Un meurtre effroyable a été commis. Vous avez perdu l'un des vôtres, et les tueurs ne comptent pas s'arrêter là. Tenez-vous au courant de l'identité des victimes grâce à la rubrique nécrologique de la gazette. Et surtout, soyez très prudents.
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 (rhett) + Moi je t'offrirai des perles de pluie, venues de pays, où il ne pleut pas.

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Rhett Siggers

Rhett Siggers

MURKY DAGGER► PSEUDO : Emmecie
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BENTLEY & RHETT
Je creuserai la terre jusqu'apres ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumiere
« Alors ils attendent quoi ? ». Ses mots résonnent dans mon esprit comme si on venait de hurler dans un pluie. Je ne me suis jamais penché sur la question, pas plus que la réponse à cette dernière qui s'impose pourtant aujourd'hui. Ils attendent de voir quand et comment on s'effondrera, grisé par ce sentiment puissant qui se ressent quand on vit par procuration. Je me suis longtemps mis à la place de Adriel, dans mes songes éveillés que ceux qui peuplaient mes nuits. J'ai ardemment désiré vivre ce qu'il vivait, ressentir ce qu'il ressentait, me disant que ça ne pouvait pas être pire que de ne rien vivre ni ressentir du tout. Étrangement, on envie toujours ceux qui n'ont rien à voir avec nous, tant l'inexplicable est tentateur. Eux ne comprennent pas qui je suis, ne s'y intéressant pas vraiment, trop obnubilé par le fait d'être persuadé d'avoir cerner une personne et qu'elle ne peut plus vraiment nous surprendre. Une partie d'échec où l'on tente de gagner en parant le coup de l'adversaire. Mais la vie est une tumultueuse vague où on ne peut savoir où et quand on risque d'atterrir. Je suis né dans un foyer où l'on vivait heureux, mais j'ai vécu dans une maison où l'ambiance était aussi peu agréable que dans un salon funéraire. J'ai parfois l'impression qu'on a jamais quitté l'hôpital où les médecins ont vainement tenter de nous la ramener, malgré les brûlures et malgré l'évidence mort de notre mère. On s'acharnait sur son corps sans vie pour la ramener, eux aussi la connaissait, elle était un phare pour tous et chacun, pas seulement pour les hommes Siggers. Elle était une lumière incandescente qui brillait pour tous et chacun qui se donnait la peine de la frôler du regard. Et elle s'est éteinte brutalement, cessant de diffuser sa lumière porteuse d'espoir et laissant malencontreusement les ténèbres prendre possession de sa descendance « Que la vie les surprenne je suppose ». Je suis comme eux, je suis d'ici, je suis fait du même bois que ces gens qui me dévisagent en ville ou me gavent de leur regard compatissant et faussement compréhensif. Personne ici ne nous connait vraiment, préférant simplement se fier aux apparences et aux rumeurs qui courent en ville. Le dernier est un simplet, le premier est une réincarnation démoniaque et le père est un être exécrable violent et consumé par son alcoolisme. Voilà qui nous sommes à leurs yeux, voilà ce à quoi on se fait reconnaître dans les rues de Cascade Locks. Pas étonnant que le tueur ne s'en prenne pas à nous, je suis une cible trop facile et Adriel semble être de la même race que lui....

Je m'arrête, m'immobilise tandis qu'une percée aiguë vient trahir la voix plutôt douce de Bentley. Son ton est équivoque, l'agacement perceptible. J'en reste plutôt surpris, elle n'a pas ce tempérament à imposer une volonté, ou même à la signifier. Du moins, de façon aussi tangible. Je mords l'intérieur de ma joue, me raccroche à son regard, choqué. Troublé aussi, mais ça, ça n'a rien de surprenant en soi. Tout est tellement nouveau aujourd'hui que chaque geste esquissé provoque un certain malaise en mon sein. Elle s'impose avec sa stature frêle et sa petite constitution, s'imposant comme une muraille, comme un garde entre la porte et moi. Un rempart qui me sépare de l'extérieur, de la vraie vie, du quotidien dans lequel je me complais et où je n'ai guère besoin de sortir de ma zone de confort. Elle la bousille, la piétine, l'écrase depuis qu'elle a débarqué, elle et ses lèvres fines qui tremblent avant qu'elle reprenne la parole, nuançant ses propos, ouvrant une porte qu'elle hésite à m'inviter à franchir. Je ne croyais pas possible qu'on soit plus girouette que moi, mais Bentley bat des records. J'ouvre la bouche que je m'étrangle en sentant la pulpe de ses doigts se joindre à la peau de ma joue, qu'elle parcoure doucement en diffusant ainsi sa fraîcheur « Ta peau est chaude... ». Je l'interroge du regard, cherchant à comprendre, cherchant à savoir comment il me faut interpréter ces attentions trop douces qui me font frissonner jusqu'à l'âme « Toi, tu es glacée ». Lentement, doucement, je pose ma paume sur la sienne, enfermant ses doigts froids dans un étau de chaleur. Elle est petite, menue, délicate. Je suis maladroit, dépassé par les évènements. Du pouce, je caresse le revers de sa main, inspire profondément. Longtemps. J'en perds la notion du temps, relevant les yeux quand la sensation d'être observé devient trop intense. Le regard perçant de Greta se manifeste, visiblement enjouée qu'elle m'adresse un sourire trop grand pour être tout à fait honnête. Sans réfléchir, j'avance vers le rideau, bousculant Bentley au passage, le refermant brusquement. Maugréant, pestiférant contre cette vieille harpie. Quand je me retourne, elle se redresse. Je me demande si elle a eu le temps d'apercevoir la propriétaire brièvement, puis décrète que ce n'est pas important « Est-ce que tu as envie de me garder captif, dis? ».
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Bentley W. Morrison

Bentley W. Morrison

MURKY DAGGER► PSEUDO : V.
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MessageSujet: Re: (rhett) + Moi je t'offrirai des perles de pluie, venues de pays, où il ne pleut pas.   (rhett) + Moi je t'offrirai des perles de pluie, venues de pays, où il ne pleut pas. - Page 2 EmptyMar 26 Fév - 17:19





Être surpris par la vie, il a sûrement raison. Balancer un galet dans une marre trop lisse, gribouiller sur des dessins trop plats. Sensation étrange. Être surpris par la vie fait peur, moi en tout cas, ça m'effraye. Je crois que j'aurais préféré que la marre reste plate et le dessin trop lisse. L'inconnu fait peur, ou peut-être faudrait-il y être préparer. Recevoir un mail quelques jours plus tôt pour prévenir : attention, votre vie va bientôt changer. Histoire de se préparer, de prendre les bonnes décisions. Histoire peut-être de na pas grimper à l'arrière d'un bus menant tout droit dans l'endroit le plus perdu du monde, vers un village fantôme où personne ne vous attend. Contacter des amis, de la famille. Se faire des amis chez qui vivre caché. L'idée que notre vie puisse dévier d'un chemin tout tracé est terrifiante. Le filet s’effondre, et nous voilà livrés a nous même, incapable de prendre les bonnes décisions, quand bien même une décision serait meilleure qu'une autre. J'aurais aimé qu'on me prévienne, qu'on me demande mon avis. Et j'aurais sûrement répondu que non, je ne voulais pas être surprise. Que vivre en étant persuadée que je serais toujours protégée me convenait parfaitement, que le risque des romans m’enivrait alors que je sentais incapable de l'affronter. Trop petite. C'est peut-être pour ça qu'on fuit, pour fermer les yeux sur le fait que notre vie change. C'est peut-être pour ça que je suis ici, pour me persuader qu'Adnae n'a pas changé, oublier que ce qui m'attend là-bas n'a plus rien de connu. Le prise de risque n'était pas de débarquer ici sans rien, mais de rester là-bas pour affronter un problème sans solution. Non, je n'attends pas de la vie qu'elle me surprenne, seulement qu'elle m'accompagne en silence, qu'elle cesse de me parler, qu'elle arrête de vouloir se mêler de ce qui ne la regarde pas. Regarde toi la vie, si tu voulais être gentille, un temps soit peu sympathique, tu ne surprendrais pas les gens, tu te contenterais de les aider à se complaire dans une routine des plus simple. T'es idiote, tu comprends rien aux gens.

Je te l'avais la vie, que t'étais trop stupide pour comprendre. Alors explique moi, raconte moi si c'est mon rôle d'être la surprise qu'on balance dans la vie de Rhett. Raconte moi si au contraire, ce n'est pas lui le galet qui vient gribouiller mon propre dessin. Te plante pas, réponds bien. Parce que là, je t'avoue que je suis perdue, torturée entre l'envie de le laisser filer, et celle de le retenir. D'aggriper sa main ou au contraire de la lâcher. Je suis perdue, et comme d'habitude tu fais diversion. T'es lâches, tu refuses de répondre, et tu l'écarte de moi. Drôle d'animal, il bondit sur les rideaux pour les fermer, me laissant perplexe. Il est étrange, et je comprends rien à sa manière de faire, même si finalement, je me sent soulagée de le savoir si loin. Comme si ma respiration s'autorisait à nouveau un rythme régulier, alors qu'un peu plus tôt, elle craignait de le troubler, qu'une respiration de ma part coupe la sienne. « Est-ce que tu as envie de me garder captif, dis? » Je ris, peut-être surprise, cherchant à savoir s'il est sérieux ou non. Cherchant la réponse qu'il pourrait attendre de ma part. Parfois, j'aimerai que ce soit clair, qu'écrit en petit sous sa question, il y est la réponse qu'il attend, celle que je devrais prononcer pour ne pas l'offusquer. « Non. » D'un pas décidé, je m'approche du plan de travail de la cuisine sur lequel je me hisse, libérant la porte d'entrée. « C'est ta ville ici, ton monde, tes amis. Si je te garde prisonnier, ils risqueraient de s'inquiéter. Mais je trouverais un autre moyen de te garder avec moi. » Tu sais, je n'ai jamais trop su faire avec les gens. Petite, c'est ma mère qui prenait ma main pour me présenter aux autres filles de l'école. Ils disaient tous que j'étais timide, mais la vérité c'est que je ne savais pas faire, je m'empressais de tomber dans chaque piège que la maladresse me tendait. Alors là, je sais pas trop quoi dire ou quoi faire. Je glisse la main dans mes cheveux, m'assoie en tailleur. Bordel ce que je déteste le silence. Alors du doigt, je pointe la fenêtre qu'il a privé de vue sur le dehors en fermant les rideaux. « Tu sais Rhett, c'est pas parce que tu ferme les rideaux que je vais coucher avec toi. » Et puis mes doigts jouant avec le rebord de mon tee-shirt, je souris. Parce que je rigole, ok ?

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MessageSujet: Re: (rhett) + Moi je t'offrirai des perles de pluie, venues de pays, où il ne pleut pas.   (rhett) + Moi je t'offrirai des perles de pluie, venues de pays, où il ne pleut pas. - Page 2 EmptyDim 10 Mar - 5:31

BENTLEY & RHETT
Je creuserai la terre jusqu'apres ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumiere
Il est plus qu'étrange d'apprendre à coexister avec quelqu'un qui trouble autant, rien que d'un regard qui me fait l'effet d'une caresse, rien que de frôler ses doigts qui me fait vibrer l'échine d'un puissant frisson. Il y a longtemps que je n'avais pas eu à composer avec quelque chose qui échappe de mon contrôle, moi qui vit dans cette bulle précieuse au sein de cette petite bourgade où je suis né, où j'ai été élevé et où je me tâte à vivre maintenant, aujourd'hui, de retour de cette existence lointaine au conservatoire où je n'ai que des bribes de souvenirs. Elle en est un, une fibre incontrôlable de mon environnement sur lequel j'exerce un contrôle complet et où aucun paramètre n'a habitude de m'échapper. Sauf elle, elle et son drôle de sens de la fuite qui l'amène ici, chez moi, à me faire revivre cette vie étrange loin d'ici, loin d'Adriel et de tout ce que j'ai toujours connu. Je m'adapte, pas aussi bien que je le voudrais, constamment maladroit et échappant des mots sans bien y avoir réfléchi auparavant. Comme ces derniers, comme cette minable demande cherchant à savoir si, par le plus pur des hasards, elle se complaisait à me garder avec elle. Sa réponse est catégorique et me coupe le souffle. Là, j'ai envie de crever, de me fondre dans le décor et de disparaître à jamais. Ma gorge s'assèche, elle se noue, et mon estomac menace de faire tanguer mon être et de me donner une singulière envie de gerber. Malgré ce que ça impose, mon regard ne la quitte pas, elle et son non catégorique, alors qu'elle se pose sur une aire de travail dans la cuisine rustiquement aménagé dans ce motel qui n'atteint pas les trois étoiles. Je l'écoute, faute de ne plus savoir que faire, comment reprendre pied après cette débandade et ce vent claqué en pleine gueule, comme et si elle m'avait tout simplement giflé. Je me retiens de prendre mes jambes à mon cou, de la laisser là derrière et de ne surtout plus repenser ni à la tombe de ma mère, ni à elle qui chante au creux du cimetière. Retrouver ma réalité, y reprendre pied et se terrer de nouveau pour ne plus se sentir aussi minable que maintenant, malgré ses mots qui me redonnent de l'aplomb, malgré sa douceur et sa quiétude qui m'oblige à revoir mon plan. Rester ici, faire du surplace, attendre l'inexorable fin de je ne sais trop quoi.

« Comment tu comptes faire? ». Je ne m'attache pas aux gens, j'ai trop peur des conséquences. Je passe la main dans mes cheveux, réfléchi que dans l'intérêt de ce côté asocial de ma personnalité, je ne vois que Adriel et Tris qui puisse réellement composer avec un Rhett à peu près cordial, enjoué comme je sais le faire - c'est à dire pas énormément - et qui inspire plus que des réactions conditionnés à chaque geste posé. Mon frère ainé, c'est le phare de mon existence, et Tris est une lumière différence, plus douce, plus chaleureuse, plus stable surtout. Pour le reste, conserver un second degré d'intimité se résout bien souvent à un échec des plus lamentables. J'ignore comment ça pourrait en être autrement avec elle, mais je me demande ce qu'elle veut dire, se montrant aussi peu compréhensible que moi avec mes phrases évasives. Je la regarde, caresse son épiderme de mes prunelles, attendant que le silence cesse, incapable de le meubler avec des mots qui ne me viennent pas. Mes mains se glissent dans les poches de mon jeans quand je rigole bien franchement. Passant moi-même la main dans mes cheveux, haussant les épaules en croisant le regard de Bentley « Ça ne m'a pas traversé l'esprit, je te rassure ». Son visage exprime quelque chose que je ne reconnais pas jusqu'à ce qu'un éclair de génie me traverse. Maladroitement, il pourrait vouloir signifier qu'elle n'inspire pas ce genre de pensée. Une chose bien loin de réalité. Il faut juste se rappeler qu'à ce niveau-là, je suis nada, un gros zéro. En d'autres mots, irrémédiablement puceau. Je ricane, cachant mon malaise tant bien que mal. Plus mal que bien, honnêtement « C'est pas quelque chose qui arrive souvent, je... ». Se montrer complètement franc est une option, mais je ne me retrouve pas capable de le formuler verbalement tant je me trouve pathétique, pitoyable, crétin. J'ouvre la bouche, la referme. Fais un pas vers elle, accroissant mon malaise, mais m'obligeant à changer de cap pour ne pas penser que je réduis une distance nous séparant, elle et moi « Pour tout dire, ça n'est jamais arrivé ». Le couperet tombe. Elle peut en rire ou en pleurer, c'est la pure et simple vérité.
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MessageSujet: Re: (rhett) + Moi je t'offrirai des perles de pluie, venues de pays, où il ne pleut pas.   (rhett) + Moi je t'offrirai des perles de pluie, venues de pays, où il ne pleut pas. - Page 2 EmptyMar 19 Mar - 11:37





Je me souviens de ma première fois. Je veux dire que je m'en souviens, parce qu'à l'époque, c'était une sorte de rite initiatique. Ma camarade de chambre en parlait comme on parle d'amour, décrivant des héros entrelacés dont le romantisme m'était fascinant. J'imaginais Roméo et Juliette, unis à jamais. Verlaine et Rimbaud. Tristan et Iseult. Et puis, je voyais Adnae et son sourire moqueur, sa façon de me regarder, et celle qu'il avait de regarder les autres. J'étais différente tu vois. Il me donnait ce sentiment d'exister, me persuadant que j'étais tombée amoureuse, me murmurant que s'il existait un prince, alors oui, il était le bon. Il avait cette façon d'approcher, si douce qu'aujourd'hui j'ai l'impression d'inventer. Il avait cette confiance en lui qui provoquait chez moi une sorte d'admiration bien particulière. Oui, je l'admirait parce qu'il n'admirait personne d'autre que lui. J'étais naïve, sûrement, mais ses mots sonnaient avec une sonorité particulière. Il était ma musique, muse ou inspiration. Alors quand il a été question d'amour, il m'a semblé évident qu'il serait là pour moi. Moi l'amour est idiot, l'amour se nourrit d'inconfort. Regardez nous, obligés de se coller l'un à l'autre pour partager un lit. J'ai toujours préféré dormir seule, j'ai toujours détester le contact de sa peau qui m'empêchait de m'endormir. Sa présence me tenait éveillée, comme obligée de garder un œil sur lui pour ne pas qu'il m'abandonne. Présence rassurante, réconfortante. Je me souviens de nombreuses premières fois. La premières fois qu'il m'a regardé, la première fois qu'il a prononcé mon nom. La première dispute, la première séparation. Je me souviens de lui, et parfois, je me demande de qu'elle manière il a pu s'approprier de la sorte mon esprit. Il est là, dans chaque homme de dos que je croise, dans chaque rire un peu grave, même dans le regard de Rhett, je revoit l'Adnae d'avant. Je me souviens aussi de Rhett, et de la première fois que je l'ai vu. Je me souviendrais sûrement de ce sentiment étrange qu'il provoque dans mon ventre. Oui Rhett Siggers, je trouverais un moyen de te garder près de moi. Alors j'entends ses mots, sa voix hésitante que cache un rire maladroit. Je déteste les confidences. Je voudrais me boucher les oreilles, fort, bien trop fort. Parce qu'il bouscule les formalités que j'avais dressé, celles que l'on m'avait apprises. Ma mère m'a toujours répété que les hommes en plus d'être bon à rien ne pensait que difficilement sans demander l'avis de cette chose entre leurs pattes. Mon père et son langage un peu cru, Adnae et son goût prononcé pour la position allongée. Alors oui, il me surprend, et j'incline la tête, persuadée qu'elle m'aidera à comprendre. J'ai connu une fille une fois, qui me répétait qu'elle attendrait le mariage pour donner son corps à l'homme de sa vie. Rhett aussi ? A bien y penser, je finis par croire qu'il se moque de moi. Si t'étais moche Rhett, oui, j'y croirais. Pourtant, y a son regard, et sa façon de se comporter. Son malaise. Le mien à présent. J'aurais pas du en parler, j'aurais mieux fait de me taire. Je devrais d'ailleurs me taire tout le temps. Alors a mon tour, j'avance vers lui, diminuant cette frontière qui nous sépare. J'ouvre la bouche, la referme. « Pourquoi ? » Panique. Tu vois, j'aurais mieux fait de me taire, parce que c'est idiot, de demander pourquoi, et puis ça ne me regarde pas. Alors je m'avance vers lui, pour m'excuser, demander pardon, lui dire qu'il n'a pas à répondre, que ça ne me regarde pas. Y a sa peau bien trop proche, sa respiration qui vient caresser la mienne. Stop. Stop je te dis. Arrête de jouer à ça, c'est pas drôle. « Je voulais pas dire ça. Enfin, je veux dire qu'y a pas de raisons pour que ce soit jamais arrivé. Sauf si tu veux être prêtre ou un truc comme ça. » Finalement ça me fait sourire, parce que je m'emmêle avec les mots et que ça n'a aucun sens.

Et puis par chance, me voilà sauvée. Comme tous les jours à la même heure, le téléphone dans ma poche commence à chanter. C'est nul, c'est moche. Pourtant, je m'empresse de le glisser au creux de ma pomme pour mieux fuir vers la fenêtre aux rideaux fermés. Je sais qui appelle, je connais par cœur le numéro qui s'affiche. Alors je me laisse tomber sur le lit, le mobile entre les doigts. J'ai jamais décrocher, mais peut-être qu'un jour, je devrais. Juste pour m'expliquer, pour l'envoyer balader. Lui mentir en prétextant avoir été enlevée par des extraterrestres, ou m'être mariée à un indien vivant planqué dans la forêt. Mais je ne le fais pas. Parce que la vérité c'est qu'il m'effraye. Je sais l'influence qu'il a sur moi, cette manie qu'il a de venir s'incruster dans ma tête. Va t'en, casse toi ! La musique s'arrête, et je dépose le téléphone sur mes genoux. Depuis que Rhett est là, j'avais finis par croire que tout ça n'avait pas existé. Un drôle de rêve ancré dans ma mémoire, un film qui défilerai sans but. Mais il est là, bien réel, et je m’efforce de chercher le regard de cette inconnu qui me semble devenir indispensable. J'aime sa façon d'être, alors que je déteste cette capacité qu'il a de me déstabiliser. J'aime bien comment tu es Rhett Siggers. Alors à lui je lui souris.

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