avec une paille. Non je rigole, June va finir par me rendre dingue. « Dis tu n'as pas à manger ici, ça m'a donné l'appétit tout ça. Euh je ne parle pas du corps, mais de venir jusqu'ici et tout ça, tout ça tu vois. » Je me rappelais alors avoir acheté des dragibus sur ma route, moi qui pensais que ce village n'avait rien d'intéressant j'avais tort. Ils ont des dragibus et Shen-Kome, la classe. J'attrapais alors mon sac et le paquet. « T'en veux ? » dis-je en lui tendant le paquet. « Et non t'as pas le swag ! » répondis-je en retirant le paquet quelques secondes après en passant ma main dans les cheveux, parce que je le vaux bien. Je repartis alors sur mon tabouret. « Et sinon t'en pense quoi de tout ça ? Je veux dire ces meurtres, il doit bien y avoir un coupable et tu vis ici depuis longtemps maintenant. Tu dois bien avoir une idée de qui pourrait être le coupable huh ? » « Regarde sa tête. » Je tournais ma tête vers Shen. « Il a une tête de coupable. » June, je te déteste. « C'est pas ma faute s'il a la tête à l'emploi. » je doutais que Shen-Kome soit le coupable, après tout ça lui donnerait du travail en plus. Qui aurait envie de travailler plus ? Personne ou alors il faudrait être fou ou aimer bosser, mais on ne peut pas dire que ce soit le métier le plus drôle du monde. Puis s'il voulait se défoulé autant le faire sur des cadavres il en avait pleins à sa portée. Enfin pas sûr que ce soit légale malgré tout.
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Shen-Kome Young

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MessageSujet: Re: The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome   The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome EmptyMar 22 Jan - 14:20



W/ AIKO-JUNE
HÔPITAL, MORGUE

La fantaisie dont faisait preuve Aiko aurait pu en amuser plus d'un, mais pas le docteur Young. Sans doute était-il trop sérieux, ou n'avait-il pas assez d'humour, pour ne serait-ce que sourire au fait qu'elle l'ait pris pour un vampire. Enfin, même s'il n'oserait probablement jamais le lui faire savoir, il était quelque peu incommodé par sa présence en ce lieu, car ce n'était pas un endroit où il fallait trainer... Quelle idée de trouver refuge dans une morgue quoi. De toute façon, sortir de chez soi actuellement n'était pas des plus recommandés. Le danger était partout et guettait chacun, et s'il y avait bien quelqu'un pour en attester, c'était assurément le docteur Young. Et à voir Aiko agir avec tant d'inconscience, on pouvait se demander si quelqu'un l'avait avertie de tout ça. « Oui j'en ai eu vent. » Ce qui sembla tout à fait logique aux yeux de Shen-Kome, puisque cette histoire de meurtres à répétition avait été sur-médiatisée ces deux dernières années, au point de faire connaitre Cascade Locks pour cela, et rien d'autre. Il y avait une plage, un lac et un port, mais non, tout ce dont le monde allait se rappeler au sujet de Cascade Locks, c'était sa tuerie. Triste, vraiment très triste. Ce qui était sûr, c'est qu'Aiko ne se sentait pas tellement concernée par cette affaire. « Alors, ça pour me passer au-dessus, ça me passe au-dessus je crois même que ça m'atteint même pas. C'est comme si tu me disais que les chevaux son digitigrade, je crois que a m’atteindrai autant. » Décidément, quelle insouciance... Shen-Kome soupira à nouveau, c'était assez désolant comme réaction. Il était grand temps que la demoiselle prenne conscience que ça n'avait rien d'un jeu, que la mort pouvait frapper n'importe qui, n'importe où, et que donc une grande vigilance était de rigueur. « Tu ne devrais pas prendre cela à la rigolade, pour avoir vu défiler bon nombre de victimes de la tuerie sur ma table d'autopsie, je peux t'assurer que tout ceci est très sérieux, et que personne n'est à l'abri. » Il n'avait pas dans l'idée de lui faire peur - de toute façon cela semblait peine perdue -, il tentait juste de lui ouvrir les yeux d'une façon ou d'une autre. Aiko se leva et observa le corps dont Shen-Kome faisait l'examen minutieux. Un pauvre monsieur qu'on n'avait pas épargné, et sur lequel on s'était même acharné. Shen-Kome pu extraire quatorze balles au total. On ne lui avait pas laissé la moindre chance de s'en sortir. « Dis tu n'as pas à manger ici, ça m'a donné l'appétit tout ça. Euh je ne parle pas du corps, mais de venir jusqu'ici et tout ça, tout ça tu vois. » Non, il avait du mal à visualiser, en fait. Parce qu'une morgue n'était pas le lieu adéquate, à son sens, pour grignoter. « Non, il n'y a rien ici, mais ce n'est pas le... » « T'en veux ? » Shen-Kome s'arrêta net, et observa le paquet que lui tendit Aiko. Avant même qu'il ne puisse gentiment refuser, elle reprit. « Et non t'as pas le swag ! » Bon. De toute façon il n'en voulait pas, alors... « Ah, c'est nouveau ça. » Il n'avait pas la moindre idée de la signification des termes "ne pas avoir le swag", sans doute cela était-il dû au fait qu'il n'était pas de sa génération. Donc tout naturellement, certaines choses lui échappaient. « Et sinon t'en pense quoi de tout ça ? Je veux dire ces meurtres, il doit bien y avoir un coupable et tu vis ici depuis longtemps maintenant. Tu dois bien avoir une idée de qui pourrait être le coupable huh ? » Une idée ? Pas la moindre. Il n'était pas du genre à avoir des soupçons sur quiconque, surtout qu'il ne connaissait pas grand monde à Cascade Locks. Il savait par ailleurs que certains individus étaient pointés au doigt, mais il préférait ne rien croire, ne rien penser. Lui, il faisait confiance aux preuves que pouvait apporter la médecine légale, et s'employait de son côté à mettre en lumière le plus de choses possibles. « J'en pense que c'est affligeant, que cela perdure depuis trop longtemps maintenant et que surtout de tels actes ne devraient pas rester impunis. » Dès lors que le coupable serait arrêté - et il était persuadé que cela adviendrait tôt ou tard - ce dernier finirait ses jours en cellule, et Shen-Kome attendait avec impatience ce moment, celui de la délivrance, et du retour à la quiétude pour toute la ville. « Tu sais, le coupable n'est pas toujours celui qu'on croit. Parfois, il s'agit d'une personne sans histoire, pas le moins du monde soupçonnable. » Pour avoir aidé à résoudre quelques affaires criminelles depuis le début de sa carrière, Shen-Kome savait de quoi il parlait. Les coupables n'en avaient pas toujours la tête, telle était sa devise. « Tu n'es pas effrayée à l'idée de mourir, je me trompe ? » renchérit-il, tout en continuant d'examiner le corps devant lui. Il avait encore du boulot, c'était un meurtre comme on en voyait peu. La mort, il la côtoyait chaque jour. Et par ailleurs il lui était déjà arrivé de se questionner sur le sujet. Parce que c'était un passage obligé, et que personne ne pouvait prétendre y échapper.
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MessageSujet: Re: The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome   The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome EmptyMer 23 Jan - 3:30

❝ The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ❞ Tant de meurtres, tant de vie détruites et pourtant rien ne m'atteignait. Je n'avais aucune compassion, parfois je m'en voulais de ne rien ressentir, mais au fond pas tant que ça. Shen vivait ici depuis longtemps j'étais certaine qu'il devait avoir une idée sur le ou les meurtriers, même s'il ne voulait pas me dire. « Ou peut-être parce qu'il est coupable. » June suspectait toujours tout le monde et à cause d'elle je n'entendis pas Shen me répondre. « ... de tels actes ne devraient pas rester impunis. » Et voilà j'avais pas entendis le début de sa phrase. Très bien, merci June. « De rien. » C'est dingue, il était toujours sérieux, j'avais beau essayé de suivre j'avais l'impression qu'il sortait d'une autre planète. De plus rien ne le perturbait de son travail. Je n'arrivais même pas à l'énervé et pourtant j'en énerve des gens. Limite ce type il va me faire sombrer dans une dépression. « Tu sais, le coupable n'est pas toujours celui qu'on croit. Parfois, il s'agit d'une personne sans histoire, pas le moins du monde soupçonnable. » Je le savais déjà, j'ai vu des tonnes de films, les experts, ncis j'étais incollable. Enfin si je lui faisais la remarque il allait s'en doute dire que la vie ce n'est pas un film ou quelque chose dans le genre. Tellement prévisible. Remarque il pouvait peut-être me surprendre qui sait même si j'en doute. Sauf s'il foutait à poil et danser sur une table, ce qui n'arrivera sans doute jamais, je ne serais pas surprise. Je lui répondis machinalement une nouvelle fois. « Il y a bien un coupable de toute façon et il vit ici. » C'est là que j'entendis June me criait. « A poil ! » Elle avait un train de retard celle là. Je continuais de fixer Shen, il ne laissait transparaitre aucune émotion, un écorché de la vie. Je ne connaissais pas sa vie, mais j'étais assez doué pour cerné les gens. « Tu n'es pas effrayée à l'idée de mourir, je me trompe ? » Je me levais de mon tabouret et parti vers une des tables d'autopsie qui était libre. Puis je m'allongeai dessus en tournant la tête vers Shen. « Oh ! je croyais qu'on faisait une séance de psy. » Je me mis à rire en me relevant pour m'asseoir sur le rebord de la table. Je n'avais jamais réfléchi à la question, j'imagine que je n'avais pas réellement peur. Je vivais au jour le jour et je n'avais jamais vraiment réfléchi à l'éventualité de me faire tuer. « Non pas vraiment j'imagine qu'on va tous mourir un jour, certains on juste plus de temps que d'autres. » J'avais déjà vu des gens mourir, j'avais toujours vécu dans un climat de violence, mais ça ne m'avait jamais réellement traumatisé ou déprimé. Sans doute suis-je cinglé. « Et toi tu y penses ? Tu penses qu'un jour tu pourrais te retrouver ici ? » « Au moins il connait les lieux. » répondit cyniquement June. Pas faux, mais pas sûr que s'il était mort ça lui servirait beaucoup. Je repris alors la parole avant qu'il ne répond. « Tu y as pensé que tu pourrais mourir demain ou dans quelques heures ? Que t'as vie pourrais finir ici ? Je pourrais très bien être une cinglée prête à te tuer. » Un léger sourire s'afficha sur mon visage. Tous les jours je pensais à ces choses-là, mais au lieu de me faire déprimer ça me redonnait la force d'avancer et de ne pas laisser la vie me contrôler. Je contrôlais ma vie pas l'inverse. « Tu ne me contrôles pas moi. » ... Peu importe. Je descendis alors de la table où j'étais pour revenir vers Shen. Il était plus vieux que moi et il avait du subir plus de coup de la part de la vie, mais j'avais envie d'attraper ce bonhomme avant qu'il ne sombre. Pourtant, je ne me soucis jamais de personne. Je ne comprenais toujours pas comment j'avais pu m'attacher à quelqu'un comme lui. Quelque chose faisait qu'il était spécial, sans doute que son côté écorché vive m'intriguait. Je continuais de sourire, mais d'un sourire simple et sincère. « Oh et puis quelqu'un est censé me protéger de toute façon. » Et bien oui avec tout ça j'en avais oublié ce petit détail qui devait sans doute beaucoup aidé dans le fait que je n'avais pas peur de mourir. Puis je me remis à fixer le corps dont Shen s'occupait.
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Shen-Kome Young

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MessageSujet: Re: The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome   The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome EmptyJeu 24 Jan - 9:34


W/ AIKO-JUNE
HÔPITAL

Shen n'aimait pas tellement évoquer la tuerie de Cascade Locks, car à chaque fois qu'il y faisait allusion, il repensait à Amasa, celle qu'il avait perdue deux ans auparavant et qui, encore aujourd'hui, lui manquait atrocement. Sa perte avait été des plus douloureuses, pendant un moment il pensa même en finir tant il ne se croyait pas capable de surmonter cette épreuve à laquelle il n'avait pas été préparé... Comment se douter qu'un homme dépourvu de toute humanité viendra vous voler l'amour de votre vie, la torturera et la laissera méconnaissable au beau milieu d'un bois ? Ce sont des choses qui ne s'imaginent pas, avant d'être vécues. Il ressentait encore une profonde rancœur envers le meurtrier de son ex-fiancée, et espérait que tous les crimes que ce dernier aurait commis ne resteraient pas impunis. Un tel monstre ne pouvait pas s'en sortir, il était voué à finir ses jours derrière les barreaux du point de vue de Shen. « Il y a bien un coupable de toute façon et il vit ici. » Ce coupable était peut-être sous leurs yeux et ce, depuis le début. Shen n'avait pas écarté l'hypothèse selon laquelle le tueur pouvait être l'une de ses connaissances, et si c'était le cas il n'éprouverait certainement pas la moindre compréhension ni la moindre clémence car un monstre reste un monstre. « Viendra un jour où cette personne devra être confrontée à tous ses crimes, et devra faire face à la justice... Et le seigneur ne l'épargnera pas non plus lors de son jugement dernier. » rétorqua-t-il d'une voix relativement basse, en contractant la mâchoire, tout en ni quittant pas des yeux le corps dont il effectuait l'examen. Pour lui, c'était une évidence : cet animal ne s'en sortirait pas. Suite à quoi Shen questionna Aiko sur sa vision de la mort. Il n'en fallut pas plus à la jeune femme pour se mouvoir et s'allonger sur l'une des tables d'autopsie à proximité. « Oh ! je croyais qu'on faisait une séance de psy. » Et à cela elle lâcha un rire. Shen, lui, restait parfaitement de marbre, comme à son habitude. Il avait, en quelque sorte, perdu cette capacité de rire aux éclats et de façon spontanée. Se redressant, Aiko poursuivit. « Non pas vraiment j'imagine qu'on va tous mourir un jour, certains on juste plus de temps que d'autres. » Le problème étant que nous ne savons pas combien de temps nous avons devant nous avant l'heure fatidique. Le fait que la mort puisse nous tomber dessus n'importe où, n'importe quand et dans n'importe quelles circonstances n'effrayait pas le docteur Young. Il était de ceux adoptant la philosophie de vie suivante : "la mort m'emportera lorsque mon heure sera venue, et pas avant." Penser de cette façon avait quelque chose de rassurant, du moins pour lui. « Et toi tu y penses ? Tu penses qu'un jour tu pourrais te retrouver ici ? » Shen-Kome était un homme lucide et réaliste. Il savait qu'il n'était pas à l'abri de finir sur l'une de ces tables d'autopsie prochainement. « Tu y as pensé que tu pourrais mourir demain ou dans quelques heures ? Que t'as vie pourrais finir ici ? Je pourrais très bien être une cinglée prête à te tuer. » Non, il ne pensait pas Aiko prête à commettre un meurtre, ou alors il se trompait décidément lourdement à son sujet. Le meurtrier, le vrai, frappait sans doute au hasard, et même si ça n'était pas le cas il n'avait pas à se sentir moins en danger qu'un autre. Il ne partait en tout cas pas de ce principe. « C'est probable tu sais. Mais j'ai bien assez de pensées noires en tête pour ne pas en rajouter, alors si je dois finir ici, qu'il en soit ainsi. » Il aurait aimé ne pas trop en dire à la demoiselle, car c'était le genre de révélations aptes à susciter sa curiosité, or il n'avait vraiment pas envie d'en dire d'avantage. Il marqua donc un pause, ne dit plus rien pendant quelques secondes. Aiko quant à elle revint vers lui, avant de faire à nouveau entendre sa voix. « Oh et puis quelqu'un est censé me protéger de toute façon. » Cette insinuation attira tout particulièrement l'attention du docteur Young, qui planta ses prunelles noires dans celles de la jeune fille. Quelqu'un était censé la protéger, c'est-à-dire ? Il fronça légèrement les sourcils, demeurant perplexe. « Hm, c'est une façon de me dire que tu as un ange gardien, ou quelqu'un est-il réellement chargé d'assurer ta protection ? » Aiko était pleine d'imagination, il n'aurait pas été étonnant pour Shen que celle-ci se soit inventé une sorte d'ange gardien pour se sentir en sécurité en toutes circonstances... Mais peut-être faisait-elle écho à une personne bien réelle, et dans ce cas Shen ne voyait pas tellement de qui il pouvait s'agir.
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Aiko-June Wolfe

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MessageSujet: Re: The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome   The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome EmptyJeu 24 Jan - 23:50

❝ The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ❞ La vie, la mort de grands mots. Aucun de ces mots ne me faisaient peur. Shen avait l'air d'avoir la même vision des choses que moi. « C'est probable tu sais. Mais j'ai bien assez de pensées noires en tête pour ne pas en rajouter, alors si je dois finir ici, qu'il en soit ainsi. » J'étais bien d'accords. On n'échappe à son destin, néanmoins on peut repousser l'échéance, mais jamais l'évité. Triste vie que nous menons parfois. Cependant, j'étais à l’abri de tout problème grâce à mon garde du corps. Enfin plus ou moins ça dépends des jours. « Hm, c'est une façon de me dire que tu as un ange gardien, ou quelqu'un est-il réellement chargé d'assurer ta protection ? » Peut-être n'aurais je pas dû le dire. Après tout ce n'était pas un secret, mais j'évitais d'en parler. Au moins j'avais réussi à détourner l'attention de Shen de son cadavre. Quel bourreau du travail, il faudrait qu'il sorte de temps en temps. Bizarrement je l'avais jamais vu traîné dans les rues de Cascade Locks. « C'est parce qu'il ne sort que la nuit, pour chercher de nouvelles proies. » Tient ça faisait longtemps que je ne l'avais pas entendu celle là. Je l'ignorais et fit un sourire à Shen, pour une fois qu'il détourait son regard, autant lui sourire ça pourrait peut-être lui faire plaisir. « Un ange gardien ? Genre le bonhomme avec l'auréole sur la tête ? Comment il pourrait m'aider ? Il n'est pas réel. » Je plaisantais, évidemment j'avais compris ce qu'il voulait dire, à moins qu'il soit sérieux et qu'il pense que les anges gardiens existent. Ils n'existent pas sauf Joséphine ange gardien, elle elle existe. Je l'ai vu à la télévision. « Enfin il y a bien ... » J'allais dire June, mais je ne sais pourquoi aucun mot ne sorti, je ne voulais pas qu'il me croit cinglé ? Non pas vraiment il devait déjà la penser comme beaucoup d'habitants dans le coin. Sans doute ne voulais-je pas m'expliquer. « Tu pourrais avoir un peu plus d'estime pour moi ! Aller ! dis lui ! » répondit June en me criant dessus. « NON ! » criais-je à mon tour tout en fronçant les sourcils afin de la faire taire, ça marché quelques fois. Shen allait vraiment finir par me croire folle, je mettais pourtant un point d'honneur à ne pas parler à June en présence d'autres personnes, mais c'était vraiment dur parfois. « Peu importe, je parle d'une personne bien réel. Il me protège pour de vrai, enfin c'est son boulot après tout. » On m'avait assigné un garde du corps depuis mon départ de Chine, il était censé me protéger même si je ne lui facilitais pas la tâche. Cependant, je ne répondis pas totalement en lui citant le nom, même s'il allait peut-être sans douter. Puis mon coté enfantin repris le dessus. « Et puis il y a toi évidemment tu n'en as pas conscience, mais si quelqu'un nous attaque maintenant, je t'utiliserais comme bouclier. » Evidemment ce n'était qu'une blague, quoique sous le feu de l'action je l'utiliserais peut-être réellement comme bouclier ou du moins comme diversion le temps que je m'échappe. Tout en rigolant à moitié je poursuivais. « Mais ton sacrifice ne sera pas vain, je parlerais de toi comme d'un héros et sur ta tombe je mettrais Shen-Kome ce courageux japonais pas très sociable ni souriant, mais qui a sacrifié sa vie. » « Amen. » répondit June, ce qui me laissa échapper mon rire que je contrôlais depuis un moment. Je l'aimais bien Shen, ce grand gaillard, pas très sociable, mais il fallait vraiment qu'il sorte de temps en temps, juste histoire de prendre l'air ça lui ferait du bien. « Tu ne sors pas beaucoup toi je me trompe ? » dis en le fixant et en faisant mes petits yeux qui voulaient dire "je te juge". « Qu'est ce qui t'es arrivé pour que tu sois aussi renfermé et insociable ? Tu es comme elle. » Je parlais bien évidemment de June. « Merci de ne pas me comparer avec ce vampire. »
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Shen-Kome Young

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MessageSujet: Re: The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome   The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome EmptySam 26 Jan - 16:26



W/ AIKO-JUNE
HÔPITAL, MORGUE

Aiko fit référence au fait qu'elle avait quelqu'un auprès d'elle pour assurer sa protection. Même si la demoiselle était assez grande pour mener sa petite vie sans que Shen n'ait besoin d'y fourrer son nez, il ne pouvait s'empêcher de se questionner quant à l'identité de cette mystérieuse personne au côté de laquelle Aiko semblait en sécurité. Il ne savait pas, en fait, si c'était une invention de sa part pour ne pas se sentir en danger ou vulnérable, ou si elle ne racontait pas d'histoires. Parce que voilà, Aiko avait une imagination débordante et cela n'aurait pas étonné Shen si la jeune fille s'était mise en tête qu'un être imaginaire était là pour la protéger. « Un ange gardien ? Genre le bonhomme avec l'auréole sur la tête ? Comment il pourrait m'aider ? Il n'est pas réel. » C'était une image, bien entendu, et d'ailleurs Shen n'avait pas besoin de le lui signifier, au fond il savait qu'Aiko elle-même en avait conscience. « Enfin il y a bien ... » Shen ne décrocha pas le regard, la fixant de ses yeux noirs en amande, mais elle ne poursuivit pas instantanément comme il s'y attendait pourtant. « NON ! » Devant cette impulsivité soudaine, Shen sursauta et fit dans la foulée tomber plusieurs de ses outils de travail. « Rah, Aiko !!... je les avais stérilisés, maintenant je dois en prendre d'autres, c'est malin. » Shen était un homme ordonné qui n'aimait pas utiliser plus d'outils qu'il en fallait, alors forcément ce genre d'incidents avaient le don de passablement l'énerver, puisqu'il détestait que les choses adviennent sans qu'il l'ait décidé. Aiko quant à elle, ne fit pas tellement attention au fait que Shen haussa légèrement le ton, et en restait de son côté à l'affaire du bon samaritain prêt à assurer sa protection. « Peu importe, je parle d'une personne bien réel. Il me protège pour de vrai, enfin c'est son boulot après tout. » Shen, après avoir ramassé ses outils tombés à terre et s'être muni de nouveaux, stérilisés eux aussi, s'arrêta de bouger afin d'assimiler les dernières paroles d'Aiko. Son boulot... quelles personnes étaient censées en protéger d'autres pour leur travail, à part les gardes du corps ? Il n'avait que ça en tête, après il se trompait peut-être. « Hm, aurais-tu un bodyguard ? » Et bien oui, pourquoi pas... Bon, ce n'était certainement pas Kevin Costner mais néanmoins, il ne trouvait pas cette idée plus farfelue qu'une autre. Et puis rien ne pouvait réellement l'étonner à l'heure d'aujourd'hui. « Et puis il y a toi évidemment tu n'en as pas conscience, mais si quelqu'un nous attaque maintenant, je t'utiliserais comme bouclier. » Charmant. Vraiment charmant. Shen laissa s'échapper un rictus qui n'en était pas vraiment un... en fait là, il n'était pas tellement amusé. Mais Aiko plaisantait sans doute, alors il passa outre. « Mais ton sacrifice ne sera pas vain, je parlerais de toi comme d'un héros et sur ta tombe je mettrais Shen-Kome ce courageux japonais pas très sociable ni souriant, mais qui a sacrifié sa vie. » Mince, Shen pouvait mourir tranquille alors, tout était déjà organisé, il n'avait plus qu'à choisir son cercueil. Aiko se mit à rire aux éclats. Cette histoire semblait la mettre en joie, alors que ce n'était pas un sujet des plus drôles et qui prêtait à s'esclaffer de la sorte. « J'espère bien. » rétorqua-t-il, d'une voix monotone et les traits du visage toujours aussi figés. « Tu ne sors pas beaucoup toi je me trompe ? » Aiko était observatrice, même si ce détail de la vie de Shen n'était plus tellement un secret pour quiconque à Cascade Locks. « Non non, tu... as raison. » Pourquoi le cacher ? Il l'admettait facilement. Shen faisait partie des individus reclus, se mettant volontairement à l'écart et ne faisant pas beaucoup de bruit. Bref, c'était le genre de voisin idéal qui ne se plaindrait jamais de nuisances sonores, et qui ne viendrait pas piquer votre courrier. « Qu'est ce qui t'es arrivé pour que tu sois aussi renfermé et insociable ? Tu es comme elle. » Le docteur Young se stoppa net à l'entente de cette question. Allait-il devoir s'étendre à nouveau sur les raisons qui l'avaient brutalement conduit à devenir celui qu'il était aujourd'hui ? Allait-il devoir évoquer les tristes circonstances de la disparition de son ex-fiancée ? Et allait-il avoir droit à un flot d'autres questions après ça ? Soupirant, il revint tout d'abord sur les derniers mots d'Aiko. « Elle... qui ? » Soupirant, il reprit bientôt. « Je... j'ai vécu le genre de drame susceptible de changer en tous points une personnalité, une façon d'être... J'ai beaucoup changé en deux ans, et crois-moi, je n'étais pas cet homme "renfermé" et "insociable" que tu décris avant cela. » Deux ans, ou le commencement de la tuerie. Il estimait ne pas avoir à en dire d'avantage pour l'heure, elle avait déjà une indication conséquente : Shen avait perdu un proche dans la tuerie, et ne parvenait pas à s'en remettre, à accepter, et à tourner la page. Non, il était incapable de vivre avec au quotidien, c'était insurmontable.
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Aiko-June Wolfe

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MessageSujet: Re: The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome   The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome EmptyDim 27 Jan - 17:07

❝ The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ❞ « Hm, aurais-tu un bodyguard ? » Bingo ! En plein dans le mile, il avait deviné juste, mais je ne pouvais pas lui en dire plus j'en avais déjà trop dit. Puis il faut dire que je ne savais pas trop si j'avais le droit d'en parler. En temps normal j'aurais répondu, mais aujourd'hui je n'avais pas envie. Pas de chance. Je préférais donc changer de sujet et faire comme-ci je n'avais pas entendu sa question. J'étais comme ça, très lunatique, mais avec le temps on s'y fait. Je savais bien que Shen ne sortait quasiment jamais, je n'avais jamais eu la chance de le croisé dans les rues de Cascade Locks. Enfin en même temps plus grand monde se promener ces temps-ci. « Non non, tu... as raison. » J'ai toujours raison. Je me gardais bien de lui faire la remarque ça aurait été mal placé. « Quoi ? Tu te soucis de ça toi maintenant ? » ... Il m'arrivait d'avoir un peu de savoir vivre. Je lui fis alors remarqué qu'il n'était pas très sociable, finalement pour le savoir vivre on repassera. J'ajoutais même qu'il était comme elle, je parlais bien sûr de June. « Elle... qui ? » Mince, j'en avais peut-être trop dit. Quoique je ne me cachais pas vraiment, June était là et bien réel, les autres ne pouvaient juste pas la voir. Lui parler de June ? Pourquoi pas après tout il est médecin il avait peut-être du voir d'autres personnes comme moi. Puis si ce n'était pas le cas et bien il faut une première fois pour tout. Alors que je réfléchissais Shen ajouta. « Je... j'ai vécu le genre de drame susceptible de changer en tous points une personnalité, une façon d'être... J'ai beaucoup changé en deux ans, et crois-moi, je n'étais pas cet homme "renfermé" et "insociable" que tu décris avant cela. » Je n'arrivais pas à le comprendre, nous étions deux opposés, jamais je ne m'étais arrêté de vivre, je n'avais pas changé peu importe ce qui arrive ou arrivera dans ma vie. Voir Shen dans cet état me donner encore plus la motivation de le bouger et le sortir de sa déprime. « On peut aussi le laisser dans sa merde. » Non, June cette fois je ne t'écouterais pas. « Tu sais tu ne devrais pas t'arrêter de vivre, je suis certaine que ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu. » D'accords pour tout avouer j'avais fait quelque recherche sur Shen, il ne faut pas m'en vouloir. Il fallait toujours que je fasse des recherches sur les personnes que je connaissais, ça me rassurait enfin ça rassurait surtout ma curiosité. « Puis tu n'es pas tout seul tu m'as moi, même si je dois l'avouer je ne suis pas vraiment un cadeau. » Je fis le tour de la table d'autopsie pour ramasser les ustensiles que par ma faute, il avait laissé tombé par terre. J'étais pas si terrible que ça, mais je n'avais pas beaucoup d'amis, parfois je me demande pourquoi. Je les posais plus loin et attrapé une blouse qui trainait dans le coin. En l'enfilant je me retournais vers Shen. « Appelle moi docteur Aiko, docteur Aiko Wolfe. Pour vous servir. » dis-je en faisant la révérence en exagérant un peu. « Et moi alors ?! » je soupirais à la remarque de June. « June aussi veut être docteur. » dis-je tout haut sans vraiment faire attention. J'avais réfléchi et révéler à Shen que June était aussi présente n'était pas une mauvaise idée. Enfin sans doute. « June, comment te dire ça ... elle est toujours présente c'est comme mon double. » Je pointais ma tête en ajoutant. « Elle est ici. » parfois j'étais triste que personne ne la voit ou ne l'entende comme moi. « Maintenant que les présentations sont faites, dis lui que je l'aime pas. » « June t'aime bien. » « NON ! » « Non je rigole elle aime personne. » dis-je en rigolant. Je repartis alors vers Shen, en espérant qu'il ne me trouve pas complètement cinglé. Ou du moins pas plus qu'il ne le pensait déjà.


Dernière édition par Aiko-June Wolfe le Mer 30 Jan - 13:10, édité 1 fois
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Shen-Kome Young

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MessageSujet: Re: The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome   The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome EmptyMer 30 Jan - 2:03



W/ AIKO-JUNE
HÔPITAL, MORGUE

Shen supposa qu'Aiko devait avoir une sorte de bodyguard pour assurer sa protection. Mis à part ça, quelle pouvait être la fonction de cette personne à laquelle elle venait de faire référence ? Toutefois, tandis que le docteur Young tentait d'en savoir d'avantage, Aiko opta pour la solution suivante : esquiver, et changer de sujet. Bon, il tenterait peut-être de revenir là-dessus un peu plus tard. Cette histoire de garde du corps l'intriguait tout de même assez, même s'il n'avait la confirmation de rien pour le moment. Suite à quoi ils en vinrent à parler de lui, et de son côté casanier. Il n'était effectivement plus un secret pour grand monde à Cascade Locks que le docteur Shen-Kome Young, légiste de renom, restait cloitré chez lui après le travail et sortait relativement peu de cette grande maison à l'intérieur de laquelle il vivait seul, depuis deux ans maintenant. Oh avant, il y avait de la vie là-dedans, des éclats de rire, le bonheur y régnait. Et maintenant, tout n'était plus que solitude, chagrin, regrets et souffrance. Comme il regrettait le temps où il pouvait se définir comme un homme comblé. Aujourd'hui, c'était un homme meurtri, qui souffrait en silence. Aiko décela que quelque chose l'avait rendu comme tel, qu'il n'avait pas toujours été cet homme isolé, insociable et froid qu'elle décrivait si bien. Et c'est alors qu'il décida de lui avouer. Enfin, partiellement. Il fit notamment référence à une douloureuse épreuve qui avait changé sa façon d'être de façon radicale - il l'appelait son "drame", le drame de sa vie. Celui qui avait tout bouleversé, tout anéanti, et qui surtout avait aussi causé bon nombre de dégâts, plus ou moins visibles, plus ou moins perceptibles. « Tu sais tu ne devrais pas t'arrêter de vivre, je suis certaine que ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu. » C'est certain. Amasa n'aurait pas voulu qu'il s'enferme peu à peu dans la solitude, qu'il en vienne à quasiment couper les ponts avec le peu de proches et amis qu'il avait. Amasa n'aurait pas voulu qu'il devienne ce qu'hélas aujourd'hui il était devenu. Il en avait conscience, mais pour lui cela ne changeait rien. Sa douleur, deux ans après, restait immense. C'était une blessure qui ne pouvait cicatriser. « Puis tu n'es pas tout seul tu m'as moi, même si je dois l'avouer je ne suis pas vraiment un cadeau. » Oh lui non plus n'était pas un cadeau. Il fallait voir combien il se montrait distant avec ceux qui l'entouraient. Mais les propos d'Aiko le touchèrent. Elle lui semblait sincère, et venant d'une jeune fille qui ne savait quasiment rien de lui, et qui de plus donnait quand même pas mal dans l’excentricité, c'était encore plus étonnant, et donc encore plus apprécié. « C'est... gentil. Merci Aiko. » Merci de se dire là pour lui, pour probablement l'épauler à sa façon. Par la suite, la jeune fille alla se munir d'une blouse qu'elle dégota dans un coin de la pièce et enfila celle-ci, avant de ne s'exclamer « Appelle moi docteur Aiko, docteur Aiko Wolfe. Pour vous servir. » C'était, sans doute, une intention visant à lui redonner le sourire, ou ce qui y ressemblait. Mais hélas ça ne fonctionnait pas tellement. Sourire était loin d'être un automatisme pour lui actuellement. Et cela n'advenait que très rarement. « June aussi veut être docteur. » reprit-elle, tandis que Shen arborait bientôt une mine perplexe. « Pardon,... June ? » Il n'avait pas la moindre de qui il était présentement question. En tout cas il ne connaissait aucune June. « June, comment te dire ça ... elle est toujours présente c'est comme mon double. » à ces mots Aiko désigna sa tête, avant de poursuivre. « Elle est ici. » Tout lui semblait plus clair d'un coup. June, c'était sa seconde personnalité, celle qu'elle s'était inventée. Médecin de profession, Shen avait eu l'occasion d'étudier le trouble mental qui provoquait ce genre d'hallucinations et que l'on appelait schizophrénie. « Je crois comprendre. » fit-il, en secouant légèrement la tête. Pour lui c'était sans importance, et sans gravité. « June t'aime bien. » Ah, première nouvelle. « Non je rigole elle aime personne. » Enfin, un semblant de sourire se dessina au coin des lèvres de Shen. Aiko était une jeune fille vraiment spéciale mais il en appréciait la façon d'être, malgré tout. « Ah, quel dommage. Et toi, tu m'aimes bien ? » Le malade et son double n'étaient pas souvent sur la même longueur d'ondes, en général. Mais là c'était peut-être le cas. « Ne va surtout pas penser que je te vois différemment depuis que... je sais. Ça ne change rien pour moi, d'ailleurs pour tout t'avouer je soupçonnais certaines choses depuis un moment. Certains signes ne trompent pas un médecin. » Aiko restait Aiko, et il pouvait se faire à la présence de June sans problème. Il se voyait mal rejeter cette jeune fille pour ça, quand même, il avait une morale et celle-ci lui dictait de percevoir Aiko comme il l'avait toujours perçue : une demoiselle qui ne mâchait pas ses mots et dont la spontanéité n'était plus à prouver. Et non comme une folle car elle n'en était pas une.
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MessageSujet: Re: The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome   The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome EmptyMar 5 Fév - 0:56

❝ The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ❞ Je venais de révéler à Shen que je n'étais pas vraiment seule, dans ma tête, je ne savais pas si cela était une bonne idée, mais il fallait que je lui dise. Pour une raison inconnue, je lui faisais confiance, quelque chose chez lui me disait que je pouvais lui dire. Et puis June voulait que je lui dise, je ne lui obéis pas toujours, voir rarement, mais elle avait un peu insisté. Comment pourrais-je refusé quelque chose à ma June adoré ? « Tu me refuses beaucoup de choses pourtant. » fit remarquer June. Ainsi je m'étais donc retrouvé à lui révéler l'existence de June, la seule et l'unique, celle qui partage ma vie chaque jour. Il n'avait pas l'air d'être choqué ou de vouloir s'enfuir en me criant que j'étais une folle. Pourtant, s'il l'avait fait et qu'il était parti je l'aurais compris. Enfin, je lui aurais sans doute couru après à travers tout l'hôpital jusqu'à ce qu'il fatigue ou que je fatigue. Et il me faut beaucoup de temps pour être fatigué. « Ah, quel dommage. Et toi, tu m'aimes bien ? » me demanda t-il. Ce qui me fit sourire. « Qui sait. » lui dis-je. Pourquoi pas se la jouer mystérieuse. Évidemment que je l'aimais bien, je ne mentais jamais et quand je disais à quelqu'un que j'étais là pour lui je le pensais vraiment. Shen pouvait compter sur moi. « Je vois que tu as un nouvel meilleur ami. Bientôt vous allez vous appeler et vous faire une bouffe c'est ça ? » Parfois June pouvait se montrer tellement jalouse. Elle avait de la chance que je l'accepte comme elle est. Avec un peu de patience je suis certaine qu'elle finira par bien aimer Shen. « Ne va surtout pas penser que je te vois différemment depuis que... je sais. Ça ne change rien pour moi, d'ailleurs pour tout t'avouer je soupçonnais certaines choses depuis un moment. Certains signes ne trompent pas un médecin. » J'étais contente d'entendre Shen me dire ça. Peu de gens aurait pris la chose comme il venait de la prendre. En temps normal on m'aurait envoyé voir un psychologue ou un médecin, n'importe lequel. Je pouvais comprendre qu'il ai déjà soupçonné quelque chose, il faut dire que je ne me cachais pas et je parlais à June même quand les gens sont autour de moi. « Aaaaw man, tu vas me faire pleurer de joie. Si tu savais le nombre de personnes qui me croient folle. Je le suis sans doute. Après tout quatre médecins sur cinqs m'ont considéré comme folle, mais ça vient pas de June. Elle est genre comme un bonus. » June avait toujours été là, c'est comme-ci elle n'avait pas eu la chance d'avoir un corps à la naissance. J'attrapais alors Shen par le bras pour qu'il se retourne vers moi. Puis je l'enlaçais pour le remercier de ne pas me voir autrement et de m'acceptais comme je suis avec tous mes défauts et mes quelques qualités. « Merci. » lui dis-je tout simplement. Parfois un mot en vaut mille. « Oui bon ça va on va arrêter la séquence émotion ça va finir par me faire vomir. » « La ferme. » répondis-je à June. June était vraiment insupportable parfois. Je me détachais de Shen en lui faisant un grand sourire. Maintenant j'allais pouvoir répondre plus souvent à June en sa présence. Certes, je ne me cachais pas, mais je modérais mes paroles. « Bon tu vas rester ici toute la journée ? Tu ne veux pas aller faire un truc plus amusant ? » Je devenais toute excité rien qu'à l'idée d'aller faire quelque chose d'intéressant. Shen restait toute la journée à la morgue, c'était pas très intéressant. Chacun ses passions c'est sur, mais tout de même. « On peut aller bruler des voitures, jeter des cocktails Molotov dans les vitres d'un commissariat. Après on pourra monter une armée de prolétaire. Renverser le gouvernement. Brûler les riches et mettre en place un nouvel ordre communiste. Le Aikoisme - Shenisme c'est comme le communisme, mais avec moi comme maitre du monde. » Enfin ce n'était que quelques idées comme ça il pouvait toujours proposer. « Enfin c'est toi qui vois, je propose c'est tout je ne voudrais pas te forcer à faire quelque chose de dangereux. » Soyons fous, tant qu'à finir par être assassiné autant faire ce qu'on a toujours voulu faire avant.
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Shen-Kome Young

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MURKY DAGGER► PSEUDO : LADYFAME™.
► PRENOM : CLÉMENCE.
► AVATAR : IAN ANTHONY DALE.
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► CREDITS : ELIA ♥.
► POINTS : 212
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PERSONNAGE
► AGE: TRENTE-TROIS ANS.
► EMPLOI: MÉDECIN LÉGISTE.
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The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome _
MessageSujet: Re: The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome   The only thing we have to fear is fear itself ... and spiders. ✉ Aiko-June & Shen-Kome EmptyDim 10 Fév - 1:53



W/ AIKO-JUNE
HÔPITAL, MORGUE

L'annonce de la schizophrénie d'Aiko ne sonna pas comme une grande surprise car Shen s'était quand même douté de quelque chose. Le comportement de la jeune fille, sans être relativement suspect, aurait mis la puce à l'oreille de n'importe quel médecin. Et justement, Shen en était un - légiste, certes, mais avec des connaissances reconnues dans le milieu médical. Ce genre de troubles mentaux, lorsqu'ils n'étaient pas trop sévères, pouvaient rester sans gravité et Aiko ne semblait pas grandement atteinte non plus. Elle avait cette petite voix dans sa tête, qu'elle seule pouvait entendre, et qui d'ailleurs ne semblait pas beaucoup aimer Shen. Allons bon, le double d'Aiko ne l'aimait guère. Mais Aiko, elle, l'appréciait-elle ? « Qui sait. » répondit la jeune femme, de façon évasive et sans en dire d'avantage. Allez savoir pourquoi, Shen avait envie de prendre cela pour un 'oui'. Au fond Aiko devait l'apprécier, ne serait-ce qu'un peu. Sinon elle n'aurait pas été constamment fourrée dans cette morgue, pour lui tenir compagnie. De toute façon la maladie d'Aiko ne posait pas le moindre soucis à Shen. Lui qui était passé par une profonde dépression dont il n'était pas encore totalement guéri, ne pouvait qu'être indulgent. Pourquoi la blâmer ? Ce n'était pas de sa faute. « Aaaaw man, tu vas me faire pleurer de joie. Si tu savais le nombre de personnes qui me croient folle. Je le suis sans doute. Après tout quatre médecins sur cinqs m'ont considéré comme folle, mais ça vient pas de June. Elle est genre comme un bonus. » Et à ses mots, Aiko tira le bras de Shen avant de lui donner une accolade des plus spontanées. D'ordinaire il n'était plus tellement friand de ce genre de contacts mais là, ça lui faisait quand même chaud au cœur. « Merci. » reprit-elle, tandis que Shen esquissa un sourire en coin, quelque peu gêné quand même. Il n'avait pas l'habitude qu'on l'enlace, alors forcément, il en était presque dépaysé. « La ferme. » Hm, quelque chose lui faisait penser que ceci n'était pas pour lui. Non, elle devait s'exprimer à la fameuse June, celle qui ne portait pas Shen dans son cœur. Peu importe, le principal à ses yeux, c'était d'être toléré par Aiko. Se défaisant de lui, elle poursuivit bientôt. « Bon tu vas rester ici toute la journée ? Tu ne veux pas aller faire un truc plus amusant ? » Un truc plus... amusant ? Mais voyons, il travaillait là. Enfin, l'examen de ce corps était bientôt terminé mais cela faisait un bon moment maintenant que le quotidien de Shen ne rimait plus du tout avec le terme "amusant". « On peut aller bruler des voitures, jeter des cocktails Molotov dans les vitres d'un commissariat. Après on pourra monter une armée de prolétaire. Renverser le gouvernement. Brûler les riches et mettre en place un nouvel ordre communiste. Le Aikoisme - Shenisme c'est comme le communisme, mais avec moi comme maitre du monde. » Cette imagination débordante qu'elle avait. Shen n'en croyait pas ses yeux. Quant à ses idées, hm... il valait peut-être mieux éviter quand même, et puis Shen ne donnait pas dans ce genre d'activités. Lui était un homme posé, calme, qui ne faisait pas de vagues ni beaucoup parler de lui. Et agir de la sorte ne lui ressemblait tout simplement pas. « Et bien, c'est-à-dire que... » Non non Shen, de toute évidence elle n'avait pas terminé. « Enfin c'est toi qui vois, je propose c'est tout je ne voudrais pas te forcer à faire quelque chose de dangereux. » Dangereux, oui, c'est le mot. Et ne valait-il mieux pas s’abstenir de faire des choses dangereuses, justement, actuellement ? Le danger rôdant et se trouvant absolument partout, réduire leur espérance de vie déjà bien amoindrie n'était peut-être pas la meilleure chose à faire, pour l'heure. « Faire un effort et quitter cette morgue pour mettre un peu le nez dehors n'est pas une idée qui me dérange... mais tes plans, là, non non c'est pas possible. Et puis évitons de mettre le foutoir dans toute la ville, je pense que quelqu'un s'en charge déjà très bien. » Ce quelqu'un, c'était le mystérieux tueur de Cascade Locks, bien sûr. « Je ne désire pas faire mon rabat-joie, mais vraiment, en ce moment il vaut mieux ne pas trop se faire remarquer Aiko. » Attirer l'attention sur soi tandis que dehors, un type rêvant de donner la mort à-tout-va était très certainement à la recherche de prochaines victimes, c'était pas raisonnable. Et Shen s'en voudrait trop de conduire Aiko dans une sorte de guet-apens. « Mais hm, je termine d'examiner ce pauvre monsieur et ensuite, on peut... aller faire un peu de shopping, qu'en dis-tu ? Tiens je pourrais même t'acheter une petite robe si tu veux. » ... comme il adorait faire les magasins avec Amasa, du temps où tout allait bien dans le meilleur des mondes. Shen ne s'était pas rendu dans les magasins depuis un moment et par ailleurs, son style vestimentaire devait parfaitement en témoigner. Peut-être qu'un renouvellement de sa garde robe ne serait pas inenvisageable, finalement.
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